Translate

samedi, décembre 01, 2007

Le tour des Annapurnas (2010) : Manang, acclimatation...



MANANG (3540m)- CAMP DE BASE DE L'ANNAPURNA III (4120m)- MANANG




Dimanche 18 avril: Il était question de grasse matinée hier soir quand nous nous sommes glissés dans nos duvets (en plume d'oie, bien appréciés depuis deux jours).
Pourtant, vers 6h, j'émerge et sors sans bruit de la chambre. Il fait grand beau.
Après une douche... chaude ( si, si !), je décide d'aller faire quelques photos et de me balader un peu dans le village. La lumière doit être très belle ce matin !
Dans un premier temps, je me place dans le petit champ situé dans l'ouest du lodge et je sors mon APN...Honneur à l'Annapurna III, puis au Gangapurna, puis au Tilicho Peak.




L'Annapurna III...














Le Gangapurna...














Le Tilicho Peak...


















 
Et si j'osais un peu le téléobjectif ?



Annapurna III...
Sommet du Gangapurna...















 




Du village baigné par le soleil matinal, ça donnait ceci !
Je dois vous avouer que j'ai une petite préférence pour le Gangapur
na que je trouve majestueux... Mais vous l'aviez peut-être deviné...



Le Gangapurna et son glacier...





















Le stupa est situé à l'entrée du vieux Manang. A l'heure à laquelle j'ai pris ces photos, des femmes du village marchaient autour en faisant tourner les moulins à prières et en disant des... prières. Alors que je m'approche de la guest-house, une scène de labour a commencé dans le champ que je piétinais il y a moins d'une heure...






De retour à l'hôtel, tout le monde est levé et prêt pour le petit déjeuner.
A 8h30, toute l'équipe est en bas en tenue de combat pour ce parcours
d'acclimatation un peu mythique tout de même, même si ce n'est pas le camp de base de l'Annapurna I...

















Sac allégé, eau à gogo, barres de céréales, trousse à pharmacie (pansements), coupe-vent, échar
pe, casquette, je suis fin prêt. Nous montons vers le village avant de partir plein sud vers le duo Annapurna III-Gangapurna. Une passerelle suspendue bleue nous permet de passer de l'autre côté de la vallée. La perspective est impressionnante. Le sommet (je n'ai pas encore trouvé son nom, mais je cherche), au milieu, culmine à 5200m, cela vous donne une petite idée des perspectives. On y est, c'est comme si on faisait partie d'une expédition lourde en route pour le sommet de l'Annapurna III. C'est super-exaltant !


L'A III , le Gangapurna et son glacier...
L'Annapurna III...







Vers 10h15, nous faisons une deuxième pause à l'altitude de 3850m. Nous progressons sur un sentier à forte pente au milieu de conifères. C'est très agréable. Nous arrivons sur une sorte de terrasse. Le point de vue est époustouflant des deux côtés (sud-ouest et nord-est).


A III, sommet sans nom, Gangapurna...




















Dans quelques instants, nous passerons la barre mythique des 4000m. C'est la première fois que j'arrive à cette altitude. Je ne dois pas être le seul, d'ailleurs.
 Depuis une bonne demi-heure, ma respiration est plus rapide, plus bruyante mais je me sens en forme et j'adore ce genre d'effort. Bref, je suis bien... Je me teste en montant : Je varie le rythme de mes pas et leur longueur pour voir comment je réagis, histoire de trouver la meilleure efficacité pour ne pas me retrouver dans le "rouge". C'est très intéressant.
Vers 10h40, nous fêtons les 4000m dans l'allégresse générale. Vous voyez que je ne suis pas le seul à les atteindre pour la première fois. 

La photo n'est pas nette mais elle témoigne valablement de l'instant !

















Moins d'une demi-heure plus tard, j'arrive au site du camp de base de l'Annapurna III. C'est de plus en plus dur de faire les commentaires-vidéo et de marcher en même temps sans les bâtons.






Je m'offre quelques instants de récupération...





