RENNES- Aéroport ROISSY CHARLES DE GAULLE- BAHRAIN- KATMANDOU
Voilà, nous sommes le vendredi 09 avril, un peu avant 18h et je suis sur le parvis sud de la gare de Rennes-TGV. J'y rencontre d'ailleurs un parent d'élève, chargé de sécurité à la SNCF, à qui je fais part spontanément et joyeusement de la teneur de notre voyage. Pour moi, c'est une première !!!
C'est parti ! Je suis en ébullition...
Petit à petit, je retrouve mes compagnons rennais: Joël sera le premier, puis ce sera Bernard, Marylène et enfin Daniel G. Marie-Do nous rejoindra à Paris CDG, quant à Daniel M et Tanguy, le fils de Bernard, nous les retrouverons à Katmandou. J'ai obtenu l'autorisation de mes compagnons d'écrire leurs prénoms sur ce blog. A partir de maintenant, j'écrirai aussi KTM à la place de Katmandou...
Quelques heures à grande vitesse plus tard, nous nous retrouvons dans un B$B de Roissy CDG pour y passer une bonne nuit réparatrice avant notre envol pour Bahrain.
Très tôt, le lendemain matin, attente de la navette pour l'aéroport.
Quelques formalités inhérentes aux vols long-courrier et nous prenons place dans le beau A330 de la compagnie Gulf Air.
Procédure de décollage, décollage et me voilà parti pour mon premier vol long-courrier. Tout est nouveau pour moi: Les écrans vidéos individuels, les repas pris à bord, les hôtesses faisant leur show-sécurité etc...
Après quelques heures, Bahrain est annoncé...Déjà !
Les formalités y sont longues: Pas terrible, Gulf Air, pour votre organisation à l'accueil et merci Allibert pour ces 2 heures passées à attendre l'attribution de notre hôtel dont la "suite" n'est que le pâle reflet de ce qu'on pouvait attendre:
Moquette tâchée, pommeau de douche inexistant, pas de set toilette, serviettes de bain aux abonnés absents, TV "out of order". On en rigole encore quand on sait que certains de nos "camarades trekkeurs" (notamment les Allibert) ont passé leur nuit dans de véritables palaces pour le même tarif...
Repas un peu bricolé dans un bâtiment annexe, et une courte et chaude nuit plus tard, on se retrouve à nouveau, vers 4h30 du matin, dans un minibus en direction de l'aéroport, puis en salle d'embarquement cette fois pour KTM...
Cette fois-ci, on va vraiment vers l'aventure: Katmandou, rien que çà ! Après à nouveau quelques heures de vol, mais cette fois-ci sans l'écran GPS bien sympa, on atterrit vers 13h30 locale dans la capitale du Népal. On apprend qu'il y fait 31°c et on voit bien que le "nuage" de pollution est important. Atterrissage un peu "musclé" dû aux fortes turbulences générées par la présence des...montagnes.
Accueil plus que chaleureux à l'aéroport où nous retrouvons l'équipe d'encadrement d'Exotic Treks: Notre guide Pradip, notre sirdar Babu. Tanguy, le fils de Bernard, est là aussi. Daniel M nous attend à l'hôtel. Retrouvailles joyeuses, car Bernard connait nos encadrants népalais depuis longtemps, colliers de fleurs de bienvenue.
Nous sommes à présent, dans un minibus affrété par Exotic Treks, en route pour l'hôtel Harati situé près de Thamel, le quartier touristique de KTM.
Dès les premiers hectomètres, je vis ou je subis( je ne sais pas) un choc "extraordinaire"(n'est-ce pas Tanguy?).
Oh ! Bien sûr, la photo ci-dessous ne colle pas avec la réalité car elle a été prise alors que nous étions encore... sur le parking de l'aéroport. Une fois la zone aéroportuaire passée, nous rentrons dans le vif du sujet: Foule grouillante, circulation dense (à gauche) d'un mélange de motos, taxis, camions, le tout accompagné d'un concert de klaxons, car ici chaqu
Le décor se plante petit à petit. Il fait très chaud, l'air est très humide, la pollution à peine supportable. C'est difficilement descriptible pour qui n'est jamais allé dans un pays asiatique, ce qui est mon cas. L'émotion me submerge, je vois pour la première fois de ma vie sur place, ce que je n'avais jamais imaginé, ce que je m'efforçais peut-être et inconsciemment, depuis longtemps, d'ignorer. J'avoue bien sincèrement que la vie quotidienne des pays dits émergents n'était pas au centre de la mienne. J'ai un peu de mal à supporter ce que je vois, chaque scène de rue me choque, m'interpelle, m'agresse, m'apitoie. Je ne sais plus que penser, que dire...
