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samedi, décembre 01, 2007

3- Le trek du tour du Manaslu (du 13/04 au 6/05/2014): Katmandou-Aarughat...



KATMANDOU (1200m)- AARUGHAT (608m)...


Après un petit-déjeuner "pantagruélique", on entrepose les gros sacs dans le hall de l'hôtel. On fait plus ample connaissance avec tous nos "porteurs". Deux d'entre eux nous ont déjà encadré au Sanctuaire des Annapurnas en avril 2012.
Nous sommes le mercredi 16 avril, il est 7h30, et on se rend au point de départ du minibus qui n'est pas si mini que ça puisque sa taille ne lui permet pas de venir à la porte de l'hôtel.
Le lien ci-dessous vous permet de suivre notre itinéraire "routier", puis pédestre... Vous ouvrez en cliquant sur "plan" en haut à droite puis sur "satellite" et ensuite, en jouant avec l'échelle (le curseur à gauche), vous pouvez localiser facilement notre parcours.

  le plan de notre parcours


  8h10: On est partis...




 
Remarquez le jeune ado qui est posté sur la porte d'entrée. Au Népal, pour les longs trajets, les conducteurs de bus ont très souvent une "aide" qui s'occupe de tous les problèmes éventuels: La mécanique, les qualités du revêtement routier. En fait, il se forme tout doucement à ce métier qui pourrait devenir le sien plus tard. 
Un peu plus loin, c'est la pause carburant pour notre "Tata" de bus. 



Eh oui, c'est un "Tata"!..

Avant de rejoindre la vallée de la Trissouli, nous passons le col de Naaghunga (pas de check-point cette fois-ci) puis nous entamons une longue descente qui traverse une multitude de petits hameaux. Dans cette descente, le trafic est dense dans les deux sens. Dans la montée, la cohorte des "tatas" bariolés s'arme de patience à grands coups de klaxon. Ici, utiliser son klaxon n'est pas un signe de mécontentement ou d'agressivité comme la plupart du temps chez nous. On se signale, c'est tout...





Dans la vallée de la Trissouli, c'est au tour de nos porteurs de prendre un petit-déjeuner. Pendant cet arrêt, je commence ma distribution de crayons feutre multicolores, mais très vite on est assaillis de gamins venus des environs: Il y a aussi un mariage dans le "quartier"...



"And the winners are..."





Daniel a beaucoup de succès...














mais Marie n'est pas en reste...


















Il ne faut pas oublier que nous sommes sur la principale route du Népal: Elle vient de l'Inde en passant par un haut col, traverse KTM puis après un nouveau col en sortant de la ville, rejoint la vallée de la Trissouli à Kalleri . Elle suit cette vallée jusqu'à Aanhi Khairi. Pendant tout ce trajet, c'est presque normal: Gros trafic de camions en tous genres, route défoncée, travaux qui vous bloquent, camions en panne au milieu de la route, animaux divaguant sur la "chaussée" etc, etc... Donc jusque là rien d'extraordinaire. 
Au pont à Aanhi Khairi, on traverse la Trissouli et on emprunte une route encore goudronnée qui monte sérieusement (l'altimètre de ma montre en témoigne) tout en ne permettant plus que le passage d'un véhicule. Chaque croisement avec un autre véhicule devient un évènement. 
"On y est enfin...!"
Le paysage devient très accidenté. Chaque mètre carré de terrain est utilisé. Les terrasses persistent mais sont parfois remplacées par des parcelles limitées par les murets de pierre: ça me rappelle un peu quelques paysages du côté de Plogoff en arrière de la pointe du Raz, la chaleur en moins...
A l'entrée d'un village, on a le choix entre deux routes: Une qui me semble "potable" et qui continue en traversant le village et une autre à gauche, complètement "défoncée". Eh bien, on a pris celle de gauche...
Personnellement, je suis "suspendu" aux rideaux (il y en a, oui !!!).


"Accroche-toi, Jean-Charles..."

