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samedi, décembre 01, 2007

Le "TGC" (16 au 20 juillet 2007) .

 
Du refuge des Barmettes(2044m) au refuge du Grand Bec (2460m)...


 
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   Il est 6h30, ce mardi, quand je sors sans bruit de mon sac de couchage. Je n'ai pas dormi plus de huit heures depuis bien longtemps. Je m'habille rapidement, prends mon appareil photo et décide d'aller mettre mon nez dehors. Le ciel est bleu sans un nuage et l'affichage électronique du télésiège indique 10°c. Le soleil joue à cache-cache avec l'aiguille de la Vanoise et commence à lécher les sommets qui dominent Pralognan. J'ai toujours aimé vivre et regarder les instants où le jour se met en place. Ce sont des moments pleins de cette magie de la nature, et du monde qui nous entoure. A 7h30, c'est l'heure du petit déjeuner copieux à souhait, c'est aussi le moment où les dernières décisions sont prises concernant l'itinéraire de la journée. Après, il est temps de se préparer. Chaque jour, l'organisation et la préparation des sacs sont un rituel immuable, chaque chose ayant sa place à l'intérieur, le coupe-vent à tel endroit et la polaire plutôt sur le dessus. Sylvie y tient beaucoup et c'est vrai que tout ça ne s'improvise pas, il y a beaucoup de logique dans cette organisation. Après une dernière vérification de notre matériel (casquette, lunettes de soleil, bâtons) nous repartons vers 8h30 le long de la Glière et reprenons le chemin qui nous avait conduit hier jusqu'au refuge. Il nous faut le remonter presque jusqu'au lac des Vaches. Cette fois-ci, nous prenons tous les deux l'option "petit sentier à flanc de montagne parmi les massifs de rhododendrons rouges". Au moment du départ, le soleil a fini son jeu derrière l'aiguille et éclaire le fond du vallon alors que nous repassons la petite passerelle qui enjambe le torrent. Les T-shirts sont déjà de sortie mais pas encore les lunettes de soleil, car nous allons monter à l'ombre pendant encore un long moment. Je suis heureux après cette soirée très conviviale et surtout parce que le programme d'aujourd'hui est très motivant: Il va y avoir beaucoup de "positif" et j'aime ça, j'aime cet effort intense où notre corps produit cette énergie qui nous permet de monter encore et encore jusqu'aux premiers signes de l'essoufflement intense et presque inconfortable, alors, on est obligé de doser notre effort, de le "réguler"pour retrouver les sensations d'harmonie intense de toute notre personne. En nous retournant de temps en temps, on constate que le soleil inonde maintenant presque toute la vallée de Pralognan.

Et si nous parlions du programme de la journée ?
Pour l'instant nous sommes presque arrivés à la petite intersection des deux chemins en-dessous du lac des Vaches, nous en avions parlé hier avec Sylvie et avions déjà évalué le "coup de cul" qui nous mènerait jusqu'à la cabane des gardes en-dessous du Col Rosset. C'était jusqu'à hier soir une des possibilités de parcours, car Sylvie avait très bien préparé ce périple en tenant compte de la composition du groupe, donc avec des options différentes en fonction de notre état physique (longueur, temps et difficulté du terrain). Mais voilà, hier nous avions rencontré ce groupe composé de la mamie, de la fille et du petit-fils. La mère et sa fille nous ont "branchés" sur une super option qui faisait qu'on n'avait plus le choix tellement ça devait être trop bien .(Tiens, je parle "d'jeunes" maintenant?)..... Après une montée en lacet, nous nous offrons tous les deux une petite pause près de la cabane des gardes après avoir "avalé" 400 m de positif. Et c'est là que se justifie notre option: Sylvie me dit que nous allons faire un aller-retour en direction d'un petit lac, à 2500m, qui a pour nom le lac de la Patinoire. De l'endroit de notre pause, on voit bien la petite bifurcation que nous allons prendre dans quelques instants. L'endroit présent est d'une grande beauté sauvage, c'est comme une grande vallée suspendue mais l'impression de volume y est importante."On se sent petit dans cet endroit, très petit". Avant de repartir, on regarde à nouveau "celle" pour qui nous sommes là: La Grande Casse dans toute sa puissance avec ses deux sommets (Le principal qui culmine à 3855 m et la Pointe Mathews du nom du britannique qui l'avait atteinte le premier avec deux français qui ne mesure elle que 3783 m), entre ces deux sommets on appelle ça la "selle" de la Grande Casse.
En remettant les sacs à dos, chacun de nous se demande ce que nous allons voir là-haut car d'après les deux femmes, c'est........magnifique. Après avoir passé la petite passerelle, nous montons légèrement en balcon le long de cette vallée qui doit être une ancienne vallée glaciaire. Sylvie nous propose de laisser nos sacs derrière un rocher et de faire cet aller-retour à vide mais pas sans nos appareils- photos...
C'est parti pour une heure aller-retour, c'est drôle quand on enlève le sac à dos, on a l'impression qu'on va s'envoler et pourtant cette année"on"a encore plus lutté contre les excédents inutiles. Le sentier est légèrement caillouteux et en lacets courts et rapidement le paysage change de tous les côtés, car on s'élève vite, très vite et après un replat où on aurait bien planté une tente de bivouac, c'est la découverte.....Le lac de la Patinoire. Un lieu unique, magique et tellement vrai. Le lac porte bien son nom, mais personnellement je ne m'y risquerais pas. C'est criant de beauté et de naturel, on y respire l'authentique, le vrai. Dans cet endroit, la montagne se révèle à vous totalement, heureusement qu'il y a le névé au premier plan et même à nos pieds pour atténuer ce côté sauvage. Mais en même temps, il émane de cet endroit une sensation énorme de sérénité, de calme et de plénitude. Bien sûr que nous avons pris des photos et même une vidéo, petits veinards..!



