Dimanche 15 avril: 6h...
A 6h45, nous sommes déjà en route pour Chhomrong. Le temps est très incertain, mais il fait bon. Je ferme volontairement la marche. Une fois encore, je ne résiste pas à prendre une photo du Machhapuchhre. Je traine tout seul derrière, il n'y a pas de sherpa derrière moi, je le sais, il est parti devant moi à Dobhan.
| Il n'y a pas d'instant où cette montagne n'est pas belle: la preuve encore... |
Je mets le "turbo" pour revenir sur le groupe.
Vers 7h, une première averse nous surprend alors qu'on rentre sous le couvert de la forêt. Je ne sors pas ma cape de pluie, je pense que ça va cesser.
Nous faisons une rencontre insolite: Des porteurs transportant des très longues poutres. Nous sommes étonnés et admiratifs par tant de courage et d'adresse à la fois.
| Obligation non seulement de porter mais aussi de manoeuvrer: Inouï ... |
Quelques minutes plus tard, nous croisons un groupe qui fait sa pause. Nous les saluons et nous échangeons quelques instants avec eux: Ces gens sont fiers de ce qu'ils font, fiers d'être ce qu'ils sont.
Je finis par rattraper Karsang, le sherpa de tête. Je fais un brin de route avec lui. La forêt est magnifique...
C'est un réel bonheur de progresser à travers cette végétation luxuriante, mais il faut faire attention où on met les pieds car des racines traitresses nous tendent des pièges peu visibles.
Vers 9h, nous faisons la pause-thé à Sinuwa dans un lodge fortement sonorisé qui dispense de la musique un peu rock.
Pradip en profite pour faire son show, Karsang approuve...
Pendant la pause, la discussion porte principalement sur la grimpette façon escaliers qui nous attend après avoir franchi le pont qui enjambe la Khola...Sévère.
Un quart d'heure après notre départ, superbe vue sur la vallée.
| Huit crêtes successives... |
Vers 10h15, nous sommes un peu au-dessus de Tilche et nous pouvons faire la lecture complète du tracé qui nous attend, mais ça, on le sait depuis notre départ de Dobhan.
| Chhomrong: Inaccessible ?...Pas pour nous ! |
A Tilche, on assiste à une démonstration de dextérité artisanale.
Vingt minutes plus tard, je franchis la passerelle d'en-bas, derrière Karsang, en compagnie de Marie et d'Olivier. On a à peine attaqué les marches que la pluie se manifeste de façon sérieuse et ne fait qu'augmenter pendant toute la montée. A mi-pente, Olivier s'arrête pour acheter du fromage de yack. Je l'accompagne. Karsang en profite pour partir devant.
A 12h15, j'arrive sur l'entrée-terrasse du Kalpana Guest-house. Il tombe des cordes. Je longe les chambres à l'abri de l'auvent.
Karsang m'indique l'étage: Nous y serons tous sauf Marie et Jacques qui resteront en bas.
Une fois en haut, je me change rapidement (je suis un peu mouillé, quand même) et je vais accueillir mes camarades en haut de la grimpette, mais il pleut trop pour envisager toute photo ou vidéo. Dommage !
Certains de mes camarades sont tellement le "nez dans le guidon" qu'ils dépassent l'entrée et se retrouvent presque à la sortie du village...
Vers 12h30, après la première installation dans les chambres, on se retrouve tous dans une des salles communes qu'on nous a attribuée (comme à l'aller).
Pendant le repas, le ciel se dégage à la vitesse grand V, à un tel point que tout de suite après de déjeuner, c'est corvée de lessive presque partout, suivie de la course au fil à linge pour le séchage. J'en installe un grand derrière qui va devenir un peu communautaire puisque partagé par des trekkers d'une autre groupe. Le grand beau s'est installé et l'atmosphère est au farniente.En milieu d'après-midi, je constate la présence active de joueurs sur le terrain de volley-ball en contrebas.
