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samedi, décembre 01, 2007

Août 2008: Du refuge de l'Orgère à Péclet-Polset...






























Dimanche 03 Août 2008: La nuit a été convenable, même après toutes ces émotions...Il fait très beau ce matin quand on ouvre les volets en bois du mobil-home. Notre troisième aventure en montagne peut commencer.




Agrandir le plan
 


TROISIEME JOURNEE: Du refuge de l'Orgère ( 2000m) au refuge de Péclet-Polset (2469m) en passant par le col de Chavière ( 2796m).

La décision a été prise depuis quelques jours mais confirmée hier soir, Marie-Jo et Yann ne feront pas toute la randonnée avec nous. Notre amie ne se sent pas au top. Ils vont nous accompagner aujourd'hui jusqu'au col de Chavière et ensuite reviendront dans un gîte rural qu'ils ont réservé pour quelques jours. On a essayé de les convaincre du contraire mais sans succès...
Les sacs sont prêts et le ravitaillement est partagé. Il ne nous reste plus que le pain à prendre pour toute la rando. J'aime ces instants. Je les attends depuis presque un an, alors vous pensez si c'est palpitant pour moi. Devant le chalet, le chargement des coffres des voitures s'accélère. On est prêt, le mobilhome est fermé, les clés déposées à la gardienne du camping. C'est parti...!
On redescend dans la vallée en passant par Modane pour reprendre, plus à l'ouest, une route à St-André Freney en direction de l'Orgère où nous laisserons les véhicules. Dans la montée, on étalonne la montre-altimètre de Sylvie, vous savez celle que j'avais appelée le KGB, l'an passé.
Il y a déjà beaucoup de monde sur le parking, c'est vrai qu'on est pas particulièrement en avance, dixit Sylvie qui affirme qu'elle n'aura jamais débuté une rando aussi tard de sa vie de montagnarde.
On trouve quand même des places pour se garer. On y est...
Avant de partir, une p'tite photo du groupe et c'est parti pour le premier "coup de cul".
Sur la photo de gauche, en arrière plan, on voit l'aiguille Doran (3041m).


Cette rando commence fort, la pente est raide et en plein soleil exceps quelques arbres à l'ombre desquels nous faisons notre première pause-boisson. Notre premier dénivelé fait 200m, il nous monte à 2186m vers un magnifique point de vue.






L'
effort a été brutal et tout de suite, on est dans le bain. Premières constatations: Henry grimpe comme un lapin,Yann est très à l'aise, Marie-Jo souffre en silence, Sylvie mène une cadence modérée et moi, je suis dans le même silence que Marie-Jo.



Il faut dire que Marie-Jo et Yann ne portent pas "lourd", ils ont uniquement un petit sac pour la journée, eux...














Ce qui est
bien dans cette montée vers le col, une fois la première grimpette passée, c'est qu'on voit où on va. Le col de Chavière est au fond et en haut de cet immense décor montagneux encadré à gauche par la Tête Noire ( 2673m) et à droite par l'Aiguille Doran (3041m). C'est comme un entonnoir dont la seule sortie serait en haut. Le joyau de cette fin de matinée, c'est incontestablement le lac de la Partie ( 2459m) sur le bord duquel nous faisons notre grande pause-repas.




Après la dite pause, nous reprenons notre progression sur le Gr 55. On commence à apercevoir des silhouettes sur le dernier névé avant le col.















Le dernier dénivelé est raide e
t rocailleux, ponctué de petites sections entre les virages où les relances sont dures en plein soleil. Marie-Jo et Sylvie "papotent"en fin de peloton. Le groupe "garçon" arrive en haut du col vers 13h45 en ordre dispersé.













Cela n
ous donne le temps de prendre en photo les derniers efforts de nos dames sur le névé. Une fois tous ensemble au sommet, on savoure notre victoire collective. Le panorama des deux côtés est splendide.
Après quelques instants de pause et une photo-souvenir, l'heure est venue maintenant de nous séparer. Avec Sylvie et Henry, nous continuons notre aventure, Marie-jo et Yann redescendent dans la vallée. Pourquoi ne sont-ils pas venus avec nous ?





L'équipe des cinq en haut du col...

















