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samedi, décembre 01, 2007

Quatre vallons et cinq cols en Maurienne: 4 au 8 juillet 2011 (3)





DES HAMEAUX DE SAINT-BARTHELEMY (2007m) AU REFUGE D'AMBIN (2270m) EN PASSANT PAR LE PAS DE LA COCHE (2958m)





A: Les chalets de Saint-Barthélémy.
C: Le Pas de la Coche.
B: Le refuge d'Ambin.(Impossible d'obtenir de tracé à pied, Google Maps ne reconnait pas le passage par le Pas de la Coche...)


Mercredi 6 juillet: Il est 9h15.
Après une excellente nuit réparatrice, un bon petit déjeuner, le démontage et séchage des tentes (un peu d'humidité au sol, quand même), la redistribution des provisions pour nos sacs des trois repas de midi à venir, le chargement des piolets, des crampons et de la corde d'assurance (50m), on est reparti. Il fait grand beau temps et il est prévu de franchir notre deuxième col, le Pas de la Coche (2968m) et d'atteindre notre troisième vallon, celui d'Ambin. Ce soir, nous serons en refuge et en demi-pension pour deux nuitées (JP a réservé). Le projet "glacier" devrait se faire demain, avec un aller-retour vers le glacier d'Ambin à partir du refuge. Beau programme, non ?





Bon, pour l'instant, c'est pas "l'problème". Personnellement, je suis prêt, la preuve!...Il est fier le p'tit breton avec son piolet sur le côté de son sac et ses crampons à l'intérieur...





On avance car le Pas de la Coche nous attend avec ses quelques 2960m. La progression ne pose pas de problème jusqu'au verrou glaciaire d'Etache un peu au-dessus de 2260m. Les marmottes nous font le coup du tour de France,"façon spectateur".




On ne tarde d'ailleurs pas à le "voir" ce fameux verrou et on sait alors qu'on va en baver un peu...




Allez, faut pas craquer, on est là pour ça non?...Une petite pause introspective avant l'effort: Sylvie se concentre...Et moi, aussi !!!







De "l'intérieur", c'est pal mal, ce verrou !


Névé au pied du verrou...























On attaque la "bête" par la gauche, sans se faire voir...















Quand on se retourne...




















Après une bonne grimpette en s'aidant parfois des mains pour s'équilibrer dans certains passages (les sacs à dos nous tirent vers le bas...), on arrive au début du plan d'Etache, dans un dernier effort, le long du petit ruisseau qui porte le même nom.


On est à 2h35 du refuge...


















Islande ?



















Comme vous le lisez, on nous déconseille le col : Remarquez, ça tombe bien parce que ce n'était pas au programme. Nous progressons dans une espèce de cirque glaciaire ou de vallée suspendue. C'est très beau, même s'il pleut un tout petit peu, ce qui nous oblige à "bâcher" prudemment et préventivement...






La progression sur le plan d'Etache nous rapproche inexorablement du Pas de la Coche, mais nous ne l'identifions pas encore. Le cheminement à travers un semis de grosses roches éclatées par le gel, se fait grâce à la présence de cairns posés ça et là dans des endroits stratégiques. C'est d'ailleurs le jeu de repérage préféré de nos deux ados qui, évidemment, marchent comme des fusées devant nous.
Le site est inoubliable...


Minéral, non?












Et en plus, nous sommes seuls...



















pour en profiter...
















Cette remontée du plan d'Etache est un ravissement pour les yeux et techniquement, c'est très agréable car très varié: Enchainements de zones herbues et petits sauts sur d'énormes pierres, tout y passe. Que du plaisir pour un marcheur ! Mais après le début du plan,il y a forcément le fond et après le fond, j'vous laisse deviner... On attaque le col (le Pas, plutôt) dans son ultime partie.




Allez, encore un p'tit effort, Jean-Charles ! On arrive...





Vous avez vu, c'est un vrai col, celui-là même qui permet de passer d'une vallée dans une autre. Tous les enfants devraient faire de la randonnée, ils comprendraient alors plus facilement ce qu'est un col, vecteur géographique de communication entre les hommes des régions montagneuses.
Le panorama ne laisse pas indifférent. La photo qui suit en témoigne.


Alors, toujours au conditionnel, le Mont d'Ambin (3378m) à gauche (?), le lac puis le Grand Cordonnier (3088m)...

Le début de la descente vers le lac Noir qu'on ne voyait pas d'en haut est assez acrobatique du moins pour moi. Vous connaissez maintenant mon aversion (en voie de guérison quand même) pour les dénivelés négatifs abrupts et glissants.



 

Sylvie a pris une photo d'un peu plus bas que le col et on voit le lac Noir en plus...