Nous restons un bon quart d'heure à contempler et à profiter de cet endroit, mais d'autres endroits tout aussi beaux nous attendent et il nous reste deux cols à franchir avec des dénivelés importants. Nous redescendons prudemment vers l'endroit où nous avons laisser nos sacs avant d'attaquer la deuxième difficulté de la journée, le col Rosset. Pendant la montée, nous rencontrons à nouveau beaucoup de randonneurs, et nous franchissons un grand névé avant d'attaquer le final sous une roche qui nous parait être en équilibre instable au-dessus de nos têtes. L'arrivée en haut d'un premier ressaut nous permet de faire une pause énergie et boisson. La vue est impressionnante sur la vallée de la Glière et sur le Mont Pelve (3261 m) et ses deux pointes. Après ce faux col (sans jeu de mots aucun mais peut-être que je pense déjà à la bière de l'arrivée) , il y a une descente en lacets avant d'arriver au vrai col de Rosset et entre les deux passages chemine nonchalamment un petit chemin en dévers avec beaucoup de gaz en-dessous qui ne sent pas du tout la noisette. Il est impossible de s'y croiser et croyez-moi, là, j'ai serré un peu mes petites fesses. On voit très bien ce passage sur la photo de gauche (agrandissez-la et mettez-vous à ma place). Ce passage nous permet d'atteindre le vrai col d'où nous nous avons une vue imprenable sur la suite du programme. (c'est comme dans les livres, chaque page annonce la suivante). Un grand groupe de randonneurs fait la pause légèrement en contre-bas et attire notre attention sur la présence d'un aigle qui fait son "show"à partir d'une petite plate-forme qui doit être son aire. "Majestueux, monsieur l'aigle"......Ce rapace profite des vents de pente et des thermiques pour prendre tranquillement et facilement de la hauteur sans un seul battement d'aile."Même sans les sacs à dos , on y arriverait pas!". Oui.........."Excusez-moi, je rêvais un peu". Notre réalité à nous , elle s'étale sous nos yeux, elle est concrète et largement visible. Après une descente en partie dans des éboulis vers le télésiège de l'Ancolie qui est situé en haut du domaine skiable du Mont Bochor, on a un sérieux "coup-de-cul" en perspective. C'est à partir de là que les choses sérieuses vont commencer. Il nous faut une vingtaine de minutes pour atteindre le bas du col de Rosset. A cet endroit, nous rencontrons une famille qui vient de monter depuis Pralognan. Le groupe n'a pas l'air perdu mais le monsieur semble hésitant sur la suite de son parcours, c'est vrai que la montée dans les éboulis vue d'en bas pour arriver au col Rosset parait peu engageante. Avant d'attaquer les prémices de la montée au col de Leschaux (2564 m), nous faisons une petite pause. Le sentier est en plein soleil et on voit nettement d'en bas que la première "étape" à 2374 m n'a pas l'air évidente du tout. Ce n'est pas le haut du col mais certainement la partie la plus difficile. La trace s'élargit mais la pente semble y être très dure et surtout en dévers avec beaucoup de terre donc probablement avec une adhérence délicate. Je pars devant, Sylvie emboite le pas, il fait très chaud, il n'y a pas de vent. Petit à petit, lacet après lacet, on s'élève. Au pied du passage délicat, j'ai un peu d'avance sur mon coach, je m'arrête un instant et .....première erreur, je m'engage seul dans le passage. Pourquoi?.....Même aujourd'hui, je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Il y a deux options: Soit on reste à droite le long de la paroi en s'aidant des chaines (car il y a des chaines) mais avec un sol friable et en dévers, soit on monte côté vide sans pouvoir s'aider des bâtons tellement c'est raide et en plus c'est gavé de pierres qui roulent ou de marches très hautes à tel point qu'un moment