Sixième journée: Du refuge des Lacs Merlet (2459m) au refuge de Péclet-Polset ( 2469m) via le Petit Mont-Blanc (2677m)...
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Mercredi 06 août, 6h05: Vidéo prise de la terrasse du refuge...
Je me souviendrai longtemps de cet endroit car j'y ai passé de très bons moments. Si un jour vous randonnez dans ce secteur, n'hésitez pas un seul instant, faites une étape ici. Vous ne le regretterez pas.
Après un petit déjeuner très convivial et en même temps très copieux, c'est l'heure de peaufiner la "toilette de chat" à la fontaine et Henry, très opportuniste sur ce coup, nous met en scène le brossage des dents d'une partie de notre famille randonneuse.
Je trouve que cette séquence est drôle. Nous avons vraiment passé de bons moments avec cette famille.
Après ces petites ablutions matinales, il est temps de préparer les sacs pour le départ. La terrasse est investie par tout le groupe ( nous sommes douze), c'est l'heure de mettre les chaussures, de bien ajuster les chaussettes, de refaire le réglage des bretelles, un épisode indispensable par lequel passe tout randonneur le matin de chaque départ.
Nous allons, quant à nous, partir sans nos sacs car nous allons voir le lac Merlet qui est un peu plus haut, un aller-retour qui nous prendra une petite heure.
Une demi-heure plus tard, nous restons seuls au refuge prêts à partir pour notre petite excursion matinale.
Le sentier longe le premier lac tout en montant et en moins de 20mn, nous sommes au bord du deuxième lac.
Il est plus "encastré" que le premier mais plus grand.
Nous passons une toute petite demi-heure autour du plan d'eau qui mérite le détour que nous avons fait. C'est vraiment un bel endroit principalement fréquenté par des pêcheurs.
De retour au refuge vers 8h, nous trouvons Corinne en pleine vaisselle.
Merci Corinne pour votre accueil, votre gentillesse, votre professionnalisme. Je ne sais si un jour vous aurez l'occasion de lire ce blog mais nous, nous ne vous oublierons pas.
On "chausse" les sacs et nous voilà repartis pour notre quatrième étape. Bien évidemment, nous connaissons déjà le début du parcours qui va nous faire passer devant le refuge du Gros Plan (Où nous sommes allés prendre notre douche, hier). Sur la photo suivante, on voit le chemin en haut à droite, celui-ci est accessible aux 4X4 et autres engins similaires.
Avant d'y arriver, nous avons une vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc et le Mont-Blanc "itself".
La montée vers le petit Mont-Blanc commence tout de suite après, par le chemin très large. Une succession de "plus" qui montent et de "moins" qui descendent, nous fait passer devant une fromagerie. Il y a longtemps qu'on savait qu'il y en avait une par-là tellement l'odeur était forte depuis quelques instants.
Il y a du bruit à l'intérieur et la porte est ouverte...On s'invite discrètement: " Y'a quelqu'un ?" Bien sûr qu'il y a quelqu'un et même quelqu'un qui travaille...Figurez-vous qu'il fait du fromage ce monsieur, là, devant nous en direct et il nous parle de son travail, et il nous dit ce qu'il fait en ce moment et ce qu'il va faire après, bref, il nous explique tout ce qu'on aurait aimé savoir et plus il répond à nos questions...Un bonheur, encore un moment inoubliable et imprévisible. Il nous autorise même à prendre des photos ce dont on ne se prive pas...
On a bien passé dix bonnes minutes formidablement remplies dans cet endroit.
On se remet en route et nous faisons une halte près d'une retenue d'eau toute verte et remplie d'herbes filamenteuses. On a juste le temps de poser nos sacs : " Dites les gars, vous avez vu ce fromager, comme il était beau......" Notre chef venait d'avoir comme une "apparition". C'est venu comme ça, d'un coup, tout seul, avec un ton admiratif, respectueux. V'là t'y pas qu'not'e chef est en train de "tomber en amour". Je blague mais c'était très drôle cet instant. Notre chef vénéré "déstabilisé"!
Rassurez-vous, notre chef s'est vite remis de cet instant car, comme pour nous, les premières pentes du petit Mont-Blanc nous rappelaient à la vérité du terrain.
Un vrai "coup-de-cul", celui-là aussi, bien gentil au départ, mais avec des "montées d
Plusieurs options pour arriver en haut, personnellement, je choisis la moins pentue mais la plus longue tant et si bien que quand j'arrive au sommet, Henry est déjà là, alors qu'il était derrière moi auparavant. Zut, il prend encore des points au classement de maillot à pois! Mauvaise pioche... Sylvie ne tarde pas à faire son apparition sur le plateau (Sans jeu de mot aucun, bien sûr. J'vous'l jure madame...).
