DU LAC DU PLAN D'AVAL(2000 m) AU REFUGE DE L'ARPONT(2267 m)
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...9h35 : Nous sommes entre le lac du plan d'Amont et celui du plan d'Aval. Nos sacs sont "chaussés", nos bâtons réglés, on est fin prêts pour le quatrième volet de nos aventures alpines.
Tôt ce matin (7h15), nous avions rendu visite à la boulangère d'Aussois afin d'y acheter nos traditionnels pains de rando marqués de la croix savoyarde.
C'est un de mes meilleurs moments de l'année, je pars vers cet ailleurs montagnard que j'imagine toujours nouveau avec plein de qualificatifs tous plus motivants les uns que les autres. C'est drôle, c'est égoïste ce que je vais écrire, mais c'est mon aventure à moi. J'y vais en toute confiance, car je sais en mon for intérieur que mon amie Sylvie bâtit cette rando avec une telle dose d'amitié et d'expérience que ça ne peut qu'être bien. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse froid m'importe peu. C'est le partage humain et convivial de la montagne que je cherche. J'ai cette même philosophie en mer. Je me refuse à consommer simplement, je veux vivre les choses telles qu'elles sont mais intensément...
Le début du parcours est raide : Le chemin que nous empruntons nous permet d'atteindre le haut des remontées mécaniques du domaine skiable d'Aussois. Nous avons du soleil pour ce début de journée. Après, nous prenons le GR5 qui nous conduit au pied du roc des Corneilles.
Nous sommes en "balcon" montant. Les vues successives sur la vallée sont impressionnantes.
Vues sur Aussois et Termignon...
Peu avant midi, c'est la pause-repas. Marie-Jo nous quitte sûrement à regrets : c'est son choix, elle pense qu'elle n'est pas capable de nous suivre pendant 6 jours. Elle devrait nous rejoindre pour la ou les deux dernières journées... En tous cas, notre "chef" a l'air en pleine forme et ça se voit...
A 13h30, nous ne sommes plus que trois et l'aventure continue pour les deux "bretons" et la "lyonnaise". Toujours le "balcon montant". Les rencontres restent toujours aussi agréables en montagne...
Le sommet, dans l'ombre du nuage, sur cette dernière vidéo, pourrait être la pointe de Pas Rosset (3295 m). Tu as bien lu, Sylvie, j'ai employé le conditionnel : Tu vois, j'ai appris !
Deux heures plus tard, après avoir fait une pause attendue et appréciée au-dessus, nous arrivons au point le plus bas de la journée (2076m) avant la montée vers le refuge de l'Arpont.
Nous devrions être au Mont, c'est un petit hameau d'anciens chalets d'alpages, sans doute. Un sentier descend dans la vallée jusqu'au Châtelard (1344 m). Trois ânes paissent tranquillement dans cet endroit déserté par l'homme. Les constructions sont passablement effondrées.
Il nous reste quelques deux cents mètres de dénivelé pour clore cette première journée de remise en jambes. Peu avant, nous avions traversé notre premier gros torrent...(Ce serait le Grand Pyx d'après mon plan, naissance vers 3000 m, au pied du Dôme de l'Arpont. Il rejoindrait le doron de Termignon au Châtelard).
L'arrivée à la chapelle St-Laurent (2194 m) marquerait l'entrée dans l'ancien tracé du glacier de l'Arpont.
La zone est beaucoup plus...humide. Plusieurs cascades, provenant du lac et aussi de la fonte du glacier, tracent leurs sillons sur le flanc de la montagne en direction de la vallée. La zone est aussi de plus en plus minérale.
C'est grandiose, sonore et enivrant...
Sonore, j'ai écrit sonore !!!
Oui, c'est vrai, mais tellement bon ! Remarquez, il y a la même chose sans le son...
Vous aimez ? Personnellement, je ne m'en lasse pas.
...16h10 : Nous venons d'apercevoir les bâtiments du refuge pour la première fois. Il y a 4 ans, nous l'avions vu d'en haut, aujourd'hui l'impression est différente. "Y'a encore du grain à moudre avant d'y être...", mais désormais, on se sent comme happé par cette image qui grossit à chaque pas que nous faisons.
La dernière rampe est ressentie comme une...bénédiction. Henry est déjà en haut depuis une à deux minutes quand j'en termine moi aussi. Sylvie est juste derrière.
...Refuge de l'Arpont -(2267 m) : Il est un tout petit plus de 17 h.
Mais dans l'immédiat, les deux choses les plus importantes sont, primo de commander et de boire une boisson bien fraîche, c'est une tradition depuis 3 ans. Secundo, un peu plus tard, il sera temps de détendre nos orteils dans des chaussures ouvertes.
La première est faite en terrasse. Il y a du vent, mais on se couvre un peu.
"A la vôtre !"
Pour la deuxième, nous trouvons des claquettes dans l'entrée de la salle principale...Bonheur !
Notre expression préférée pour faire ce genre de photo, c'était "Allez, faites-nous une belle tête de vainqueurs !"
Y manque peut-être le bouquet de fleurs, non ?
Sylvie comme toujours s'occupe de la partie accueil pendant qu'avec Henry, nous repérons les lieux. Ce soir , nous sommes en hors-sac et la salle de repas est en bas sous le réfectoire principal. Pour l'instant, c'est détente et contemplation...
Admirez la recherche d'harmonie des couleurs !
Les campeurs n'ont pas le droit de monter leur tente avant 19 h : C'est une tolérance, car nous sommes dans le parc de la Vanoise. En fait, ils le feront plus tôt ce soir, car à partir de 18 h, la pluie fera une apparition non prévue et un peu désagréable.
Une "mémère" marmotte fait son show sous nos yeux...
Après avoir récupéré un peu, nous installons notre couchage dans le dortoir, pendant que les autres randonneurs s'occupent dans la salle à manger ( lecture, jeux de cartes etc).
Quand la pluie arrive, nous sommes en train de prendre notre repas dans la salle de cuisine hors-sac que nous partageons avec un groupe de jeunes très sympathiques (photo de gauche en-dessous).
Sitôt notre menu potage-pâtes à la bolognaise-fromage ingurgité, nous gagnons le dortoir où nous serons les premiers installés. Record battu, il est 20h20 !
Lecture à la lueur de la frontale pour certains, dodo pour votre serviteur. Aujourd'hui, nous avons marché pratiquement 7 heures...C'est bien pour une première journée.
Je ne sais pas s'il y a un "marchand de sable" pour les randonneurs mais ce soir, je crois que je n'en aurai pas besoin...
A demain !!
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