j'ai envisagé de monter à "quatre pattes". Finalement, je fais un mélange des deux. Je commence par la première option à petites "brassées" en assurant le plus possible mes pieds. Pour que l'adhérence soit meilleure, je dois laisser aller mes épaules en arrière pour que les pieds et donc les chaussures soient le plus au contact avec le sol , mais ça pour moi c'est trop dur. Se pencher en arrière vers le vide? "Vous n'y pensez pas?...J'ai peur moi, peur que mes mains me trahissent et que mon sac m'entraine vers le vide et croyez-moi, là il y a beaucoup de gaz.....Alors!...Alors je monte à l'énergie, plus avec les bras qu'avec les jambes, tout ce qu'il ne faut pas faire en montagne. Pas tout à fait au bout de la chaine, je décide et je ne sais toujours pas pourquoi, de traverser vers la deuxième option et je termine à "quatre pattes", honteux, haletant et limite paniqué. Excuse-moi, Sylvie de ne pas t'avoir raconter en détail mon difficile passage. Pourquoi je ne t'ai pas attendu avant d'y aller? J'ai certainement mal analysé le terrain et une fois engagé, il était impossible de t'attendre "pendu"à la chaine.
Donc, me voilà en haut, paniqué et soulagé à la fois et à cet instant même, tu arrives en bas au pied du passage "délicat". Je te vois encore t'arrêtant pour évaluer le terrain et ....sans rien dire ...là....deuxième erreur et celle-là , elle est grosse, je suis reparti sans t'attendre. Pas un instant, je ne me suis dit que tu aurais peut-être des difficultés à franchir cet endroit, ni qu'il fallait que je t'attende simplement parce qu'il fallait que je t'attende, que c'était évident pour notre sécurité....Je suis parti..Je m'en veux encore. J'avais peur, envie de retrouver un terrain moins aérien. En haut, il y avait du vent, du vide des deux côtés, le chemin était étroit, il fallait que je retrouve vite un endroit sécurisant. Egoïste! Lâche, Jean-Charles, pour un marin, c'est pas fort! C'est vrai , c'est pas fort mais c'était totalement involontaire, incontrôlé et sans intention aucune....La peur, la peur..... Après, le chemin reste en balcon légèrement montant, quelques minutes plus tard, je m'arrête, pose mon sac et attend Sylvie, pas fier de moi du tout. Je prends conscience de ma bêtise, de mes erreurs bref, de tout.....Quelques instants plus tard, Sylvie apparait et arrivant à côté de moi, me dit: "Jean-Charles, il faut que je te dise quelque chose, mais pas là et pas maintenant, après, quand on sera en haut". Oh, je ne suis pas fier, mais évidemment, je m'y attendais, je l'avais bien mérité.
Sylvie, tu as été sympa, c'est vrai , tu m'as dit les choses que tu avais tout à fait le droit de me reprocher mais sans animosité aucune, sans t'énerver, je suis sûr que tu m'en voulais beaucoup mais je pense que tu as compris mieux que moi-même le pourquoi de mes erreurs. Je pense aussi que tu l'as définitivement compris dans la "fameuse" brèche", le lendemain......J'en suis persuadé. Sylvie me propose de nous arrêter pour notre pause-repas en peu au-dessus du col de Leschaux dans un endroit assez aérien avec une vue imprenable sur l'espace-ski de Courchevel 1850, on distingue même le nouvel altiport.
Après notre repas, nous terminons la descente vers le col où nous rencontrons deux randonneurs qui nous précisent notre fin d'itinéraire. On bascule de l'autre côté du col sous la Pointe de Leschaux dans un ancien cirque glaciaire, le terrain est meuble et glissant. Nous redoublons de prudence dans la descente et nous allons contourner le pied d'une arête après un dénivelé de 100 m, puis nous franchissons un petit torrent affluent de la Vuzelle et nous remontons en balcon pour faire tout le grand tour intérieur du massif montagneux dominé par le Grand Bec (3398 m) .




