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samedi, décembre 01, 2007

Galice (23/07-13/08/2011), La Corogne-Ile de Groix...




















LA COROGNE-ILE DE GROIX


Mardi 9 août

- 8h, il fait un temps magnifique ce matin. Ciel à peine nuageux et pour l'instant, un petit vent de nord-est.
- 11h, on largue les amarres tout doucement. Florence tient le balcon avant du bateau jusqu'au dernier moment, comme si elle ne voulait pas nous laisser partir...
" Flo" nous quitte ce matin, ne souhaitant pas faire cette longue remontée avec nous. Je la comprends, elle a tellement été malade. Mais quel courage !
So long "Flo", tu as été une équipière incontournable dans cette croisière. Tu nous as transmis ta joie de vivre avec ces grands éclats de rire si communicatifs. Tu as bien voulu pénétrer ce monde de la voile et ce n'était pas évident pour toi, la candide. Merci d'avoir été là tout simplement et si un jour..........................
Tu seras la bienvenue à bord.

- 12h15, 43 27N, 8 25W, ENE 3-4, mer peu agitée, 1028 hp, cap au 330°, vit 6,5 nds.




- 13h30, 43 34N, 8 30W, ENE 5-6, mer agitée, 1028 hp, cap 340°. Vitesse 6,5 nds. Pris 2 ris dans la GV et enroulé 5 tours dans le génois. Les harnais sont capelés.




On en profite pour manger un très bon cassoulet "bateau". 
Une petite vidéo sous le vent...On avance bien, non ?




NB: Pour les initiés, vous pouvez constater, dans la vidéo ci-dessus, que le nerf de chute manque sérieusement de tension ce qui la fait "vibrer", diminue l'efficacité vélique du plan de voilure et contribue à l'usure prématurée de celle-ci. Sur tous les bateaux mis à notre disposition durant ces dernières années, je n'ai que rarement trouvé un système de réglage efficace de la tension du nerf de chute. Les taquets plastique auto-coinceurs sont très vite inutilisables car il s'usent vite. Il faudrait donc les changer souvent. Un système avec un petit palan à plusieurs brins, facilement accessible me paraitrait être le meilleur compromis car le réglage se fait toujours en étant sous le vent dans le passavant et donc dans une situation d'équilibre délicate.


Après le repas, petite sieste dans la cabine arrière au vent...







A travers le petit hublot de cockpit, je filme "Béa" à la barre. Quelle concentration !






- 18h50, le vent a perdu de son intensité (ENE force 5), le bateau passe bien dans un clapot désorganisé. Régis récupère après son quart de l'après-midi. Gérard et Béatrice ont pris le relais. Je traine un peu sur le pont. Notre quart reviendra à 20h jusqu'à 22h. 
Le vent a adonné et nous sommes moins près du vent. La gite a nettement diminué.
 




Mercredi 10 août


- 0h50, 44 40N, 8 43W, ENE 5, mer agitée, 1028 hp, cap au 10°, vitesse 6,7 nds, lune gibbeuse.

- 2h00, 44 50N, 8 42W, ENE 4-5, mer agitée, cap au 15°, cargo par notre tribord avant croisant notre route.

- Rien à signaler pendant les trois quarts à suivre...

- 7h45, le jour s'est levé ("sur une étrange idée")...




Rais dans le levant...


- 7h48: Gérard et Béatrice finissent leur quart...







Une belle journée s'annonce sur Chadburn...

- 10h, on arrive à la limite du rail... GPS 45 26N, 8 27W, ENE 3-4, on a largué les ris et déroulé les tours dans le génois depuis une bonne heure.





Prudemment, on va "jouer" à cache-cache avec nos petits "camarades" une bonne partie de la journée, la faute à notre cap qui change parfois de 30° avec les fluctuations du vent...



- 10h40: Allez, on fait "joujou" avec les gros...






Le vent est de plus en plus irrégulier en force et en direction. A 12h, le baro affiche son maxi, 1030 hp. On sent "ben qu'y va s'passer quèque chose". Mais quoi ?

- 13h45: Le vent passe à l'est force 2, notre cap passe à 40°, c'est mieux, mais il faudrait faire du 60° pour faire la route directe.




Un moyen gros...

- 16h45: Plus de vent, on fait route GV-moteur au 62° à 1700 trs/mn et on avance à 6,5 nds dans une mer qui devient de plus en plus lisse. Vous avez vu (ci-dessous), on a "bricolé" un pilote automatique, mais il n'est pas très fiable à long terme. Dommage !









On va avoir un coucher de soleil magnifique. Le ciel est complètement dégagé. Pour les quarts de nuit avec le moteur, on utilisera les cabines avants.
On se prépare pour la nuit qui devrait être très calme: On s'est "engolfé". On est donc maintenant en dehors des rails, on a une super visibilité et en plus, la lune va nous donner un coup de mains.

- 21h30: Beau coucher de soleil...!! La mer est d'huile.







Petit florilège de photos...















































































- 22h: Un gros globicéphale sur bâbord...(pas eu le temps pour la photo)

Jeudi 11 août 


La lune fait son apparition dans le sud...





























- 0h40, 46 19N, 7 12W, vent nul, 1027 hp, cap 65°, vitesse 6,5 nds. On arrive bientôt à la limite du plateau continental (voir photo ci-dessous).