Sur cette dernière photo, on aperçoit déjà l'objectif de la journée, le refuge Péclet-Polset. Vous savez, l'appréciation des distances en montagne, c'est comme en mer. On se croit arrivé et il reste quelques heures de route.
La séparation se passe sans tristesse mais Marie-Jo re
stera longtemps encore au sommet du col nous regarder descendre de notre côté. Puis, sa silhouette disparait.
Sensation bizarre que cette diminution de notr
e effectif. Dans un groupe plus important, l'impression est différente. On se sent moins exposé dans un grand groupe. La puissance de l'environnement est plus diluée. Là, c'est comme si on nous avait "déshabillé". Pendant quelques instants encore, je sens encore leur présence et puis, petit à petit, nous "rentrons" dans notre randonnée à trois. Après la traversée de quelques petits névés bien visibles sur la dernière photo, la trace nous amène progressivement vers le refuge avec une alternance de ruptures de pente et de faux-plats descendants. Au dernier névé, nous rencontrons un "montant" qui accepte de prendre notre nouveau trio en photo.

Cette année, j'ai investi en matériel:

- Des nouvelles chaussures imperméables avec semelle en "
vibram".

- Deux nouveaux shorts de rando "respirants".


- Une casquette avec une bavette derrière ( pour protéger du soleil dans le cou) et des lunettes de soleil à ma vue.

- Un sac de couchage en soie et une couverture de survie réutilisable.

Nous ne serons pas tard ce soir au refuge, Sylvie m'avait dit que la première étape serait courte. A peu près à la moitié de la descente, nous faisons une découverte inhabituelle: Un champ de cairns. Non... pas des menhirs comme chez nous en Bretagne, mais des petits tas de cailloux tous aussi différents les uns que les autres...Insolite !





D'habitude, ils nous aident à repérer la trace et la tradition veut qu'ils soient entretenus par les randonneurs, mais ici, ça ressemble à une oeuvre d'art collective, on dirait presque un... sanctuaire.



















Nous allons passer quelques instants sur ce site tant il est étrange et rassurant à la fois. Il est à peine 15 h et nous nous évaluons à une petite heure du refuge. A chaque détour du sentier, nous le voyons grossir.
Nous faisons aussi la rencontre d'un randonneur solitaire chargé lourdement car autonome (ravitaillement, tente etc) qui en est à son
dixième jour de rando ou presque. Son bâton de pélerin des montagnes était, je crois, estampillé au nom de son père. Emouvant ! Il y a eu aussi ce jeune homme en pleine contemplation en haut d'une énorme roche qui nous a rattrapé un peu plus tard alors qu'on touchait au but.



Cette fin d'étape est très agréable et la perspective d'une boisson fraiche à l'arrivée augmente le plaisir de marcher. Sylvie en profite pour nous "présenter" notre prochain objectif qui sera aussi un col que nous apercevons sur notre gauche. Il est d'ailleurs surplombé d'une aiguille très caractéristique.
Le voilà ! Le
Refuge de Péclet Polset parait tout récent, il brille au soleil. Sylvie nous apprend qu'il a déjà brûlé deux fois par le passé...Une petite descente suivie d'une petite grimpette et on y est. Les randonneurs qui sont déjà arrivés, occupent la quasi totalité des tables de la terrasse et avant de procéder aux formalités de l'arrivée, nous investissons une des dernières. C'est maintenant un rituel que celui de la petite bière en savourant le bonheur d'avoir fait une belle étape.















La bière était excellente ( Une blanche des Alpes avec un peu de "je ne sais quelque chose dedans", ça commence par un g.... accompagnée d'une belle tarte aux myrtilles, n'est-ce pas Sylvie ?). J'en ai encore... la mousse à la bouche.

L'accueil est classique mais très sympa. Le refuge est très grand. Le dortoir très propre, très clair et très spacieux. Nous ne serons pas au complet : Une famille occupe seulement quelques lits( ils seront très discrets). On s'installe confortablement avec deux lits superposés pour chacun. Le "chef" en profite pour "potasser" son itinéraire du lendemain en attendant son tour de douche et c'est l'heure de préparer le repas. Ce soir, nous sommes en hors-sac. La cuisine est très accessible mais pas très bien équipée en ustensiles. On se débrouillera...


















Après le diner, nous ne manquerons pas le rendez-vous avec le soleil couchant quand il vient caresser une dernière fois les sommets environnants, histoire de faire une belle photo...






Très bonne nuit à toutes et à tous et....à demain pour de nouvelles aventures...




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