On est obligé de monter relativement haut au pied du massif pour pouvoir traverser les saignées faites par tous les petits torrents qui descendent du massif plus facilement. Nous perdrons une ou deux fois la trace dans ce dédale de très gros éboulis qui se sont détachés sûrement des pentes de Grand Bec. Le repérage des cairns nous aidera mais ce n'est pas toujours évident.



Il nous faudra une bonne heure et demie avant d'apercevoir le but de notre deuxième étape: Le refuge du Grand Bec (2460 m) qui est posé sur un petit col au pied de la Pointe de Vuzelle (2564 m). Son architecture est particulière.



Elle a la forme d'un losange en coupe pour que la neige ne s'entasse ni sur le toit ni sur les côtés. L'heure est venue de poser les sacs, l'accueil est sympa et convivial, on remarque en regardant le linge sur le fil à l'extérieur qu'il doit y avoir des tout-petits dans ce refuge et, en effet, on nous dit qu'il faut attendre que les petits soient réveillés pour qu'on nous installe dans le dortoir. "Pas grave", on en profite pour commander une bonne bière bien fraiche. Bienvenue au
  Refuge du Grand Bec !
C'est vrai qu'on a eu chaud dans cette succession de petites montées et descentes qui caractérisaient le profil depuis le pied du col de Leschaux. J'en avais même profité pour prendre un vrai bain de pied dans un de ces multiples petits filets d'eau que nous avons traversés. De la table où nous buvons tranquillement notre bière, le spectacle est grandiose. Nous mesurons tout le chemin que nous avons parcouru depuis le col de Leschaux car on le voit depuis notre promontoire. Nous avons le temps de déguster tranquillement notre boisson avant qu'un des gardiens vienne nous dire que nous allons pouvoir faire prendre possession de nos "appartements", mais on le savait déjà ayant entendu les petits dans leur phase de réveil. "Tiens, nous ne serons pas seuls...." Devant l'entrée du dortoir, il y a deux sacs posés sur le petit perron. Ils appartiennent probablement à des "collègues" qui sont partis faire un petit tour en attendant l'ouverture. Les refuges sont tous conçus de la même façon, il y a d'abord un sas à l'entrée pour y déposer les chaussures que vous échangez pour des claquettes prêtées, plus confortables et surtout plus propres pour l'intérieur, sans parler de certaines ....odeurs.
Le dortoir de ce vrai refuge est composé de trois pièces principales faisant office de chambre avec dans chacune une organisation en bas-flancs superposés. Au moment où nous entrons dans l'un des dortoirs, les "collègues" arrivent. C'est un jeune couple de la région parisienne qui est arrivé depuis presque une heure et qui en est à sa deuxième étape. Après les présentations, chaque groupe s'installe dans sa pièce car ce soir , nous ne serons que quatre. Etonnant, en plein mois de juillet?....C'est vrai que les prévisions météo sont pessimistes depuis deux jours, mais à part une montée de nuages en fin d'après-midi, c'est du beau temps et les températures sont très supportables. Pourvu que ça dure! Après avoir vidé nos sacs et installé notre couchage (Sylvie en bas et moi en haut), une petite toilette à l'eau fr....glaciale s'impose. Pas de douche chaude ce soir ! "Tu avais voulu un vrai refuge, Jean-Charles..Et bien t'en as un, mais avec les vraies conditions, alors de quoi te plains-tu?" Ce n'est pas Sylvie qui dit ça mais moi, je me parle à moi-même et c'est vrai qu'elle est glacéeeeee.......cette eau mais c'est quand même du bonheur d'être là. Comme le dit si bien ma coéquipière: "On est mieux là que dans une grande usine!". En attendant l'heure du repas , chacun vaque à des occupations diverses, Sylvie remplit son journal de bord et décrypte les infos que lui donne sa montre hi-tech sur le profil de notre