Je vais passer une tenue allégée (sauf les chaussures de rando) et je descends y faire un tour. Sitôt arrivé, sitôt adopté. Leurs règles de jeu sont un peu différentes des nôtres mais globalement, ça ressemble à du volley. En fait, ces joueurs appartiennent à des équipes de trek et sont soit porteurs, soit sherpas. L'arrivée de deux trekkers belges postulants m'engage à libérer ma place. D'où je suis, je vois mes camarades là-haut sur la terrasse du lodge. Je monte les rejoindre.
Notre vendeuse de bibelots (d'origine tibétaine de l'aller) fait des affaires sur la terrasse.
Le guide de l'autre groupe de trekkers français donne des leçons sur l'art de faire des momos près de la cuisine. Bref, chacun d'entre nous s'occupe de son mieux.
Je vais surveiller où en est mon linge. Dans le ciel, deux aigles font un ballet sans beaucoup d'efforts côté battements d'aile.
| Notre encadrement ne loupe plus un apéro... |
Très vite, le principe de l'alternance des chansons se met en place (chacun son tour, une fois nous, une fois nos amis népalais).
A suivre 3 des chants que nos amis nous ont souvent interprétés...
Puis...
Et encore...
Ce soir, nous enchainons l'apéro et le repas sans interruption. C'est la fête d'autant plus que pour le repas, on sait qu'il y a une petite surprise. Lors de notre dernier passage ici, nos encadrants avaient bien remarqué nos regards d'envie à l'encontre du groupe UCPA qui se faisait servir, dans l'autre salle commune, de très appétissants plats fumants. Et bien ce soir, nous allons, parait-il, avoir la même chose: ça s'appelle Chicken sizzler...
Une très bonne soupe, comme d'habitude précède la surprise et...
Une très bonne soupe, comme d'habitude précède la surprise et...
Le mien arrive, c'est très engageant, cette petite chose...
Cette soirée se prolongera un peu plus tard que les précédentes. Nous sommes toutes et tous là, unis par le même enthousiasme, la même ferveur, la même affection. Toutes les personnes isolées qui se sont jointes à un moment ou à un autre, à notre groupe, nous ont dit la même chose: Notre groupe a quelque chose en plus.
J'ai discuté plusieurs fois avec des personnes faisant partie d'autres groupes, par exemple un monsieur du groupe qui occupe l'autre salle, pendant que nous mettions notre linge à sécher cet après-midi, il reconnaissait ne pas savoir qui étaient précisément leurs porteurs. Déjà, il y a deux ans, la chaleur de notre groupe attirait les "électrons libres"...Souvenez-vous d'Eva, cette petite québécoise de 20 ans qui nous avait adopté.
Notre groupe a une âme, une âme ouverte sur les autres. Nous avons tous une soif de découvrir mais aussi le bonheur de partager avec tout le monde, y compris nos porteurs. Je suis fier d'appartenir à ce groupe, j'aime ce groupe. On s'y sent bien !
Ce n'est que vers 21h que nous irons mettre nos yeux à dormir et sans Stillnox...
Que du vrai bonheur !
J'ai discuté plusieurs fois avec des personnes faisant partie d'autres groupes, par exemple un monsieur du groupe qui occupe l'autre salle, pendant que nous mettions notre linge à sécher cet après-midi, il reconnaissait ne pas savoir qui étaient précisément leurs porteurs. Déjà, il y a deux ans, la chaleur de notre groupe attirait les "électrons libres"...Souvenez-vous d'Eva, cette petite québécoise de 20 ans qui nous avait adopté.
Notre groupe a une âme, une âme ouverte sur les autres. Nous avons tous une soif de découvrir mais aussi le bonheur de partager avec tout le monde, y compris nos porteurs. Je suis fier d'appartenir à ce groupe, j'aime ce groupe. On s'y sent bien !
Ce n'est que vers 21h que nous irons mettre nos yeux à dormir et sans Stillnox...
Que du vrai bonheur !
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