DE VIVEIRO A CEDEIRA
C'est un peu grasse matinée, ce matin (on l'a bien méritée, non ?). On doit cependant préparer notre navigation pour Ceidera, prendre les différentes météo (locale, météo consult, passage weather) et faire quelques petites courses d'appoint à l'hyper local qui est tout proche du port.
Point météo: Toujours la même situation, la dorsale est toujours là. Les prévisions sont les suivantes. Vent de secteur est-nord-est 15-20nds se renforçant à 20-25 cette après-midi par effet de brises thermiques.
Bon, ça va être un peu musclé au départ, bien qu'étant à l'abri dans la ria. Mais après, on ne devrait pas trainer trop. La côte devrait défiler rapidement...
Retour des courses: Florence revient avec un magnifique bouquet de fleurs. Dorénavant, ce sera la "female touch" de notre bateau.
12h30: On largue les amarres, Gérard à la barre, sortie de marina, puis on remonte le chenal au moteur.
A hisser la GV sous la jetée et en route, cap plein nord, avec toute la toile, vers la sortie de la ria. En trois bords nous sommes presque dehors. Pour l'instant, pas de réduction de voilure, on a à peine 15nds de vent.
Maintenant, on est dehors...
Question ambiance, tout va bien, sauf pour notre"female touch" qui a pris un sévère coup de gîte mais rassurez-vous, on va le sauver...(le bouquet, bien sûr !)
15h15: On a fini notre louvoyage, on a pris un ris dans la GV parce que ça monte un peu. On a un bon f5, maintenant et ça commence à "moutonner". Florence, elle appelle ça des "picots". Alors, "y'a des picots" partout.
Ambiance à bord.
Remarquez, il a raison, parce qu'on est plus proche des 7-8 nds que de 5, alors forcément, les p'tits détails font les grandes performances, voyez-vous ?
Eole monte encore d'un cran et il nous faut abattre un peu plus pour ne pas faire un trop grand bord de largue vers le large.
On a maintenant des rafales à 30 nds, des creux de plus de 2 m, le génois a été un peu enroulé. On fait du 285 et on "tilte" parfois à plus de 9 nds sur l'eau ce qui fait pratiquement 10 nds en fait. On passe la longitude du Cap Ortégal rapidement.
Dans 35 mn, on sera à 5 milles au nord de la Punta Volteira, il faudra empanner (virer en passant par le vent arrière et donc faire passer la bôme d'une amure sur l'autre) et je n'envisage pas de faire cette manoeuvre délicate avec ce vent.
A la place, je décide de faire un virement par le vent devant à partir du largue ce qui nécessite une bonne préparation. En effet, il faut garder de la vitesse pour passer dans le lit du vent: Pour ça, il faut aussi garder le bon réglage des voiles avec les écoutes dans les mains.
Pour la vitesse, le mieux est de choisir une accélération (départ au surf) sur et derrière une vague. Lorsque le bateau est dans le creux, on lofe en grand. Les équipiers doivent suivre la manoeuvre en ajustant correctement les écoutes. Vous avez tous compris que l'angle de virement est important et donc qu'il ne faut pas se louper. Pour avoir plus de réactivité, on a en pris encore quelques tours dans le génois qui ressemble plus alors à un petit foc de route. Plus facile à dire qu'à faire !
J'ai déjà faite plusieurs fois cette manoeuvre, il faut que ça s'enchaine bien avec les lâchers et les reprises d'écoute. La seule chose embêtante qui puisse éventuellement arriver, c'est que le bateau ne passe pas le lit du vent (la direction d'où vient le vent) , alors on peut se retrouver en ralingue (les voiles battantes ou faseyantes), face au vent, non manoeuvrant...(Dans ce cas, le bateau finit par "culer", il suffit de tourner la barre du bon côté et c'est reparti)
16h13, c'est parti et.....ça passe. Wouahhh!!
On est maintenant bâbord amures, cap au 175-180, en route directe sur notre objectif, l'entrée de la ria de Ceidera.
Pos GPS 43 51 N, 8 05 W. J'avais pris la barre pour le virement. Je la garde un peu car ça monte encore. La mer se creuse sur ce bord rapprochant.
A bord, ambiance au beau fixe....
On prend le deuxième ris pour naviguer grand voile pleine et pas "sur les lattes" comme avec le premier ris.
Laurent prend la barre...
Petit à petit, on se retrouve sous le vent de la côte...
Et on entre dans la ria, oh, le bonheur, c'est beau...Nature vierge, pas d'immobilier destructeur de site. On se demande vraiment ce qu'on va trouver de l'autre côté. On ne sait pas grand chose de cet endroit car notre guide "Imray", acheté par Gérard (merci, Gégé) commence un peu plus dans l'ouest. Donc, on n'a qu'une carte générale plus "Macsea" sur l'ordi, mais qui ne nous donne pas les détails.