Bien sûr, Pradip, notre sympathique guide, a le droit à sa petite interview...






En prime, vous avez le droit à la réaction à chaud de mon ami Joël, ainsi que celle de Marylène qui en profite pour nous faire, en clin d'oeil, un show de star à la "Mary..line".






Nous resterons presque une heure dans cet endroit mythique pendant que certains de nos camarades s'offrent un petit supplément en montant jusqu'au premier névé à 4230m, histoire de toucher un peu la première neige népalaise...Nos "amis" espagnols arrivent pendant ce temps-là et poursuivent leur effort un peu plus haut...

Vers 12h, on entame le retour et la descente vers Manang. Je ne suis pas performant en descente, craignant à chaque fois, d'endommager mon genou gauche, fragilisé depuis longtemps et de façon irréversible. Je reste volontairement derrière car j'ai oublié de prendre ma genouillère ce matin et je descends tout doucement, à un rythme prudent. Je rattrape Marylène qui est accompagnée par Babu. Notre camarade féminine ne me parait pas en forme, vraisemblablement en hypoglycémie. Deux chutes plus loin, son moral est un peu en berne, mais se refait petit à petit après ingestion de barres énergétiques. C'est vrai que nous avons faim...En descendant, l'effort moindre nous permet de mieux apprécier le panorama.


















On voit bien d'en haut la situation géographique de Manang, perchée sur un replat greffé sur le côté de la vallée. Nous traversons un village qui nous parait abandonné. Le lac, constitué par l'eau qui s'écoule du glacier du Gangapurna, est de couleur turquoise. L'eau, qui alimente le lac, dessine des méandres entremêlés.

















Alors que je s
uis arrêté pour prendre des photos du lac, la jeune femme espagnole du groupe qui était en haut, me rattrape et stoppe à mon niveau. Elle me dit, moitié en espagnol, moitié en anglais, apprécier ce qu'il y a sous nos yeux. Elle termine par une chanson à la gloire de Grenade (en espagnol) et une...invitation à un bain dans le lac (en "anglais gestuel du sud") !! Une rencontre étonnante et surprenante...

Retour au lodge vers 13h et repas un peu plus tard (rouleaux de printemps-frites).

Une sieste suivra : 15h, je dors enfin 2h de tout mon saoul...

Vers 17h, je me rends "en ville" pour acheter des "lungthars" (ce sont des drapeaux de prières) que j'envisage de suspe
ndre au Thorung La pour remercier les dieux de nous avoir laisser passer. Manang est le dernier endroit où je puisse en acheter. Depuis quelques heures, le temps s'est dégradé. Des nuages noirs ont envahi le ciel.
Pradip me propose de m'accompagner. En fait, c'est lui qui choisit les drapeaux car ici on en trouve de n'importe quelle qualité.
J'ai aussi envie de m'acheter un bonnet en laine de yak ou yack, doublé de fourrure polaire. C'est là qu'il va me guider pour ma première négociation.
Merci, Pradip !
Je suis content de mes achats. Sur le chemin du retour à l'hôtel, nous rencontrons Eva, notre jeune "cousine" québécoise qui nous apprend que le jeune américain qui l'accompagnait a décidé de jeter l'éponge pour le Thorung La, après avoir assisté à la conférence d'un médecin népalais sur les conséquences du MAM.
Au chapitre des "bonnes nouvelles"
glanées ça et là aujourd'hui, un porteur est mort aujourd'hui en redescendant du camp de base de l'Everest.
On apprend aussi aujourd'hui que tout le trafic avion est bloqué en Europe à cause de l'éruption d'un volcan en Islande.
Pas d'électricité à Manang depuis ce matin.

19h: J'attends l'heure du repas dans la salle commune, j'écris mon journal de bord à la frontale...

19h15: Repas à la lueur des bougies.















Ce soir, il fait un peu plus froid à Manang. La journée a été très riche en émotions. Demain, on se rapprochera encore de notre but...
Vivement demain !

"Tiens, il a neigé sur les sommets environnants !.."

Bonne nuit !



Aucun commentaire: