Translate

samedi, décembre 01, 2007

9- Le trek du Camp de base de l'Everest (19 avril- 12 mai 2013): Phakding (2610m)-Namche Bazar (3440m).







Dimanche 28 avril:  La soirée et la nuit se sont très bien passées.
 Au repas, excellente soupe de tomates et "chicken sizzler" plus des fruits au sirop, que voulez-vous de mieux ?
Personnellement, j'ai fait pas mal de lessive en fin d'après-midi en compagnie des sherpas. Un très bon moment d'ailleurs. Pour le linge, j'ai prévu des sacs étanches pour transporter le linge quand il n'est pas encore sec. Autrement, je fais comme tout le monde, je mets à sécher sur mon sac et je sors les pièces au fur et à mesure. Je profite de toutes les longues haltes du midi pour étendre sur ce que je trouve... Le problème du linge, ça fait partie du trek et comme je communique avec ce blog, c'est important de renseigner les éventuels lecteurs sur ces petits détails.
 Hier soir, j'ai fait un petit tour dans le village avec Daniel en allant à la rencontre d'Olivier et de Pradip: Accueil à l'entrée et directement au lodge pour...l'apéro pastis-saucisson, bien sûr.
L'hébergement était très confortable, les chambres vastes et bien disposées: De la place pour les gros sacs et le reste de nos affaires.
 Il commence à faire un peu frais. Heureusement, on a des bons duvets, mais ils sont un peu chauds pour l'instant.
6h40: Discrètement (la double porte grince un peu), je fais un petit tour dehors sur la terrasse et un peu plus loin. Il fait frais, mais grand beau.



C'est un sommet dans le nord-ouest, relativement proche ???





















C'est vers où on va aller ce matin...


































 Je reviens dans la chambre pour me préparer avant le petit déjeuner. Comme vous le voyez, on est loin d'être prêts mais on a encore le temps avant que Kancha ne vienne nous mettre la pression pour les sacs.


 

7h: C'est l'heure du petit déjeuner. J'adore, car je me fais des paris pour savoir de quelle façon les oeufs vont être accommodés, parce qu'il y a toujours des oeufs le matin.
Eh bien, ce sera omelette aux légumes: J'aime bien.







On se retrouve tous sur la terrasse avant le départ. On ajuste les équipements: lunettes de soleil tout de suite ou pas,  t-shirt manches courtes ou manches longues etc...






Spécial, le nuage, non ?


A 8h, on est partis pour une succession de faux plats et de petits "coups de cul" dans une vallée qui se resserre après la traversée d'une passerelle à la sortie du village. Il y a du trafic, c'est fou. On se fait dépasser à gauche par des "speedy gonzalès du matin" qu'on retrouvera d'ailleurs un peu plus tard sur le chemin. Devant nous, le "fond d'écran" change un peu mais c'est toujours aussi beau. On a même pas à lever la tête.


Pas très hautes encore mais belles, presque alpines...


 En live, ça donne plutôt ça. Y'a du monde !




On passe ensuite devant un parking de mules, ce qui est l'équivalent, ici, d'une aire de repos d'autoroute chez nous... 
Vraiment, on a changé de monde. Il faut préciser que ce tronçon est le plus fréquenté car, il est commun à tous les treks au départ de Namche Bazar.




Il n'y a pas que des mules, mais aussi des dzos (c'est un mâle hybride résultat d'un "croisement" entre un yak et une vache domestique, je crois).




  Apparition fugitive du Thamserku (6600m) cerné par les nuages, dans notre axe devant nous (le chemin s'oriente plein est). Souvenez-vous, c'est le premier sommet que nous avions aperçu, il y a quelques jours, au début de notre trek.


Le Thamserku (6600m)...
 

La vallée se resserre vraiment.

Le lit de la Dudh Koshi Nadi et le village de Toktok...


Le village que vous voyez sur la photo ci-dessus pourrait être Toktok. Notre prochaine étape sera Monjo, un peu avant d'entrer dans le Sagarmatha National Park.
Une première pause vers 9h, tout va bien. Il commence à faire un peu chaud.




Une bonne demi-heure plus tard, nous sommes en vue de Monjo...


Le village, à droite, pourrait être Monjo...

Vers 9h30, nous arrivons à Chhumuwa où il y a un premier poste de pointage.





Nous en profitons pour faire une nouvelle pause. En face, assis par terre, un petit garçon joue avec une bouteille isotherme.





 
A 10h précises, nous sommes à Monjo (2840m) à l'entrée du parc national. Nos encadrants vont faire pointer nos cartes de trek. On en profite pour aller à la chasse aux infos dans une salle d'exposition où il y a de très belles photos sur les expéditions sur l'Everest.