- 6h25: Rien à signaler durant ces 6h, 46 31N, 6 34W, vent nul, 1025 hp (ça baisse), ciel étoilé avant le lever du jour

- 9h, le vent est rentré rapidement d'ouest force 3, c'est bien mais c'est plein vent arrière, donc on part au largue bâbord amure.

- 10h30, 46 48N, 5 59W, vent d'ouest force 4, mer belle, 1022 hp, cap au 40° à 25° de notre route, vitesse 5,1 nds.


- 11h35, 46 52N 5 56W, cap au 40°, vent 3-4 ouest, vitesse 5,2 nds. Dauphins. Couture sur place du gousset de la grande latte de la GV qui est sortie, vers l'avant...


- 15h46, après un empannage, cap au 100°, vitesse 5,5 nds, dauphins à l'étrave...




Ces dauphins vont nous accompagner toute l'après-midi, puis toute la soirée, et puis toute la nuit jusqu'à 4h30...Incroyable !!

- 20h30, le vent passe au nord-ouest 3 avec de la bruine...On peut faire enfin route directe à la voile au 68°(bâbord amure) pendant le début de la nuit. 
- On dit bien que "petite pluie abat grand vent". 

- 23h30, eh bien, le vent de nord-ouest est tombé. On remet au moteur. Les dauphins sont toujours là, on les voit dans le sillage du bateau et on les entend respirer.


Vendredi 12 août


- 2h30, nous sommes toujours au moteur, nos copains mammifères sont toujours là. Il a cessé de bruiner, mais toujours peu de vent ou plein vent arrière (sud-ouest).

- 4h30, avec Régis, on assiste à un drôle de spectacle: Un énorme bateau rouge tout illuminé, avec d'énormes projecteurs partout, semble à la recherche de "choses" à la surface de l'eau. Celles-ci sont signalées par les clignotants isophases rouges et blancs.
Les dauphins nous ont quittés.

- 5h30, premier chalutier bien éclairé, en route pêche...

- 6h15, un petit vent de nord-ouest force 2-3 se lève avec le temps qui se dégage un peu. On fait à nouveau route directe à la voile depuis 15 mn. Avec Régis, on a toujours eu beaucoup de chance dans nos quarts...
- D'après nos GPS (bateau et "Mac sea" sur l'ordinateur"), Groix est à moins de 15 milles. On arrive...!!!































- 7h: Le jour est levé...On voit une dernière fois l'éclat de Pen Men devant nous (dans la vidéo, sous le génois) et le rouge de Penfret sur notre bâbord arrière. A la fin de cette vidéo, d'ailleurs, vous pouvez apercevoir le "bricolage" du palan de grand-voile que nous avons réalisé avec Régis, à la Corogne, avant le départ.







7h15: Ce matin, c'est un peu spécial. Pour le petit déjeuner, ce sera "oeufs au bacon" sur le pont. Un régal !




:



- 9h30: Le vent est à nouveau tombé à la pointe nord de Groix, il fait beau, presque chaud déjà et on décide de finir tranquillement au moteur le long de la côte Est de l'ile.





On ne prend pas encore conscience qu'on est arrivés car, ici on est en terre connue. C'est du déjà vu. Finalement, ces dernières images estompent celles des jours précédents. En fait, c'est ça , la notion du temps qui passe...

Groix, c'est toujours magnifique ! On passe devant Port Lay...On passe aussi, près de trois petits bateaux de pêche.



















































Une fois les voiles affalées et enroulées, les bouts lovés, le bateau rangé, les amarres prêtes, les pare-battages pré-positionnés, on appelle le port à la VHF, canal 09. On a toutes les chances d'avoir une place au ponton, car un, c'est le début de la journée, deux, on arrive (les autres partent). On signale aussi qu'on arrive d'Espagne (ça met un peu de poids dans la demande) et hop, c'est parti. Gérard nous fait entrer majestueusement dans ce petit port très typique. Nous sommes accueillis par une jeune saisonnière qui veut nous mettre en attente car, parait-il, "un bateau arrivant d'Espagne" serait prioritaire. Sur le coup, on ne "percute" pas, mais...le bateau qui arrive d'Espagne, c'est nous !!!
 On a du mal à convaincre la jeune fille que c'est nous qui avions appelé en VHF il y a quelques minutes, mais finalement après quelques échanges sympathiques, elle nous attribue une belle place au ponton. 
Maintenant, on se doit de faire une belle manoeuvre car le contraire gâcherait un peu la fête de l'arrivée. Belle approche, bon engagement dans le catway, bateau immobilisé. On y est ! Parfait !
Il est 10h40, on a mis 72 h pour rentrer de La Corogne (Cette fois-ci, c'est bien 72h et non pas 52). Je ne sais pas combien de milles on a fait, car notre "speedo" a encore dysfonctionné à maintes reprises.
Et puis, on s'en fiche, on est heureux et, c'est ça l'essentiel.
A partir de maintenant, cette journée qui ne fait que commencer pour nous, ne sera que pur bonheur...

Allez, j'vous laisse, parce qu'on a plein de choses à faire, mais on ne sait pas par quoi commencer. Vous avez remarqué, c'est très souvent comme ça quand on vient de finir quelque chose de fort pour lequel on s'est investi à fond.

A demain, j'vous raconterai, promis...

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