Août 2008: De Péclet-Polset vers le refuge de l'Orgère...

Septième journée: Du refuge de Péclet-Polset (2469m) vers le refuge de l'Orgère ( 2000m) en repassant le col de Chavière (2796m)...



 
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  7h15: Après un petit déjeuner copieux et bien garni, "l'équipage" est déjà prêt sur la terrasse du refuge. Tous les trois, nous peaufinons une dernière fois le réglage de l'équilibre de notre sac en ajustant nos bretelles. Je m'efforce de ne rien oublier cette fois. La nuit a été très calme et très réparatrice. Nous sommes en pleine forme.
Nous avons récupéré de la longue étape d'hier et celle d'aujourd'hui est non seulement plus courte, mais nous la connaissons, pour l'avoir déjà faite dans l'autre sens, il y a quelques jours.
C'est parti ! Un petit adieu émouvant à l'ambiance si sympathique des refuges et aussi à nos dernières heures de rando pour cette année.














Très vite, on s'élève au-dessus du refuge en direction du col de Chavière que l'on aperçoit déjà, là-bas devant nous.
Il fait encore beau ce matin mais déjà trop chaud et d'ailleurs la météo n'est pas très bonne pour cette dernière journée car elle nous annonce quelques gouttes de pluie en début d'après-midi.
Je reste volontairement à la traine derrière mes petits camarades en savourant les premières minutes de ces derniers instants de rando.










Nous savons ce que nous allons trouver sur ce parcours, en particulier ce magnifique champ de cairns de toutes sortes et si insolite. Sylvie ouvre la voie et les élèves suivent sagement. Je me sens très léger ce matin. C'est d'autant plus vrai que les sacs ont perdu un ou deux kilos depuis le début. Aujourd'hui, il ne nous reste plus que la "bouffe" pour le midi, c'est à dire plus grand chose. D'ailleurs, mon capot "flotte" un peu sur le haut du sac et j'ai été obligé de serrer au maxi ses sangles de maintien.
Le sentier est à la fois minéral et végétal pour l'instant et la progression est facile. Il est aussi agréable de se retourner pour admirer à nouveau ce magnifique paysage alpestre...
















Vous vous souvenez, le col du Soufre...Eh bien, vu d'ici, c'est pas mal du tout avec le "télé" de Sylvie. Que de bons souvenirs !
Après un petit "coup de cul" intermédiaire qui génère deux options dans le groupe, nous retrouvons le champ de cairns.














Très vite, nous apercevons les premiers névés qui signifient pour nous l'arrivée au pied du dernier gros "coup de cul" de la journée. Des nuages apparaissent dans l'ouest et le vent se renforce. Hum !!
Vers 8h30, nous sommes au pied de la dernière rampe( The last but not the least), sur le névé. " Wouah, ça va être dur !"


















Comme Henry et moi-même sommes d'un naturel galant, nous laissons la primeur de l'exercice à la dame...Je passe en deux, ce qui permet à Sylvie de nous saisir en plein effort dans la phase finale (On voit Henry légèrement en contre-bas).




Une fois en haut, je me permets moi aussi de "chopper" mon camarade de jeu dans ses derniers efforts...















On même le temps d'apprécier la beauté d'une toute petite retenue d'eau noyée dans les névés.





On bascule très vite de l'autre côté sans trop s'arrêter au sommet du col de Chavière car les nuages s'amoncellent dans le sud-ouest et surtout s'assombrissent. Va pour la descente...




















 
Alternativement, je passe devant ou je reste volontairement en arrière pour profiter complètement de ces derniers pas. Nous savons que Marie-Jo et Yann sont déjà en route pour venir à notre rencontre. Qu'auront-ils fait de leur semaine? Auront-ils randonné un peu, beaucoup ou pas du tout?
Pour l'instant, notre préoccupation, au fur et à mesure que nous descendons, c'est la météo: D'ailleurs, il est temps de ressortir vraiment les vêtements de pluie. Il fait froid sous ce premier grain.
Un peu avant le point de vue qui est au-dessus du refuge de l'Orgère, nous reconnaissons les deux silhouettes de nos amis qui marchent vers nous.
Les retrouvailles sont pleines d'émotion et aussi de témoignages de ce que nous avons fait les uns et les autres de cette semaine.
La nostalgie et l'amitié accompagnent les dernières rampes. Le grain est passé et la chaleur revient dans l'entonnoir de végétation qui nous conduit au parking où les voitures nous attendent.
Une belle histoire ne se termine pas sans la sacro-sainte photo de fin...Vous n'y échapperez pas ...




Sylvie, au nom de mes petits camarades et amis randonneurs, je te dédie à nouveau ces séquences de blog. Cette dernière rando, en particulier le jour "hors d'oeuvre", m'a permis de combattre une partie de mes vieux démons...Et, qui sait, peut-être qu'un jour je serai mûr pour la tyrolienne des Anges...
 
Au revoir à toutes et tous, et à l'année prochaine...
 
Très affectueusement,
Jean-Charles Simon.