Un peu plus loin, on s'arrête dans un lodge pour prendre un thé vers 10h30, mais on enchainera au même endroit avec le repas de mi-journée. On va avoir une très longue pause. C'est d'ailleurs pendant cette longue pause que notre chef-porteur Dorge va nous rejoindre. Tout s'est bien passé à Lukla (pas d'avion, hier, dans la matinée, ni pendant la journée à cause du vent. C'est pour ça qu'on en avait vu un faire demi-tour à quelques minutes de l'atterrissage: Trop risqué, certainement !). Notre amie est partie ce matin avec le premier vol pour KTM et notre ami Basou, d'Exotics devait l'attendre à son arrivée. On souhaite que tout se passe au mieux pour elle.

Comme on a le temps, qu'il fait très chaud et qu'il y a un peu de vent, on va pouvoir faire sécher notre linge. C'est bien !

Nous ne sommes qu'à 2885m et cet après-midi, une dénivelée significative (600m) nous attend, alors spaghettis pour tout le monde. Les sucres lents, vous connaissez ?

 


Vers 12h, on est à nouveau en route. Par moment, nous progressons directement dans le lit de la rivière, c'est très drôle. Ce qui est moins drôle, c'est qu'il faut bien regarder où on met les pieds: Gare aux chevilles !
On remonte sur la rive pour emprunter une première passerelle. On repasse rive droite pour entrer à Jorsale, dernier village avant Namche.




A la sortie de Jorsale, on repasse rive gauche et on suit la rivière pendant une bonne demi-heure jusqu'à apercevoir le fameux pont suspendu dont on parle sur tous les blogs: Tout d'abord, il est très...aérien, et ensuite, c'est après que la vraie montée vers NB (Namche Bazar) commence : 600m de dénivelée positive. A suivre, donc ! 





C'est vrai que, vu d'ici, c'est vraiment impressionnant. Y'a du gaz dessous ! Il nous faut moins de 5 mn pour être dedans. Et en plus ça bouge un peu !
On laisse passer un peu de monde dont un convoi de mules bien chargées...





 



















 




































Je n'ai pas filmé en traversant car je suis dans mes limites au niveau de mon problème de vertige...Une fois de l'autre côté, un petit gymkhana avec des escaliers bien abrupts sert d'entrée en matière au violent "coup de cul" qui nous attend maintenant. Deux consolations: Nous serons à l'ombre dans une pinède magnifique, parfois fleurie et le chemin est très praticable (pas de marches, sol sec avec de l'adhérence mais poussiéreux, bonne largeur pour doubler ou être doublé).
Il est un tout petit peu plus de 13h et on en a pour au moins 2 heures avec la ou les pauses. 
Deux groupes se forment en fonction de leur vitesse de progression. Vers 14h, première pause.
Je filme l'arrivée du deuxième groupe...




Pendant la pause, nous faisons la connaissance d'un groupe de néo-zélandais. Bien sûr, on parle rugby et coupe du monde. Eux se sont payés l'hélicoptère en remplacement de l'avion vers Lukla, mais apparemment, nous n'avons pas les mêmes moyens. On repart 20mn plus tard. Pendant la montée, je ne me suis pas souvenu non plus qu'il y avait un belvédère au niveau d'une large "chautara" (muret qui permet aux porteurs de se délester momentanément de leurs charges) qui nous aurait permis de jeter notre premier coup d'oeil sur l'impressionnante pyramide sommitale noire de l'Everest pointant son nez derrière l'imposante barrière des Lhotse (si bonne visibilité, bien sûr). J'ai complètement shunté ce moment alors que je l'avais lu quelque part sur un blog bien renseigné. On peut revoir aussi le Thamserku et le Kwande.
Vers 15h, j'arrive à NB par la petite entrée.




Un peu en avant du groupe, je me suis trompé de chemin sous Namché. J'ai pris les escaliers à droite au lieu de prendre le chemin à gauche. Bien fait ! Na ! 
"La prochaine fois, tu attendras tes camarades."
C'est toujours pareil, je ne résiste pas à l'envie de monter plus vite. C'est ridicule mais au bout d'un certain temps, j'ai envie "d'ouvrir les mains sur les rênes". Bernard appelle ça "être en démonstration". Il a tout à fait raison, mais pour moi, monter sans chercher ses limites ne m'intéresse pas.
 De part ma formation (voileux compétiteur) et en rapport avec mon métier (prof d'EPS), j'ai toujours eu un comportement de "gagneur". Au concours du CAPEPS, pour obtenir une bonne note en pratique voile, il fallait être devant les autres. Depuis sur l'eau, même en croisière, j'essaie toujours de faire avancer le bateau que je skippe, au maximum de son potentiel. 
J'ai déjà expliqué longuement ce comportement dans ce blog . Quand je suis à la limite du rouge dans l'effort, j'éprouve des sensations difficilement explicables. Bref, ça me plait. Voilà, c'est dit !  
J'ai pris une première photo...



Notez le plafond nuageux qui descend...

Je suis obligé de faire demi-tour dans NB car je ne vois personne venir au bout d'un certain temps que je juge suffisant pour espérer voir mes camarades qui étaient juste derrière il y a peu de temps. Je reviens donc à la bifurcation où j'avais hésité toute à l'heure. 
Je prends le chemin à gauche qui nous fait entrer par le bas de NB. 