Pendant notre ascension, le temps s'est un peu dégradé et en haut, il fait à peine chaud avec en plus du vent , mais...quelle vue !!! On en prend plein les mirettes et sur 360°, en plus...
D'ici, on voit le Mont-Blanc (le grand 4807m), la Grande Casse, le massif de la Vanoise et ses glaciers, la vallée montante du Doron de Chavière et le col du même nom et, je pense, le Grand Mont-Couat et le Roc du Soufre...En prime, je vous offre quatre superbes photos prises par notre coach, plus une de notre équipe avant le planté du drapeau au sommet...Hi, hi, hi !
Nous ne passerons pas une éternité en haut de ce sommet car il y fait froid et il nous tarde de repartir "à l'aventure". Nous allons redescendre vers la vallée du Doron de Chavière et le refuge du Roc de la Pêche, que nous connaissons Sylvie et moi, puisqu'il est le refuge de notre première étape il y a deux déjà. Avant tout, nous repartons sur une partie de mon itinéraire de montée au-dessus du col du None qui est lui aussi comme le col du Fruit très "marqué".
La descente vers la vallée du Doron de Chavière commence par un sentier très pentu en lacets et caillouteux à souhait. C'est seulement après le col que le tracé s'améliore et devient très agréable. Il y a beaucoup de monde sur le "montant", le petit Mont-Blanc semble être un spot très prisé pour une sortie à la journée à partir de "Pralo"
Sylvie a à nouveau très mal aux genoux, mal récurrent depuis des années. Pourtant, cette dame, malgré sa souffrance, continue à marcher. Avec Henry, on attend notre camarade après avoir pris un peu d'avance. On est presque arrivé au croisement d'en bas, là où notre sentier rejoint celui de la vallée.
Regardez, sur la photo de droite, la taille de la gentiane jaune près du caillou, elle nous renseignerait sur la hauteur de neige de cet hiver. Dans une petite heure, nous en rencontrerons des plus grandes encore. J'espère que cela se vérifiera...
Nous voilà en bas et notre objectif est droit devant nous, il suffit de lever un peu la tête. Au fond, on aperçoit le glacier de Péclet, qui est juste au-dessus du refuge de notre premier jour et qui sera encore celui de ce soir. On fera une toute petite halte- prise d'eau à la fontaine du refuge du Roc de la Pêche pendant qu'un hélico assurait l' évacuation d'une randonneuse sur le chemin .
Dans la vallée, un peu au-dessus du refuge du Roc de la Pêche, une fête "champêtre" a rassemblé un nombre important de personnes dans une ferme-pilote. Nous les croisons alors que nous progressons vers notre fin d'étape sur un chemin large et aisé. Nous croisons aussi ceux qui reviennent du refuge Péclet-Polset et qui sont en promenade familiale avec des enfants.
Une toute petite averse sous un petit nuage donne l'occasion à Henry de justifier l'achat de son couvre-sac. Pour l'instant, ça monte tout doucement et la montre-espionne en témoigne. Il faut que la pente augmente un peu car avec un dénivelé aussi faible, on en a pour trois heure au moins et nous sentons que les organismes sont un peu émoussés, le mien en particulier. En temps de marche aujourd'hui, ce sera la journée la plus longue.
"Tiens des gentianes jaunes et des grandes!" On décide une photo pour la postérité et comme un témoignage, pour vérifier le dicton de la région.
La pente se durcit et la vallée se referme progressivement. Sur chacun des versants, des estives occupent l'espace et nous avons la chance de passer très
Et bien, figurez-vous que les vaches qui font la queue tous les soirs pour se faire délester de leur lait, le font presque toujours dans le même ordre: Derrière et devant la même, c'est drôle, non ? Je me marre tout seul en quittant la salle de traite "outdoor". Devant nous, une randonneuse d'un âge certain, avance régulièrement sans faire de pause, nous la rattrapons mais à chaque fois qu'elle est juste devant nous, on s'arrête. Le refuge est en vue et presque à portée. Encore un ou deux virages en épingle et nous en aurons fini avec cette longue mais passionnante étape.
Le tout dans un cadre à vous couper le souffle si ce n'est pas déjà fait après la montée...
Après cette merveilleuse récréation, je devrais plutôt dire re-création, on nous attribue un petit dortoir dans lequel nous ne serons que cinq. Du bonheur !
Les chaussures en bas dans un local spécial et on monte au dortoir. Installation, je vais dormir en haut d'un des lits superposés. Puis chacun d'entre nous donne du temps au temps et à son propre temps...
Allez deux petites photos du panorama avant que ne s'écoule cette dernière soirée en refuge... Nostalgie, quand tu nous tiens...
Bonsoir à toutes et à tous, demain, toute petite étape de retour. Vous savez, on fait la "ficelle du ballon".....Il y aura quand même le col de Chavière...
A plus!
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