AARUGHAT (608m)-LAPUBESI (884m)...
Jeudi 17 avril: Après un lever à 5h30 et un petit-déjeuner à 7h, nous sommes prêts à faire feu de tout bois vers 7h45.
le plan de notre parcours
J'étais réveillé très tôt ce matin après une nuit qui avait débuté par quelques coups de tonnerre et beaucoup de vent. Mais tout était rentré dans l'ordre assez vite.
De la terrasse, je fais quelques photos aux premières lueurs du jour.
| Il fait déjà "tiède"... |
Sur la route, on prépare un futur convoi de mules: Le muletier leur donne à manger dans des "auges" individuelles en tissus et il les équipe soigneusement.
| Devant le lodge, la piste est presque "lisse"... |
Ce matin, l'ambiance est au beau fixe. On est euphoriques et c'est normal.
| " N'est-ce pas Catherine ?.." |
C'est bientôt l'heure du départ et toute la troupe est dans les "starting blocks"...
C'est fou cette sensation du départ imminent. On en hésite même à faire les premiers pas pour continuer à les imaginer comme on l'a fait durant toute cette attente. J'adore...
Question équipement, j'ai un sac à dos de 30l très bien isolé au niveau du dos (c'est un North Face, certainement "contrefaçon" que j'ai acheté il y a 2 ans à Pokhara). Sur les bretelles, j'ai "frappé" deux sangles souples pour y "appuyer" mes mains ou mes avant-bras (pour l'instant, je ne compte pas utiliser mes bâtons). Je porte environ 6-7kgs (eau 3l, polaire légère, haut et bas de "k-way novadry" pour la pluie, une couverture de survie réutilisable, trousse de médicaments, produits solaires, un stick à lèvres, liquide désinfectant sans rinçage pour les mains, barres de céréales pour la journée, appareil photo en bandoulière plus petit pied tripode. J'ai aussi, aujourd'hui, 160 stylos-feutre (4 couleurs) que je compte distribuer rapidement aux écoliers.
Sur moi, un bermuda de rando et un t-shirt manches courtes respirants, un sous vêtement en micro fibres, des socquettes "techniques" double épaisseur, des chaussures de rando-alpinisme à semelle rigide et tige haute, et une casquette avec protection arrière. La quasi totalité de mon équipement a été achetée chez Décathlon.
7h40: " Zam-zam !", c'est parti en français. Le chemin est large et assez plat au début, la progression est donc facile. Le groupe longe des parcelles de culture : riz, choux, pommes de terre etc.
| Riz et choux... |
| "Brigade" féminine déjà au travail... |
| Riz et pommes de terre... |
| L'ancien chemin traverse le village... |
Les premières sensations sont bonnes et le choix du bermuda s'avère être le bon.
Dès le départ, l'équipe des guides et de sherpas nous encadre et nous fait comprendre qu'on devra rester dans la "bulle". Le tempo de la progression est souvent cassé par les arrêts-photos.
Il fait déjà très chaud et les prévisions sont les mêmes que celles annoncées hier: Très chaud (pour nous, les bretons) avec une tendance orageuse en fin d'après-midi.
Vers 9h, le rythme est toujours le même: Très irrégulier. Nos encadrants sont très patients. Ils ont l'habitude.
Depuis une bonne demi-heure, nous croisons des écoliers et écolières qui se rendent en classe à Aarughat. J'en profite pour distribuer mes stylos avec l'aide de Prajol qui ne me laisse pas prendre de retard par rapport au groupe.
Parfois le chemin s'élève et domine le cours de la rivière. C'est un peu casse-pattes et pas prévu, surtout avec cette chaleur. Notre progression est très peu perturbée par le dépassement ou par le croisement d'une moto ou d'un bus de ligne toujours surchargé. Concernant les bus, ils sont surchargés comme d'habitude.
On sait que bientôt, à Soti Khola, ce sera fini: plus de circulation !
| Prajol et Ramès en plein effort... |
Vers 11h15, on arrive dans les parages de Soti Khola pour la pause-repas.
On traverse tout le village avant de trouver le lodge-restaurant après le petit pont sur la rivière Soti Khola qui se jette dans la rivière Budhi. Cet endroit marque la fin de la piste et donc, on en a fini avec les véhicules en tous genres.
Un vrai sentier va lui succéder.
Un vrai sentier va lui succéder.
Le lieu choisi pour notre halte est très agréable avec des tables et des bancs à l'extérieur, le tout à l'ombre de parasols publicitaires assez kitsch.
Il y a surtout un point d'eau à proximité. Prajol et Ramès prennent rapidement les commandes de boissons fraîches du style Coca ou Sprite.
Il y a surtout un point d'eau à proximité. Prajol et Ramès prennent rapidement les commandes de boissons fraîches du style Coca ou Sprite.