Retour des courses: Florence revient avec un magnifique bouquet de fleurs. Dorénavant, ce sera la "female touch" de notre bateau.
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| Tiendra-t-il ? |
12h30: On largue les amarres, Gérard à la barre, sortie de marina, puis on remonte le chenal au moteur.
A hisser la GV sous la jetée et en route, cap plein nord, avec toute la toile, vers la sortie de la ria. En trois bords nous sommes presque dehors. Pour l'instant, pas de réduction de voilure, on a à peine 15nds de vent.
Maintenant, on est dehors...
Question ambiance, tout va bien, sauf pour notre"female touch" qui a pris un sévère coup de gîte mais rassurez-vous, on va le sauver...(le bouquet, bien sûr !)
15h15: On a fini notre louvoyage, on a pris un ris dans la GV parce que ça monte un peu. On a un bon f5, maintenant et ça commence à "moutonner". Florence, elle appelle ça des "picots". Alors, "y'a des picots" partout.
Ambiance à bord.
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| Pas tirer la langue, Flo... |
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| Gégé a mis sa casquette de façon aérodynamique... |
Remarquez, il a raison, parce qu'on est plus proche des 7-8 nds que de 5, alors forcément, les p'tits détails font les grandes performances, voyez-vous ?
Eole monte encore d'un cran et il nous faut abattre un peu plus pour ne pas faire un trop grand bord de largue vers le large.
On a maintenant des rafales à 30 nds, des creux de plus de 2 m, le génois a été un peu enroulé. On fait du 285 et on "tilte" parfois à plus de 9 nds sur l'eau ce qui fait pratiquement 10 nds en fait. On passe la longitude du Cap Ortégal rapidement.
Dans 35 mn, on sera à 5 milles au nord de la Punta Volteira, il faudra empanner (virer en passant par le vent arrière et donc faire passer la bôme d'une amure sur l'autre) et je n'envisage pas de faire cette manoeuvre délicate avec ce vent.
A la place, je décide de faire un virement par le vent devant à partir du largue ce qui nécessite une bonne préparation. En effet, il faut garder de la vitesse pour passer dans le lit du vent: Pour ça, il faut aussi garder le bon réglage des voiles avec les écoutes dans les mains.
Pour la vitesse, le mieux est de choisir une accélération (départ au surf) sur et derrière une vague. Lorsque le bateau est dans le creux, on lofe en grand. Les équipiers doivent suivre la manoeuvre en ajustant correctement les écoutes. Vous avez tous compris que l'angle de virement est important et donc qu'il ne faut pas se louper. Pour avoir plus de réactivité, on a en pris encore quelques tours dans le génois qui ressemble plus alors à un petit foc de route. Plus facile à dire qu'à faire !
J'ai déjà faite plusieurs fois cette manoeuvre, il faut que ça s'enchaine bien avec les lâchers et les reprises d'écoute. La seule chose embêtante qui puisse éventuellement arriver, c'est que le bateau ne passe pas le lit du vent (la direction d'où vient le vent) , alors on peut se retrouver en ralingue (les voiles battantes ou faseyantes), face au vent, non manoeuvrant...(Dans ce cas, le bateau finit par "culer", il suffit de tourner la barre du bon côté et c'est reparti)
16h13, c'est parti et.....ça passe. Wouahhh!!
On est maintenant bâbord amures, cap au 175-180, en route directe sur notre objectif, l'entrée de la ria de Ceidera.
Pos GPS 43 51 N, 8 05 W. J'avais pris la barre pour le virement. Je la garde un peu car ça monte encore. La mer se creuse sur ce bord rapprochant.
A bord, ambiance au beau fixe....
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| ça creuse... |
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| Flo, tout sourire... |
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| Concentration... |
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| Cap au 175... |
On prend le deuxième ris pour naviguer grand voile pleine et pas "sur les lattes" comme avec le premier ris.
Laurent prend la barre...
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| "Voyons, Gégé !" |
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| On devine l'entrée de la ria de...Cedeira |
On avance bien...
On se rapproche de la côte, pas mal !
Joli, ce petit village ?
Petit à petit, on se retrouve sous le vent de la côte...
Et on entre dans la ria, oh, le bonheur, c'est beau...Nature vierge, pas d'immobilier destructeur de site. On se demande vraiment ce qu'on va trouver de l'autre côté. On ne sait pas grand chose de cet endroit car notre guide "Imray", acheté par Gérard (merci, Gégé) commence un peu plus dans l'ouest. Donc, on n'a qu'une carte générale plus "Macsea" sur l'ordi, mais qui ne nous donne pas les détails.