C'est assez difficile à imaginer ce que ces bus "Tata" sont capables de franchir. On l'avait vu l'an passé mais on l'avait surtout vécu en 4X4 qui est quand même un véhicule adapté aux terrains dits difficiles (à l'exception des trottoirs parisiens). Le nôtre n'est même pas 4X4...De quoi se plaint-on ?
Vers 12h30, presque en haut de ce qui semble être un col, on s'arrête pour le déjeuner. On semble être, à nouveau, au bout du monde. Cet endroit me fait penser à celui de notre premier arrêt lors de notre "épopée" de 16h en 4X4 (trek du Camp de base de l'Everest : Bakthapur-Chandanda...)                                                   . Nous sommes, parait-il, à Jimire. On est à 1150m d'après mon altimètre. Là, au bord de la r..., piste, il y a un "établissement" du genre restaurant...






Ce sera Dal bhat pour tout le monde. Il est richement accompagné de viande de poulet ("chicken"...). Plus loin et plus haut, il n'y aura plus de viande dans le dal bhat. Je ne suis plus très "fan" de ce plat mais je mange avec appétit.








































Dans l'établissement d'en face, on en est déjà à la vaisselle...








Moins d'une heure et demie après notre stop, on est à nouveau en route ce qui est exceptionnel ici...
On achève la montée vers le haut du col avant de redescendre complètement dans le lit de la rivière Ankhu Khola que nous franchirons sur un pont près de Taribesi.





Le tracé de la piste nous fait remonter sur un plateau situé entre la rivière Budhi Gandaki et la Hyaping Khola. Depuis quelques instants, on a bifurqué à droite pour emprunter une piste encore plus "défoncée", encore plus étroite et encore plus perdue au milieu de nulle part. Depuis le début de ce trajet en minibus, je n'ai vu aucun panneau indicateur ou bien des morceaux..
 Sur ce plateau, c'est presque tout droit, nous traversons des petits hameaux qui nous semblent déserts, des espaces vides sans culture. Nous ne verrons que deux personnes sur la piste pendant une bonne demi-heure. 
Le croisement délicat avec un autre bus qui rentre à vide sans doute sur Katmandou après avoir déposer sa "cargaison" de trekkeurs, nous fait penser que nous ne serons peut-être pas seuls dans cette aventure au départ d'Aarughat.
Vers 15h, on s'arrête à l'entrée du village.




On sort du bus pour se dégourdir les jambes...Apparemment, nous ne sommes pas ...encore arrivés. La preuve, on pénètre dans le village...avec le bus.




Nous traversons tout le village, passons devant l'école et franchissons la Budhi Gandaki pour nous retrouver sur sa rive droite. La piste continue en surplombant le lit de la rivière jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'une seule habitation dans cette grande "banlieue nord".
"On y est !" 
Le lodge est là à droite. On n'est pas "dépaysés", question couleur, c'est très local...





"Qu'il est bon cet instant !" 
Chacun d'entre nous l'attend depuis plusieurs mois. Il signifie que notre "aventure" va commencer: Nous sommes presque sur le plot de départ. 
Le lodge parait confortable et nous sommes apparemment seuls.
 Je nage à nouveau dans le bonheur en ouvrant tout grand mes yeux. 
Encore un de ces moments de vie qui marque et qu'on espère depuis longtemps: Rendez-vous compte ! On est à Aarughat, au départ du trek du tour du Manaslu. C'est magique, non ?..
Pour l'instant, arrêtons de rêver, il faut vider le minibus car notre chauffeur repart tout de suite dans l'autre sens pour rentrer à KTM. Quel courage ! Même pas une nuit pour récupérer.
 " Mais, comment font-ils donc ces conducteurs népalais ?"
Il est beau ce lodge, belle couleur, bien voyante, ma foi ! C'est le premier d'une longue suite...



"Pas mal, hein ?" (cadrage serré...)