On est seuls, mais on sait qu'il y autre groupe derrière nous (cf les vidéos de départ): Ils sont suisses et allemands et assez sympas. C'est leur premier trek au Népal: J'ai échangé un peu avec eux sur la piste tout à l'heure, en les dépassant.
Nous savons que cette pause sera longue car il ne nous reste plus qu'un peu plus d'une heure avant d'arriver à Lapubesi.
Au repas, j'ai pris des "mixed noodle". La nouveauté, cette année, c'est qu'on nous propose plusieurs choix de plats.
Maintenant, il faut préparer. On en a au moins pour une heure. C'est pas grave, on a tout notre temps et on est très bien là. J'en profite pour enlever mes chaussures, mettre mes pieds sous l'eau (Hummm !!), aérer mes socquettes tout en sirotant tranquillement mon Coca à l'ombre d'un parasol: Le bonheur, quoi !!
Le reste du groupe vit à peu près la même chose, donc tout va pour le mieux.
Maintenant, il faut préparer. On en a au moins pour une heure. C'est pas grave, on a tout notre temps et on est très bien là. J'en profite pour enlever mes chaussures, mettre mes pieds sous l'eau (Hummm !!), aérer mes socquettes tout en sirotant tranquillement mon Coca à l'ombre d'un parasol: Le bonheur, quoi !!
Le reste du groupe vit à peu près la même chose, donc tout va pour le mieux.
Pendant l'attente, le groupe germano-suisse arrive et nous lui faisons une petite place à l'ombre (ils ne sont que cinq).
Une bonne heure plus tard, les guides et sherpas nous servent à la volée, façon "brigade" pendant le coup de feu du midi dans un grand restaurant.
Je n'ai pas très faim, il fait très chaud ou trop chaud peut-être pour moi.
Je n'ai pas très faim, il fait très chaud ou trop chaud peut-être pour moi.
Après le repas, une pause supplémentaire nous est accordée: On a apparemment le temps...
Vers 14h, nous sommes à nouveau en route sur un vrai sentier qui s'élève en dominant la vallée de la Budhi Gandaki.
Le sentier a ses humeurs, avec des hauts et des bas. Il progresse heureusement à travers une magnifique forêt. La plupart de temps, on est à l'ombre. Le groupe s'étire un peu, chacun avançant à son rythme avec l'apparition des premières difficultés.
The last group but not the least...
La vallée se referme et notre sentier n'a pas d'autre choix que de venir se "percher" à flanc de paroi. C'est l'occasion de retrouver nos sympathiques escaliers népalais. Quelques habitants du coin sont en train d'entretenir les marches en replaçant ça et là des pierres. Ils ont même posé une sébile à côté d'un vieil homme au pied des escaliers pour qu'on les "encourage" un peu.
La sortie haute des escaliers me surprend et fait ressurgir mon vieux démon: La peur du vide. Presque en haut, sur une petite dizaine de mètres, il y a un passage très impressionnant parce qu'étroit et en prise presque directe avec le vide. Je dois me coller contre la paroi pour continuer à progresser, mais je ne suis pas le seul...
"Ouf, c'est passé !"
Un peu plus loin et un plus serein, j'en profite pour filmer mes petits camarades à la sortie.
Après la "sortie", le chemin continue en balcon légèrement montant à travers les cultures en terrasses.
Il est un peu plus de 16h et Prajol me dit qu'on doit arriver dans une demi-heure.
Le ciel s'est bien assombri depuis le milieu de l'après-midi et quelques gouttes commencent à tomber. Michel est devant moi, on accélère un peu le pas pour essayer d'arriver avant d'être trop mouillés.
Le lodge parait confortable. Kanak, notre deuxième sherpa a fait déposer nos gros sacs à l'entrée de nos chambres. Petit à petit, tout le groupe arrive sans presser le pas malgré la pluie qui augmente d'intensité.
Je partage la deuxième chambre avec Daniel, la première étant occupée par Catherine et Renée.
Vient à nouveau le moment de l'installation, la recherche des commodités, la douche, les toilettes etc...
Rapidement, on nous donne rendez-vous sur la terrasse couverte pour le traditionnel "black tea" accompagné de petit gâteaux secs.
Tout le monde a repéré la douche: En fait, chacun d'entre nous attend que quelqu'un la teste. Michel sera le premier. L'eau n'est pas chaude mais très acceptable et l'installation désuète mais presque fonctionnelle.
Démonstration...
Finalement, cette douche est très agréable.
En attendant l'heure de l'apéro pastis-saucisson, chacun d'entre nous vaque à ses occupations.