On va se retrouver face au vent si on continue à remonter vers l'est. On décide d'affaler et de rentrer dans la baie au moteur, ce sera plus facile pour organiser notre mouillage. D'après le peu de documents que nous avons et les renseignements glanés sur les pontons à Viveiro, il serait plus sage d'oringuer.
Après plusieurs passages et un calcul savant de la hauteur d'eau qui nous restera à marée basse, on mouille dans 6 m d'eau. Le coefficient est faible 56 et l'amplitude n'excédera pas 2m50. En plus, on est déjà sur le jusant (marée descendante), donc on aura une belle marge de sécurité.
Notre ancre "Brittany" est prête sur le davier. On a frappé un long bout sur le "diamant". L'endroit du mouillage est choisi: "Go !". Le guindeau électrique fait son travail pendant que le bateau "cule" tout doucement de façon à ce que la chaine se dépose parfaitement et progressivement sur le fond. A la marque "10m", on fait un premier arrêt pour que le mouillage "croche" et fasse son premier rappel. Puis, on continue jusqu'au 20m. Deuxième rappel...On remet 4-5 m de plus et c'est bon.
Il ne reste plus qu'à assurer le mouillage avec un bout amarré sur la chaine et frappé sur un point fixe du bateau (un taquet, par ex).
On coupe le moteur. Arrivés ! Il est 18h.
Maintenant, on peut regarder autour de nous.
Ce soir, on profite, on reste sur "Chadburn" pour fêter cette très belle première journée de navigation en terre galicienne: Du vent, du beau temps, une belle mer, une arrivée superbe et un cadre magnifique.
A vous d'apprécier...Panoramique !
Après plusieurs passages et un calcul savant de la hauteur d'eau qui nous restera à marée basse, on mouille dans 6 m d'eau. Le coefficient est faible 56 et l'amplitude n'excédera pas 2m50. En plus, on est déjà sur le jusant (marée descendante), donc on aura une belle marge de sécurité.
Notre ancre "Brittany" est prête sur le davier. On a frappé un long bout sur le "diamant". L'endroit du mouillage est choisi: "Go !". Le guindeau électrique fait son travail pendant que le bateau "cule" tout doucement de façon à ce que la chaine se dépose parfaitement et progressivement sur le fond. A la marque "10m", on fait un premier arrêt pour que le mouillage "croche" et fasse son premier rappel. Puis, on continue jusqu'au 20m. Deuxième rappel...On remet 4-5 m de plus et c'est bon.
Il ne reste plus qu'à assurer le mouillage avec un bout amarré sur la chaine et frappé sur un point fixe du bateau (un taquet, par ex).
On coupe le moteur. Arrivés ! Il est 18h.
Maintenant, on peut regarder autour de nous.
Ce soir, on profite, on reste sur "Chadburn" pour fêter cette très belle première journée de navigation en terre galicienne: Du vent, du beau temps, une belle mer, une arrivée superbe et un cadre magnifique.
A vous d'apprécier...Panoramique !
Vous avez remarqué que nous sommes au ti-punch en terrasse. C'est un peu venteux, notre 411 évite un peu par rapport à son mouillage, mais notre zone d'évitage est énorme. Demain, on gonflera notre belle annexe, on ira à terre pour une découverte touristique car la région mérite, parait-il, qu'on s'y attarde une journée. En plus, on a du temps devant nous. Tout va bien !
Après l'apéro, on va se préparer une super-bouffe et profiter de cette belle soirée qui s'annonce.
Ah, oui, je vous dois une explication. Qu'est-ce que le "ninnin"?
C'est, en quelque sorte, l'ensemble salopette-veste de quart de Franky. Ce vêtement, d'ordinaire utilisé sur les plateformes pétrolières, a trouvé un usage polyvalent sur le bateau: Son tissu matelassé a un grand pouvoir thermique mais à contrario, il n'est pas totalement étanche d'où l'existence d'un phénomène "éponge" un peu gênant. Sur le bateau, du fait de son encombrement important (une seule pièce), quand il n'était pas sur son propriétaire, on pouvait rencontrer le "ninnin" suspendu dans les toilettes avant ou bien, dans le carré près de l'épontille où la hauteur sous barrots est la plus importante. Bref, le "ninnin" est notre 8ème équipier, en fait, notre mascotte. Voilà pour le "ninnin" !
Après l'apéro, on va se préparer une super-bouffe et profiter de cette belle soirée qui s'annonce.
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| Le phare d'entrée... |
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| Coucher de soleil sur l'entrée de la ria... |
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| Lueurs du soir... |
Après ce beau spectacle, tout l'équipage se retrouve en bas, dans notre confortable carré, pour une soirée très conviviale.
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| "Bon, d'accord pour la photo, mais dépêches-toi..." |
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| "C'est pas l'tout, mais on a faim et c'est bon !" |
Bonsoir à toutes et tous et à demain !
Bonne nuit !
A demain !
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