Les chambres sont attribuées dans la foulée avec un très gros... avantage accordé aux filles: Elles ont droit à des chambres avec salle de bains-toilettes attenantes. 
"Elle est où, mon brave monsieur, l'égalité des droits ?"
"J'vous l'dis moi, tout fout le camp...!"
Enfin, on ne va pas polémiquer des heures. Il nous reste quand même une douche et des toilettes presque "privatives" à l'étage...
Avec mon camarade Daniel, on dépose quand même une protestation officielle que nous exposerons lors de l'apéro pastis-saucisson. "Non mais, alors !"

 Enfin, on n'est pas rancuniers, on vous présente notre petit home pour la nuit...



 
Donc, au programme: Installation, déballage des affaires pour la nuit (pas trop, pas de duvet par exemple car on a des couettes à notre disposition !), une bonne douche (c'était, normalement, une douche "chaude", mais, bon !), préparation de la tenue pour le lendemain. Personnellement, j'ai opté pour une petite lessive car il y a tout ce qu'il faut pour laver et sécher. Le vent se lève, d'ailleurs, ça pourrait tourner assez vite à l'orage. Vers l'amont ou le nord, le ciel s'obscurcit progressivement.
En toute fin d'après-midi, je vais faire un tour sur la "route" et je marche vers le village.
 Ce que je vois est intéressant:

- La rivière en contrebas et des cultures en terrasses bien délimitées.


" Bien sonore, la rivière !.."





 


















Petit stupa ...











 




- Des chantiers de construction, un peu plus loin, de l'autre côté de la route pour lesquels une dame concasse des cailloux avec un matériel rudimentaire: Pour être plus efficace, elle maintient le caillou dans un trou qu'elle a fait dans la semelle d'une vieille "tong", ainsi elle peut ajuster son coup de marteau sans risquer de voir le caillou lui échapper à chaque fois et en plus avec de la sécurité pour ses...mains. Astucieux, non ? D'ailleurs, on reverra ce système "conjugué" de façon légèrement différente mais toujours avec la même "technologie".



Tas prêts à être utilisés ou vendus...












Il manque seulement le marteau...

Sélection des gros cailloux...


Je constate aussi qu'on est bien sur une ligne régulière de bus dont le terminus est pour le moment un peu plus loin, à Soti Khola (Nous y passerons demain). Nous, dans un minibus, on met une vingtaine de passagers. Ici, c'est beaucoup plus: Voyez vous-même. 



 


Au retour, je prends une autre photo de notre lodge, mais cette fois-ci en dézoomant...C'est beaucoup moins cosy que la première.
 
 




18h30, c'est l'heure de notre traditionnel apéro pastis-saucisson agrémenté cette année par un p'tit flacon de whisky offert par nos "twin girls", Catherine et Renée. Pourquoi les twins ? Tout simplement, parce qu'avant le départ, elles se sont acheté dans un même magasin, sans se concerter aucunement, des vêtements dont certains sont identiques !!

(Photo prise avec un petit trépied et retardateur...)


C'est l'heure des présentations: De gauche à droite, Christiane, Marie-Annick, Bernard, Jacques, Marie, Michel, Daniel, Catherine, Renée et Jean-Charles...

 
Au repas, ce sera soupe de nouilles, pommes de terre frites, pommes.
Le tout servi en terrasse avec les premiers éclairs de l'orage qui monte doucement accompagné d'un vent fort qui fait vibrer bruyamment les tôles de la "tonnelle".

Ramès, notre guide nous fait son premier briefing sous le regard presque paternel de son collègue Prajol. 
La soirée sera calme et "bouillonnante" à la fois: Calme parce qu'on est rassurés, on y est, "bouillonnante", parce qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être "mangés" demain. Bah, qui vivra verra !

Avant d'aller récupérer, je vous propose à nouveau le lien qui vous permettra de nous situer sans avoir besoin de retourner en haut de cette page...

  le plan de notre parcours


A demain, si vous le voulez bien !


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