Prajol nous annonce (peut-être un peu tard..) qu'on aura plus de réseau téléphonique avant 12 jours et que si on le souhaite, on pourra obtenir une communication ce soir pour prévenir et rassurer nos proches.
19h: C'est l'heure de l'apéro...
Au repas momos au thon ou Dal Bhat et des bananes en dessert...
Bilan très positif pour cette première journée. On progresse dans une très belle vallée. La présence de la rivière est bien agréable même si le bruit nécessite le port de boules anti-bruit pour la nuit.
A demain, si vous le voulez bien !
le plan de notre parcours
Une p'tite dernière: Avec Daniel, petite alerte concernant nos chaussures qu'on avait laissées dehors et qui avaient été mises à l'abri par nos guides hier soir (on ne le savait pas !). Vers 3h du matin en revenant dans la chambre après avoir satisfait un besoin naturel, je m'étais aperçu que nos chaussures n'étaient plus là devant la porte de notre chambre...J'vous raconte pas le reste de la nuit...L'angoisse !!
Vers 14h, nous sommes à nouveau en route sur un vrai sentier qui s'élève en dominant la vallée de la Budhi Gandaki.
| On vient de quitter Soti khola... |
Le sentier a ses humeurs, avec des hauts et des bas. Il progresse heureusement à travers une magnifique forêt. La plupart de temps, on est à l'ombre. Le groupe s'étire un peu, chacun avançant à son rythme avec l'apparition des premières difficultés.
The last group but not the least...
La vallée se referme et notre sentier n'a pas d'autre choix que de venir se "percher" à flanc de paroi. C'est l'occasion de retrouver nos sympathiques escaliers népalais. Quelques habitants du coin sont en train d'entretenir les marches en replaçant ça et là des pierres. Ils ont même posé une sébile à côté d'un vieil homme au pied des escaliers pour qu'on les "encourage" un peu.
La sortie haute des escaliers me surprend et fait ressurgir mon vieux démon: La peur du vide. Presque en haut, sur une petite dizaine de mètres, il y a un passage très impressionnant parce qu'étroit et en prise presque directe avec le vide. Je dois me coller contre la paroi pour continuer à progresser, mais je ne suis pas le seul...
"Ouf, c'est passé !"
Un peu plus loin et un plus serein, j'en profite pour filmer mes petits camarades à la sortie.
Après la "sortie", le chemin continue en balcon légèrement montant à travers les cultures en terrasses.
Il est un peu plus de 16h et Prajol me dit qu'on doit arriver dans une demi-heure.
| Les premières habitations de Lapubesi... |
Le ciel s'est bien assombri depuis le milieu de l'après-midi et quelques gouttes commencent à tomber. Michel est devant moi, on accélère un peu le pas pour essayer d'arriver avant d'être trop mouillés.
Le lodge parait confortable. Kanak, notre deuxième sherpa a fait déposer nos gros sacs à l'entrée de nos chambres. Petit à petit, tout le groupe arrive sans presser le pas malgré la pluie qui augmente d'intensité.
Je partage la deuxième chambre avec Daniel, la première étant occupée par Catherine et Renée.
Vient à nouveau le moment de l'installation, la recherche des commodités, la douche, les toilettes etc...
Rapidement, on nous donne rendez-vous sur la terrasse couverte pour le traditionnel "black tea" accompagné de petit gâteaux secs.
Tout le monde a repéré la douche: En fait, chacun d'entre nous attend que quelqu'un la teste. Michel sera le premier. L'eau n'est pas chaude mais très acceptable et l'installation désuète mais presque fonctionnelle.
Démonstration...
Finalement, cette douche est très agréable.
En attendant l'heure de l'apéro pastis-saucisson, chacun d'entre nous vaque à ses occupations.
Prajol nous annonce (peut-être un peu tard..) qu'on aura plus de réseau téléphonique avant 12 jours et que si on le souhaite, on pourra obtenir une communication ce soir pour prévenir et rassurer nos proches.
19h: C'est l'heure de l'apéro...
| "Désolé, Catherine...!" |
Au repas momos au thon ou Dal Bhat et des bananes en dessert...
Bilan très positif pour cette première journée. On progresse dans une très belle vallée. La présence de la rivière est bien agréable même si le bruit nécessite le port de boules anti-bruit pour la nuit.
A demain, si vous le voulez bien !
le plan de notre parcours
Une p'tite dernière: Avec Daniel, petite alerte concernant nos chaussures qu'on avait laissées dehors et qui avaient été mises à l'abri par nos guides hier soir (on ne le savait pas !). Vers 3h du matin en revenant dans la chambre après avoir satisfait un besoin naturel, je m'étais aperçu que nos chaussures n'étaient plus là devant la porte de notre chambre...J'vous raconte pas le reste de la nuit...L'angoisse !!

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