Pendant tout le trajet, mon appareil photo reste dans son étui, tant je suis bouleversé. Je ressens l'arrivée à l'hôtel comme un soulagement ( je sais que ce n'est pas bien...), je suis à la limite de l'overdose d'images. Dans ma tête, tout s'entrechoque: Les images de cette population qui vit dans un univers que je n'avais pas imaginé jusqu'à ce jour m'ont fortement choqué.
Bien sûr, j'avais déjà vu des images à la télévision. Nous y sommes abreuvés de reportages sur les situations misérables de certaines populations. Mais là, je viens de le voir, de l'entendre, de le sentir, de le percevoir, de le vivre et même si c'était à travers les vitres d'un véhicule, ce premier contact a été dur...
Le trajet se termine dans Thamel. Notre minibus contourne le bâtiment qui donne sur la rue pour s'arrêter devant l'entrée "officielle". Le cadre est "époque coloniale" avec un hall d'accueil cossu dans lequel on imagine bien nos prédécesseurs anglais fumant quelque cigare en tenant un verre de "Brandy" à la main.
Basu, le sympathique responsable d'Exotic Treks nous accueille presque affectueusement. Toute l'équipe se pose au salon pour un pot de bienvenue.
Très vite, nous apprenons qu'une possibilité de grève générale prévue le lendemain pourrait modifier notre programme mais pour l'instant, il n'y a rien de sûr. Chacun d'entre nous est impatient d'obtenir les clefs des chambres afin de s'y rafraichir et de se changer.
Avec Joël, nous partagerons la 402. En fait, c'est une suite avec balcon sur presque toute la largeur du bâtiment.
Après quelques instants consacrés à notre installation, le groupe au grand complet se retrouve à nouveau dans le hall avant de faire sa toute première immersion dans le quartier Thamel. On en profitera pour changer nos euros contre les roupies népalaises qui nous permettront plus facilement d'honorer les frais de notre trek. La nuit est déjà tombée sur KTM quand, en rentrant à l'hôtel, nous nous arrêtons pour acheter des petits amuse-gueules pour étoffer notre apéro "pastis-saucisson" qui va devenir une valeur sûre de notre séjour. Chaleur moite, poussière qui agresse la gorge, klaxons continuels, slaloms des véhicules dans des rues étroites et défoncées, petites étales sur le bord même de la rue, les vendeurs assis par terre, souvent accompagnés d'enfants: La prise de contact est brutale. Je suis un peu effrayé par ce monde que je découvre. L'authenticité de chaque scène m'inspire des commentaires spontanés qui sont empreints d'une grande naïveté: Je découvre!..
Le retour à l'hôtel se fait sans transition, mais je le vis presque comme un soulagement. Pour nous maintenant, ça va être le temps de se poser autour d'un apéro de début de séjour et qui se reproduira presque tous les jours de ce trek, sauf en haute altitude.
Ce soir, nous nous retrouvons tous pour la première fois entre nous: Bernard (notre "organisateur"), Marie-Do, Marylène, les deux Daniel, Tanguy, Joël, et votre serviteur. Bien sûr, pendant ces instants, on aborde le problème de l'éventuel changement de programme qui serait confirmé ou non dès le retour de notre dîner que nous prendrons au coeur de Thamel dans un restaurant que Bernard connait bien.
L'endroit est agréable, l'accueil bienveillant. Ce soir, ce sera cuisine népalaise... Je ne me souviens malheureusement plus du nom de cet établissement que nous fréquenterons plusieurs fois pendant nos passages à KTM. J'espère que mes camarades d'aventure me viendront en aide et je pourrai alors vous donner l'information. C'est bon et chose étonnante, pour un français qui "débarque"au Népal comme moi, on y mange pour l'équivalent de quelques euros...
Le dal bath (pas sûr de l'orthographe, car je l'ai vu écrit de plusieurs façons...) sera bien sûr au menu, mais aussi les traditionnels momos et autres beignets de légumes, sans parler des pâtes "chinoises" aux légumes, excellentes elles aussi.
Le retour à l'hôtel nous permet d'apprendre (un message de Pradip) que le mouvement de grève prévu n'aura pas lieu et que, par conséquent, nous restons sur notre programme initial. Donc, ce soir sera une "veillée d'armes": Préparation et rangement des deux sacs.
Demain, nous quitterons donc KTM pour Bhulbhule. Ce trajet d'une bonne centaine de kilomètres, nous le ferons dans un bus affrété par Exotic Treks.
Vivement demain !
(article plus ancien)
1 commentaire:
Ah mon ami... le choc de Ktm, les premiers lépreux... la circulation apparemment anarchique... et par dessus tout, la pollution qui pique les yeux, irrite les bronches. Et chose curieuse, on la voit à l'oeil nu sur tes photos au flash : tous ces petits cercles de lumière sont des particules qui reflètent le flash ! Etonnant !
Vivement la suite
Ber
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