course, combien de temps on a monté, quel dénivelé positif, négatif etc. Si si, j' vous jure, tout ça! Depuis hier soir, grâce à la compétence de ce jeune homme rencontré aux Barmettes, la montre de Sylvie a pris un peu plus de place dans notre vie et aussi une autre dimension. C'est tout juste si elle cause pas la montre....... Oui, vous vous souvenez de ce jeune randonneur quasi marathonien rencontré hier, eh bien, il travaillait au "Vieux Campeur" de Lyon et accrochez-vous bien, il vendait justement entre autres cette montre et donc, celle-ci n'avait aucun secret pour lui, bref, il maitrisait parfaitement la bête. Et bien sûr, vous devinez la suite....Cours particulier "of course".....Et maintenant, chaque matin au moment du départ, il y aura la mise en route et l'initialisation du petit "KGB" accroché au poignet de Sylvie. Je vous le disais hier en conclusion, notre rando a vraiment pris une autre dimension, une dimension technologique!
Moi, je suis assis en terrasse et je contemple le panorama qui s'étend à nos pieds en essayant de capter vainement une station pour avoir des infos sur mon lecteur MP3. Moi aussi, j'ai de la technologie! A droite, dans mon dos le soleil décline alors que le ciel s'éclaircit comme hier soir à la même heure.
Sur la dernière photo prise par Sylvie de l'amorce du pied de la Pointe de la Vuzelle, on voit le sentier par lequel nous sommes arrivés. A 19 heures, nous nous retrouvons tous les quatre à table: Potage aux légumes et au lard suivi de paupiettes en sauce avec un gratin de pommes de terre façon savoyarde, une assiette de fromages locaux (tomme et beaufort) et pour finir une compote de pommes accompagnée d'une tuile forme "cigarette"(même pas un peu "énervé" Sylvie...).
C'est au cours de ce repas que notre rando va prendre encore une nouvelle "dimension", plus aérienne surtout.....Déjà avant le repas, pendant les premières présentations, nous avions cru comprendre qu'ils venaient du refuge du Plan des Gouilles où ils avaient passés la nuit après une courte étape au partir de Champagny-le-Haut. Mais, parce qu'il y a un mais, ils n'avaient pas emprunté l'itinéraire classique en passant par la Tout du Merle et Plan Fournier, mais pris un raccourci ce qui explique leur arrivée prématurée. Ils avaient pris un nouveau tracé qui passe par une brèche entre la Pointe de Méribel (2833m) et la Becca Motta (3045 m), cette brèche a pour nom, la brèche de la Grande Marianne et est très intéressante à tous points de vue (sans jeu de mots bien sûr.....). Ce sentier a été récemment tracé par un gardien de refuge (je vous en ai déjà parlé dans le préambule). La descente de notre côté est aérienne et équipée de chaines mais dans l'autre sens, disent-ils , donc en montée cela ne devrait pas nous poser de problèmes sauf si une météo humide rendait le passage glissant donc dangereux. Dans cette éventualité, nous avons toujours la possibilité du parcours classique sous la main, pardon sous les pieds.
L'idée de faire nous aussi cette "première" (N'exagère rien Jean-Charles, c'est pas l'arête des Cosmiques tout de même....!) nous excite un peu et de mon côté, l'imagination est déjà en route: Aérien, chaines, dévers, gaz......aérien, chaines, gaz, dévers et tout ça avant d'aller se coucher. Aucune décision n'est prise, nous verrons demain.
Avant de monter au dortoir, je me plonge dans une des BD mises à notre disposition dans la salle à manger. La lecture à la lueur des bougies d'éclairage m'apaise et me "sérénise". Bah! On verra bien..Quand je me hisse sur mon lit, Sylvie est plongée dans son livre (le seul excédent de poids avec son journal de bord qu'elle se soit autorisé pour cette randonnée).

"Bonsoir, bonne nuit, à demain!"




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