Magnifique, ta photo, Sylvie !
On continue notre descente, si vous le voulez bien...


























On a prévu, malgré la p'tite fraîcheur locale de pique-niquer légèrement au-dessus du lac...






On y arrive..."Chouette, vous avez entendu, je vais m'alléger..."







On ne tardera pas trop car "y" fait pas chaud ! Mais vous avez le droit quand même à un inventaire renseigné du panorama qui s'offre à nos yeux...



                                                    Merci à tous les deux !

Allez, on referme les sacs, on les remet à dos et on continue cette superbe, mais très longue descente.





Petit florilège de photos prises pendant cette descente...
Vraiment, Jean-Pierre, tu nous as gâté en nous conduisant à travers ces paysages fantastiques. Merci, mais je sais que ce n'est pas fini.


































































































Comme d'hab, je traine volontairement derrière. J'adore...Mais, c'est surtout pour profiter de ceci...




" Ce genre d'endroit (l'image et le son) me bouleverse, que voulez-vous ?"
La randonnée en haute montagne, puisque c'est le cas ici, c'est comme une première traversée en "habitable" de la Mer Celtique ou de la Manche. Vous n'êtes forcément pas le même à l'arrivée. Je viens d'en terminer avec mon escapade nautique en terre de Galice avec deux magnifiques traversées du Golfe de Gascogne. Mes équipiers pour qui, sauf pour deux d'entre eux, c'était une première, l'ont nettement ressenti. Ici, c'est la même sensation. Cette fusion avec le milieu naturel ressource et permet de faire le point sur vous-même. On est en pleine osmose avec notre affectif, avec nos sens.
On continue?
Mais qu'est-ce qu'il "cause" le gars?

On profite une dernière fois de ce faux-plat descendant avant que celui-ci ne se transforme en courts lacets dominant le vallon d'Ambin. 














 
















On commence tout de même à sentir les 700m de dénivelé...Sylvie fait d'ailleurs une pause et me laisse passer. On commence seulement à apercevoir, les deux versants du vallon sans en voir le fond.
Un dernier grand S qui nous permet d'entrevoir la passerelle qui va nous permettre de passer sur la rive droite du ruisseau d'Ambin.








Après la passerelle, il nous reste quelques 15mn pour parachever cette magnifique journée et les derniers décors sont tout aussi beaux que les précédents.






Qu'on regarde d'un côté ou de l'autre du vallon, c'est le même bonheur. Même si c'est la fin de notre étape, on a le droit d'apprécier objectivement.



Vue de la passerelle...


Plus loin, vers le refuge...











En se retournant...


















On est même accueilli par nos "copines"...


Elle est pas mignonne ?

L'accueil est plus que chaleureux, le Refuge d'Ambin  très actuel avec ses panneaux solaires. Tout de suite, nous commandons un pot d'arrivée à notre charmante hôtesse. Elle nous apprend aussi qu'on va être seuls dans notre dortoir. Trop top !!!


L'équipe au complet après cette belle étape...


Notre beau refuge...




La façade...avec Pedro (of course !)

Entrée des artistes...

Les coulisses du refuge...

 Il y a même un âne qui se nomme Pedro. Vous le voyez sur la première photo, couché comme un chat au soleil... Figurez-vous que ce solipède, on le connait pour l'avoir déjà vu dans un véhicule qui aurait pu nous prendre en stop, alors qu'on redescendait hier soir chercher la petite "ferrari" rouge dans laquelle on avait stocké le matériel pour le bivouac...
Le monde est petit...
Oui, c'est bien lui, car le conducteur se trouve être l'ami de la jeune gardienne. Celui-ci est arrivé assez tard ce soir avec du ravitaillement. Ce monsieur aussi, nous l'avions vu au bas du col de Bramanette alors que nous marchions vers les hameaux de St Barthélémy.
Ah, au fait, je ne vous ai pas présenté Pedro. Pour cela, je suis obligé de censurer quelques photos de Pedro "émoustillé" par notre arrivée et rapidement en pleine..."forme" (j'vous fait un dessin ou vous avez compris ?)

Pedro avec Vincent...
Pedro poursuit JP...

Nous passerons dans ce refuge une première soirée très conviviale dans un cadre très chaleureux et relativement confortable. Repas excellent en particulier le potage. On se couchera très tôt, car demain, le départ est fixé à 6h30.

Alors, à demain !






1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci Jean-Charles, c'est tellement agréable de pouvoir revivre cette rando en live
Peut-être expliquer qu'on s'était trompés de route avec les voitures. J'ai hâte de lire la suite ... mais pour l'instant, tu dois en baver dans le golfe de Gascogne
Bravo et merci
Sylvie la "montagnarde"