Treks au Népal, croisières en voilier habitable, randos dans les Alpes... : 2- Le tour du mont Thabor en 6 jours (5 au 11 août 2013)...

1ère étape: De Valmeinier, parking de la Saussette (1720m) au Refuge des Marches (2230m) via le col des Marches (2725m).
Mardi 6 août 2013:

Dénivelée +: 1025m

Dénivelée - : 495m

9h35: La place de parking est choisie par rapport à sa proximité avec le chemin de départ de l'itinéraire d'aujourd'hui.

C'est un très grand et bon moment chaque fois qu'on sort nos sacs à dos du coffre et qu'on les pose fin prêts à nos pieds.

Ah, la première chose: On est où par rapport à la carte et on part par où ?

9h30: L'équipe rouge se met au travail...

" C'est plus dur qu'à Koh lanta, non ?"...

"Ce s'rait peut-être par là, non ?"...

Valmeinier 1500...

Valmeinier 1800...

9h45: Départ. Bien entendu, on a un mal fou à trouver le départ du sentier qui doit être balisé en rouge-jaune et on est obligé de se "consoler" avec le tracé d'une piste rouge de la station. Un peu raide pour un début de rando, mais on avait vu pire à Courchevel en 2008, je crois: On s'était retrouvés en bordure d'une noire...
Ce n'est qu'après une demi-heure de grimpette le "nez dans le guidon" que nous trouvons notre première marque de parcours.

Pour information, nous utilisons la carte IGN " Névache Mont Thabor" 3535 OT au 1: 25000...

Les filles en action: On ne rigole plus !..

Première marque du parcours: C'est une latérale bâbord !..

10h25: Finalement, après ce hors d'oeuvre un peu corsé, on a retrouvé le bon chemin, mais on s'en doutait un peu !..

On entre enfin dans le vif du sujet, ce pour quoi on est venu. Plus de pistes de ski, ni de pylônes. Le sentier est nettement tracé. Au début, c'est une montée progressive en balcon dans un cadre de plus en plus "comme on aime".

Les photos prises pendant la petite pause:

Des campanules et des saxifrages...

Petit à petit, le chemin s'incurve vers l'est pour se diriger vers un fond de vallon avant l'attaque des lacets qui mènent au col. Tous les trois, on retrouve avec plaisir les franchissements de ruisseaux.

11h09: Le sentier laisse un petit chalet d'alpages sur notre droite.

Il est où le col ?..

11h20: L'univers de la montagne est à nouveau présent: Eau, fleurs et roches...

Concernant les fleurs, c'est l'abondance, on est en pleine saison. Splendide !

Pour l'eau, c'est pas la peine que je vous fasse l'article, y'en a partout. Il y a encore plein de névés accrochés à la montagne.

On retrouve les gargouillis enchanteurs et inoubliables...

Parterres de fleurs multicolores: C'est la pleine floraison avec un mois de retard...

Le ruisseau du col des Marches et le fond de vallon avant l'amorce de la montée vers le col...

11h55: Le chemin monte en laissant le lac de Roche Noire sur notre droite (ou tribord, c'est comme vous voulez !).

Le ciel se couvre un peu, des nuages commencent à bourgeonner dans l'ouest et vers le sud. C'est pas mauvais pour l'instant, mais on va voir comment ça évolue !

En tous cas, le baro, lui, il baisse en pression relative (ma montre a une fonction baro)...

Les Aiguilles d'Arves, vers l'ouest...

Le Massif de la Meije,

Sylvie profite d'une "visi" encore correcte pour me faire un descriptif détaillé de ce beau panorama.

Col en vue...

Y'a souvent une croix en haut des points remarquables...

Vers 13h15, notre trio arrive au sommet du col des Marches à 2725m. Tout va bien !

Vue vers le sud...

Le soleil est encore légèrement de la partie quand notre petit groupe s'installe pour le traditionnel pique-nique: Tomates crues (cette année, elles sont "bio" et bien charnues), charcuterie (différente tous les jours), fromage (plusieurs variétés), fruits (un choix par jour) accompagnés d'un très bon pain multi-céréales à la place du pain du randonneur qui ne pouvait pas être cuit au moment de notre départ à Aussois. Au fait, si vous en commandez, c'est pas avant 9h...

On ne profitera pas longtemps de cet instant et pourtant, on était bien, n'est-ce pas les filles ?...

Rapidement, le massif de la Meije s'enveloppe de nuages très noirs. Le vent s'intensifie. Le tonnerre gronde et les premiers éclairs apparaissent sur le Rateau.

Notre "chef" n'aime pas ça du tout (nous non plus, d'ailleurs !) et nous conseille un départ rapide. Même pas le temps de manger notre fruit et j'ai encore un morceau de pain dans la bouche !

On est à peine en route dans l'amorce de la descente que les premières gouttes de pluie nous tombent dessus.

Un joli petit lac attire quand même notre attention sur notre gauche car il vient de s'y passer un petit évènement : Le bord d'un des névés vient de se rompre et de tomber dans l'eau...

Joli petit lac avec des névés...

Le bord inférieur du névé vient de se détacher et de tomber dans le lac...

Sitôt arrosés, sitôt "bâchés". En moins d'une minute, nous voilà transformés en silhouettes fantomatiques.

Coucou, c'est nous !..

Séverine s'amuse de ma nouvelle cape de pluie pourtant très seyante, n'est-ce pas ?...

On se lance rapidement dans la descente. L'orage se fait moins menaçant. Finalement, nous n'aurons qu'une belle averse, mais suffisante pour être bien mouillés sans protection et, être mouillés en rando, c'est pas cool ! Alors mieux vaut être prévoyant...

Quelques minutes plus tard, le soleil refait son apparition avec à nouveau un peu de chaleur puisque nous sommes sous le vent du col. On fait un stop pour enlever nos vêtements imperméables. Il est possible à nouveau d'envisager de se mettre les bras à l'air, n'est-ce pas les filles ?

Parterre de fleurs: Les filles et les linaigrettes...

Le gros troupeau de moutons à tête noire nous accompagne pendant une bonne partie de la descente. Pas de berger, ni de patous en vue (le patou est un gros chien de berger qui protège les moutons d'éventuels prédateurs : Soyez très prudents car ces chiens peuvent être dangereux s'ils pensent que vous êtes une menace pour le troupeau).

Il y a des petites sentes partout car c'est à la queue leu-leu qu'ils rejoignent le parc où ils vont passer la nuit. Il y a quelquefois des situations comiques voire même cocasses de blocage dans les files.

La profusion des sentes masquées par la présence des ovins nous désoriente un peu.

"ça y est, on est perdus !"

Question à Sylvie: "Un mouton, pluriel ?" Alors, alors ??? Des... moutonssss, voyons !

Le temps est de plus en plus agréable mais nous avons perdu "nos" moutonsss qui sont partis sur notre gauche et ont disparu de notre vue.

Le cadre est très agréable avec les petits rus partout et les inévitables linaigrettes.

Eau, roches, fleurs (linaigrettes)...

C'est tout ce que j'aime...

14h05 : En bas, sur notre gauche, on aperçoit le lac de Barrage de Bissorte.

" On n'est pas perdus ! "

Lac...

de...

barrage de Bissorte...

Dès cet instant, on sait que l'objectif final de la journée va être bientôt en vue. Le refuge des Marches doit être derrière ce promontoire, devant nous (repérable sur la carte) dans la vallée du ruisseau de Bissorte qui alimente le lac du même nom.

En montagne, l'attribution des noms des ruisseaux est très simple, mais sans beaucoup d'imagination. Vous me direz que comme ça, on ne risque pas de se tromper et vous avez raison.

"Refuge vu !"

Une des deux filles vient de gagner le pompon et un ticket pour le tour de manège gratuit qui va avec.

Il est là, le refuge, sous nos yeux, à un p'tit quart d'heure.

"Vu !...", les filles à l'attaque !

Ces instants qui précèdent l'arrivée sont toujours des moments de bonheur.

Après l'effort, la récupération (on l'attend), le confort du refuge (on l'imagine), la convivialité de l'accueil (on l'espère), les rencontres avec les autres randonneurs (on les souhaite).

Après la petite descente, il nous reste une passerelle à franchir et une petite montée vers le bâtiment.

Heureuses d'être arrivées...

15h30 : Arrivée.

Le refuge des Marches semble récent, il est compact et plutôt beau. Autour, quelques poules errent en toute liberté.

Pignon ouest...

C'est le bon refuge !!!


Le sud-ouest...

"Toc-toc ! " "Bonjour !"

L'accueil n'est ni très convivial, ni antipathique. Il est seulement "jeune", un peu autoritaire et un peu maladroit. Tout de suite, "on" nous dit qu'il ne faut pas monter les sacs dans les dortoirs et pourquoi, mais "on" ne se présente pas bien et "on" nous présente juste le minimum des lieux qui par ailleurs sont très propres.

De toutes façons, ça ne gâchera pas notre rituel d'arrivée : Une bonne bière fraîche en terrasse qui, pour l'instant, est au soleil.

Les filles en peine réflexion pour demain ?..

Bio, c'est écrit bio !

La maison des poules...

Barbecue et fontaine d'eau de source (très froide)...

Confortable, propre et joli...

Après ce très agréable moment, j'envisage une petite cryothérapie (ça se fait de plus en plus dans le milieu sportif...) pour mes jambes qui ont un peu souffert de cette première journée. En effet, pour cette rando, je n'ai fait aucune préparation physique depuis le trek du mois d'avril au Népal ( 1- Le trek du camp de base de l'Everest (19 avril ...).

Après avoir testé l'eau lors d'une petite lessive, je me risque.

Effectivement, elle est très froide...

Mais ça me fait un bien énorme, comme si j'avais récupéré en quelques secondes. J'enchaine avec une bonne douche (bien chaude, confortable et gratuite). Ensuite, je me mets en "configuration nuit" pour gêner le moins possible au dortoir au moment de me coucher (ne rien oublier: le sac de couchage en soie, la tenue de nuit, les boules anti-bruit, la lampe frontale, l'étui rangement pour les lunettes etc).

Le repas est prévu à 19h et le refuge se remplit petit à petit. Je fais la connaissance de randonneurs que nous retrouverons un peu plus tard, en particulier une famille très sympa avec 4 ados ce qui n'est pas courant actuellement.

Nos places sont attribuées à la table commune.

Au menu: Une très bonne soupe de lentilles, pois cassés, pommes de terre, suivie d'une salade sauce moutarde avec des choux blancs et des raisins, ensuite un rôti de porc accompagné d'une très bonne sauce au cidre servi avec du riz, puis un plateau de fromage (tome de Savoie, beaufort, bleu de Bonneval), enfin un excellent gâteau au chocolat accompagné de compote de pommes.

Je savais d'après les infos que j'avais consultées au sujet de ce refuge que c'était bon, mais à ce point, je ne pouvais l'imaginer.

A la fin du repas, le gérant passe pour prendre la commande des petits déjeuners. Pour nous, c'est pas compliqué, c'est thé pour Séverine, café pour Sylvie et chocolat pour moi !!!

Une autre chose aussi : Tous les gérants de refuge nous ont demandé notre destination du lendemain et l'itinéraire prévu.

Vers 21h30, je monte au dortoir. Les filles sont déjà dans leurs couchages respectifs.

Bonne nuit et à demain pour la suite de cette rando...