  
Je vois la porte d'entrée. Les derniers néo-zélandais sont devant. Je passe la porte pour attaquer les escaliers et je ne vois toujours personne. Allez, je me risque. Je demande aux "all blacks" s'ils ont vu des français sur ce chemin... Réponse négative. A cet instant, je lève les yeux vers le haut des escaliers et j'aperçois Jorge. Il m'attendait, ouf !
Le lodge est tout proche à gauche. C'est le Confort Inn.
 Quand j'entre directement dans la salle de restaurant du lodge, ils sont tous là, déjà à table en train de boire le thé. Avec mes "conneries", je suis bon dernier (Oh, ce n'est pas la place qui importe, mais le fait qu'on m'ait peut-être attendu ou qu'on se soit inquiété de mon retard) mais je suis là. L'accueil est neutre mais pas hostile (pourquoi le serait-il d'ailleurs, mais il aurait pu). J'ai un peu honte, alors je fais "profil bas". 
Mais rien, pas de commentaires, ni moqueries, ni allusions, je vous le dis, rien. Merci le groupe, car j'aurais mérité...
Après le thé, où j'évite de remettre une couche par rapport à mon retard, on s'installe dans des vraies chambres d'hôtel avec des vraies salles de bains modernes.


Belle douche, mais l'eau est glacée...

Ensuite, on a un peu de "free time" jusqu'au dîner. Je décide d'aller faire une petite ballade dans NB. 
J'y rencontre par hasard le couple d'enseignants français. Ils reviennent d'une promenade sur les hauts de Namche, me parlent d'un musée là-haut et d'autres choses. 



Je décide donc de me faire un p'tit parcours d'acclimatation (puisqu'il faut monter, n'est-ce pas !) Autre hasard, alors que j'envisage la montée, je me trouve en présence d'Olivier qui, rapidement, adopte mon projet.
On prend progressivement de la hauteur. 



 Arrivés sur les hauteurs de NB, on prend de façon anticipée, la direction de Tengboche.
Le Thamserku nous offre une petite variation en deux tableaux.


Le Thamserku (suite)... 
Thamserku (suite et fin ?)

  A la sortie de la ville, sur le chemin de Tengboche, on peut observer des cultures en parcelles avec des petits murets.


On voit le chemin qu'on va emprunter demain: La saillie dans les arbres...

En revenant vers le centre ville, on prend une petite rue à gauche qui nous mène sur le terre-plein du musée. On vient de demander à un vieux népalais où se trouve le musée. C'est là !
Sur cet espace, des yaks paissent tranquillement. Bien sûr, le musée est fermé.


 

Il est 18h15 et Olivier souhaite redescendre dans le centre de Namche pour aller dans un cyber-café.
Moi j'ai envie de voir autre chose et depuis quelques instants, j'ai une drôle d'idée dans la tête. Je suis en train de me dire que si j'arrive à aller au sommet de la colline qui domine le terre-plein, j'ai peut-être une petite chance de Le voir avant demain. Car je sais que demain, on pourra L'observer très peu de temps après Namche. Qui ça L? 
Ah, vous n'avez pas encore compris...Mais l'Everest bien sûr.
 Le sommet de la colline est bien déporté vers l'est, et de là-bas, on doit être presque dans l'alignement de la vallée qui mène à Tengboche et de laquelle on est sensé Le voir demain matin.
La colline est entourée d'un grillage, mais le portail d'entrée est ouvert et le militaire en faction qui garde l'autre porte me fait signe que je peux entrer sans problème. Donc, j'y vais. Et si c'était possible. Mais si ça l'était, on le saurait déjà, non ?
Finalement, je n'aurai jamais la réponse à cette question car le plafond nuageux descend de plus en plus et bientôt, je me retrouve dans la ouate.
18h30: Je contemple NB une dernière fois de là-haut. Quelques éclairages sont déjà allumés: Il est temps que je rentre à l'hôtel.



Le Thamserku me fait un dernier clin d'oeil.




Quand j'arrive dans le centre ville, il fait presque nuit. En descendant un des derniers escaliers, je croise une sherpani qui, elle, monte en ahanant fortement et bruyamment. J'en suis très étonné et lui dit: "You, how it's possible ?"
Elle me répond "yes, it is !" avec le sourire et quel sourire ! La femme est superbement vêtue d'une lumineuse tenue traditionnelle. Quelle belle rencontre !
 Il est presque 19h.
 "Mais bon sang, je vais être en retard pour l'apéro !"
Je repasse dans le centre ville: C'est Namche Bazar by night !

          


Quel contraste avec nos dernières soirées ! Ici, c'est presque la grande ville. 
Au menu de ce soir: Pizza, soupe minestrone, ananas au sirop et thé. Coucher vers 21h après une soirée jeu de société animée par Jacques.

A demain ! Ce sera un très grand jour ! 
Restez avec nous !
Namaste...
 

Aucun commentaire: