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samedi, décembre 01, 2007

Quatre vallons et cinq cols en Maurienne: 4 au 8 juillet 2011 (1)





   ....Conversation téléphonique courant juin 2011 avec mon amie "montagnarde" (vous la connaissez bien, c'est avec elle que j'ai déjà fait mes quatre premières randos dans les Alpes): "Dis donc, Jean-Charles, tu as des crampons...?"
Tiens, donc !!
Depuis l'existence du projet de cette nouvelle rando, tout était "secret", le lieu, le tracé, le contenu etc, sauf le nombre de participants prévu (7) et là, je viens d'apprendre que nous allons avoir besoin de ....crampons et donc, que peut-être nous allions "faire du glacier". Ce type de "course" que Sylvie ne voulait pas prendre en responsabilité, nous allons apparemment en faire une et c'est sûrement la participation de son ami d'enfance J----P----- qui va nous permettre de la réaliser...
Pour l'instant, je n'en sais pas plus mais, vous parlez d'une bonne nouvelle !...
(silence)
"Non, je n'ai pas de crampons..."
C'est vrai que j'aurais pu en acquérir pour le trek au Népal ( Le tour des Annapurnas )                                                          .
(re-silence)
" Alors, on en louera sur place à Aussois."
" Pas de problème..."
Je n'insiste pas...On va "faire du glacier", ça, c'est presque sûr !

Dimanche 2 juillet, 15h:
Je suis chaleureusement accueilli en "grandes pompes" et en "rollers" à Annecy. Sylvie m'avait demandé de prendre mes patins pour qu'on puisse rejoindre de façon "sportive", sa petite maison d'été au bord du lac.
...Vous avez remarqué quand même, vous qui êtes un habitué de ce blog, que Sylvie me propose toujours une petite entrée en matière: Via ferrata, " tyrolienne" etc...
Je m'y suis fait et aujourd'hui, c'est plutôt dans mes cordes, même si je n'ai pas pratiqué le "roller" depuis au moins 5 ans...Il n'y a que 7kms.
En fin d'après-midi, nous rejoignons le camp de base d'Aussois et ce sera chez J-P.
Après une soirée d'accueil très conviviale et la présentation de l'équipe (initialement, nous devions être 7, mais les deux amies de Sylvie ont déclaré forfait) nous organisons notre départ pour le lendemain. Nous ne serons donc finalement que 5, trois adultes et deux "ados", V------ , le fils de J-P et A-----, un ami de ce dernier.

Du Planey (1659m) au refuge de Bramanette (2080m)


Lundi 3 juillet 2011:

Le départ est prévu vers 13h, après le repas. L'organisation est déjà bien "huilée".
Toute la matinée, on charge la "petite Ferrari" rouge de Sylvie avec du matos prévu pour un bivouac demain soir aux chalets de Saint-Barthélémy, dans le vallon d'Etache. En effet, il n'y a pas de refuge dans cette vallée. Sans ce bivouac, nous ne pourrions poursuivre notre rando.
Il est question d'ailleurs d'un bivouac 5 étoiles (tentes de...luxe, matelas auto-gonflants, plaque de cuisson à gaz avec la grosse bouteille etc). Vers 9h30, avec JP, nous allons chercher piolets et crampons chez leur loueur préféré. Je suis fier comme un paon et excité comme une puce. Apparemment, JP a prévu au moins une journée d'initiation à la progression sur glace. JP est bien connu des locaux (en particulier de notre loueur), c'est un grand habitué des courses spéciales (sommets en tous genres et...glaciers). Sylvie a une immense confiance en lui. Je suis en de bonnes mains entre ma "montagnarde" et ce "pro".
13h15, nous sommes prêts, en route...
A Bramans, nous empruntons la D100, direction Le Planey. Il ne pleut pas mais on en est pas loin. Arrêt à la Chapelle Saint-Paul. 
Les deux véhicules doivent monter aux chalets de Saint-Barthélémy, la "Ferrari" y restera et on redescendra tous avec l'autre voiture au parking du refuge du Suffet, là où nous devons finir notre périple.
"Pom-pom-pom-pom": Les cartes IGN sont de sortie. Apparemment, deux possibilités pour la montée. Celle qui passe derrière la chapelle a l'air plus courte et semble rejoindre l'autre un peu en-dessous des chalets. La fumée blanche est sortie...Ce sera la solution courte ! Mais ce qu'on ne sait pas à cet instant, c'est qu'on se trompe de "piste" et on va s'en rendre compte rapidement.
A notre crédit, c'est pas évident non plus, sur la carte IGN !
Notre petit convoi s'engage prudemment sur une petite route en terre bien marquée par les précédentes traces de passage. On passe devant plusieurs petits chalets disséminés dans la forêt. Moins d'un kilomètre plus loin, on tombe "nez à gué" avec le passage d'un petit torrent. Pas simple, c'est très pentu et très creux. Il y a même, au milieu, quelques sillons creusés par l'eau. JP passe "laborieux" avec sa "4L"...spéciale, mais Sylvie hésite et finit par me céder le volant pour franchir la difficulté. Ouf, ça passe aussi ! 
Mais, quelques deux cents mètres plus loin, on touche avec le bas de caisse sur une pierre plate un peu trop haute (Vous le savez bien, les "Ferrari", c'est très bas) alors que JP est passé avec son "proto". 
Panique, il va falloir faire demi-tour: ça commence mal, non?
Après avoir passé difficilement mais sans dommage, la "Ferrari" dans l'autre sens, c'est au tour de la "4L" de franchir le gué...

"Action...Silence...On tourne..."








 










  







 




















 









Après cet évènement non prévu au catalogue des activités, on décide donc de laisser les deux voitures ici (on descendra chercher la "Ferrari" à pied, demain soir) et on attaque notre rando en redescendant sur la petite place. Il pleuviote et on "bâche" un peu. Arrivés en bas, c'est parti pour la montée !


 
Agrandir le plan


 L'entrée en matière est relativement raide avec une progression en lacets au coeur de la forêt. Je suis heureux comme tout, mais je ne suis pas dedans du tout. La phase d'adaptation est longue et je marche un peu automatiquement. Je ne pense même pas à regarder autour de moi. Je marche. Pendant cette première heure de rando, je ne prends aucune photo, c'est tout dire...
Personnellement, je n'ai pas refait de préparation physique depuis l' Indonésie. Rien pour cette rando !





C'est la première fois qu'on en voit des comme ça... 


A 16h, on sort momentanément de l'abri des arbres pour arriver et passer à côté du chalet d'alpage de Montbas.









Et nos deux "djeunes"...


Dur d'avoir une interview, ils forment le "groupetto" ( pour l'instant !)



































Et on passe tout doucement...





On entend nos premières clarines et donc, on voit nos premières vaches . Il me semble que ce sont des "tarines". Belles cornes en tous cas ! C'est un vrai plaisir de les rencontrer et celles-là sont superbes: Voyez plutôt !

Elle est pas belle la vache ?...

Après ce passage à découvert, on replonge sous l'abri de la forêt. Notre sentier, bien dessiné, est encadré de magnifiques massifs de rhododendrons sauvages.

 






































 























Nous ne sommes plus bien loin de notre objectif...JP et Sylvie progressent régulièrement.




La joie d'une arrivée proche s'empare de notre équipe qui s'amuse à plagier une séquence de Robin des Bois.






Le refuge est tout près, la preuve...En fait, ce sont des bâtiments...annexes.Très étonnants de "les" voir à cet endroit. Va falloir marcher et... en montant, pour y aller. Et...j'vous parle pas d'la nuit pour "ze big comission" si ça nous prend !!! Remarquez, on a tous des "frontales"...Hi,hi,hi !






On en profite pour rigoler un peu...



 

On y est, quelques mètres plus loin...Ce Refuge de Bramanette est superbe et l'accueil est très sympa: Merci, Sylvie !
Eh oui, la gardienne s'appelle aussi...Sylvie.




 Ce soir, comme chaque premier soir de rando avec mon amie "montagnarde", nous sommes en hors-sac et notre hôte nous annonce rapidement que nous aurons un logement pour nous tous seuls: Que du bonheur après avoir vu la pièce qui nous est attribuée.
Séquence arrivée...




C'est un moment délicieux que celui de l'arrivée: C'est celui de la décompression, celui de la récupération, celui de la découverte, celui des nouvelles rencontres. Ce sont ces instants qu'on vient chercher en pratiquant cette activité si riche et si passionnante. A chaque objectif atteint, j'arrive avec la même fraîcheur candide et naïve. C'est une réelle jouissance à chaque fois.
Je vous propose une visite in situ de "notre" petit home pour la soirée et pour la nuit.


  Elle est pas belle la vie ?


En bonus, je vous offre trois images fixes de cet endroit très chaleureux et bien sûr très convivial.


 
Cette troisième, c'est si vous passez par là un jour: Vous dormirez peut-être ici...

Bien sûr, les "beaux" endroits n'ont pas que des avantages...Tenez, par exemple, la "salle de bains", vous l'imaginez comment ? 
Je sais, vous avez déjà vu les toilettes alors, vous vous dîtes que les douches doivent être un peu rustiques, non ?
Eh bien, vous vous trompez: La salle de bains est magnifique......d'authenticité. Et alors ?


 


Perdu, c'est une salle de bains "tous les conforts" (vous y trouvez même une belle plante décorative: Vous n'avez pas cette attention dans toutes les salles d'eau). Chut, j'entends quelqu'un qui dit: "Et la douche, elle est où ?"
"Eh, bien....lingettes, mon bon monsieur...les lingettes, tout simplement !"
Sur chacun des bâtiments du refuge, la touche féminine de la décoration est évidente. Le goût est sûr et presque raffiné...


De toutes évidences.............................

Je vous propose un petit florilège de ces petits détails qui font que cet endroit est si...."méritant".



 


Le soleil s'étant caché derrière la montagne, il commence à faire un peu frais dehors et aussi dans notre petit home. Nous nous décidons à aller voir quel goût a le vin chaud dans ce bel endroit. On se dirige vers le bâtiment qui sert de "sâlà à mëjhi" (c'est écrit au-dessus de la porte d'entrée).
Ambiance sombre et rustique, typiquement de montagne. Autour de nous, tout attire le regard.



Le vin chaud est excellent, on échange quelques propos avec d'autres randonneurs et aussi avec la maîtresse des lieux. 
Il est un peu plus de 18h30 et il est temps, maintenant, d'aller préparer notre repas du soir. Au menu: Soupe minestrone bien chaude et bien dense, spaghettis à la sauce "bolognaise" plus un peu de fromage et un fruit. Pas mal, non ?
Pas de veillée, ce soir, car demain on attaque notre premier col, celui de Bramanette justement et il est à 2855m ce qui nous fait un peu plus de 800m de dénivelé.

Alors, bonne nuit à toutes et tous et à demain si vous le voulez bien...





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