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samedi, décembre 01, 2007

6- Le trek du tour du Manaslu (du 13/04 au 6/05/2014): Khorlabeshi- Jagat...



KHORLABESHI (970m) - JAGAT (1340m)...


le plan de notre parcours


Samedi 19 avril: Aujourd'hui, près de 400m de dénivelé, et certainement, sans compter avec les nombreux "hoquets du terrain" qu'on connaît si bien et qu'on pratique depuis maintenant depuis deux jours.
Il fait à nouveau très beau ce matin et la nuit a été un peu plus fraîche. On n'a pas utilisé les duvets, les sacs de couchage étant suffisants.
Donc, bien dormi, pas de chien aboyeur, ni le bruit de la rivière qui était un peu plus loin qu'hier soir.

Comme tous les autres matins, nos porteurs achèvent de préparer leurs charges. Merci les gars !


Bravo, les gars !


Après un bon petit déjeuner "pan cake à la banane", on se retrouve avec d'autres groupes dans la "cour d'accueil" où chacun d'entre nous finalise sa préparation en vue du départ imminent (lunettes de soleil, produit solaire, casquette etc).

 

Un peu de monde, quand même !






























Kanak vient de se poster devant nous en montrant discrètement une paire de bâtons que j'identifie rapidement comme étant ceux de Daniel qui est juste à côté de moi. 
A cet instant, je me dis intérieurement en souriant : " Daniel t'as encore oublié tes bâtons, heureusement que Kanak était là !!! "
Daniel récupère ses bâtons en remerciant Kanak, mais Kanak reste devant nous et en insistant gentiment nous demande dans un anglais facile à comprendre, si on a pas oublié autre chose. 
Je me surprends à penser: " Non, bien sûr, rien d'autre, crois-tu ! "

Notre sherpa me regarde en insistant avec un grand sourire. Il sort quelque chose de la poche droite de son pantalon puis tend sa main retournée et fermée sous mon nez . Finalement, il l'ouvre en me permettant de découvrir ma....lampe frontale qui était restée sous mon traversin. 
"Fichtre, moi aussi ! "
Je devrais pourtant être "vacciné" depuis la "disparition" de mon appareil photo, l'an passé, au départ de l'aéroport de Roissy. Eh bien, non!
Heureusement, nos guides passent systématiquement, tous les matins, dans chaque chambre, après notre départ. Ils font la même chose après chaque halte, chaque arrêt. Merci, messieurs ! 

Allez, "zam-zam !"
La vallée s'est rétrécie. On a vraiment l'impression d'être dans une gorge. Ambiances visuelle et sonore garanties...

On est partis, donc, c'est l'heure de la vidéo de départ.





Pour l'instant, le chemin est très agréable sans rupture, à l'ombre et en plus, on longe parfois les cultures car ici, au fond de la vallée, on utilise le moindre espace fut-il très petit.






Vers 8h30, on arrive déjà au village de Tatopani (990m) qui signifie " eaux chaudes".







Arrêt touristique. A l'entrée, il y a une double fontaine d'eau chaude.




Eau tiède...

Eau chaude...

Vaisselle à l'eau chaude: Très rare au Népal...


La proximité de la fontaine est très animée...



Les rues sont entièrement dallées et l'activité y semble importante. A la sortie du village, après la petite halte, on traverse la Budhi Gandaki sur une passerelle, pour nous retrouver sur sa rive gauche.
Une petite demi-heure plus tard, nous faisons notre vraie première pause. Il fait chaud mais nous marchons à l'ombre depuis que nous avons changé de rive.

 


Après, le chemin prend de la hauteur. Le bruit de la rivière qui ressemble de plus en plus à un torrent tumultueux est omniprésent. C'est magique !




                                 

































Sur les bords du chemin, la vie pastorale suit son cours.






La piste continue de s'élever contre la paroi. L'espace entre le sentier et la paroi s'amenuise.




Vers 10h, nous faisons une seconde pause à l'ombre...





Un peu plus tard, nous traversons le village de Dobhan à la sortie duquel nous franchissons une passerelle qui enjambe la Dobhan Khola. (Dobhan se traduit par confluent )
J'en profite pour faire une photo depuis la passerelle et après son franchissement...









































La progression se fait maintenant au soleil et les efforts sont importants. Il fait de plus en plus chaud. Le paysage est splendide et change continuellement. La vallée ne cesse se refermer et de s'ouvrir à nouveau, découvrant à chaque instant des perspectives nouvelles. Malgré la difficulté de la progression, c'est un vrai bonheur que d'être là.





La rivière qui est vraiment devenue un torrent avec le rétrécissement de la vallée est un spectacle permanent et...rafraîchissant. Nous faisons une nouvelle pause, mais cette fois-ci au soleil car nous n'avons pas le choix. Le dénivelé s'accentue...
Il est un peu plus de 10h. 

On voit que notre guide a bien "donné" lui aussi.





Un peu plus loin, on a un peu de répit à l'ombre mais ça ne cesse de monter et de descendre. On devrait arriver à la pause du déjeuner dans une petite demi-heure. On l'aura bien méritée celle-là...





Quand le paysage s'ouvre à nouveau, on constate qu'on est presque arrivés mais que pour atteindre l'entrée du village on a un gros "coup-de-cul" du genre court mais costaud et cerise sur le gâteau, il est en plein soleil; ça me rappelle l'arrivée à Tal en 2010 dans le tour des Annapurnas. Exception faite qu'on aura pas à redescendre dans le lit de la rivière. 
Allez, en avant, Jean-Charles et avec le sourire, s'il te plaît...
On est arrivés à Thulla Dhungga (à peu près 1100m, d'après mon altimètre). La vidéo qui suit a été prise un peu après notre arrivée, le temps de servir les "coca" et "sprite" qui ont le mérite d'être frais. Qui a osé la bière ?







En plus, il y a un point d'eau juste au milieu de la courette. C'est parfait pour des ablutions et on est deux ou trois à avoir testé.
Heureusement qu'on a tout ce temps entre la commande et l'arrivée des plats. Personnellement, là, je suis bien "moulu", mais je n'ai pas envie de manger maintenant. Quand on avait fait  L'ascension du volcan Rinjani (3726m) en Indonésie... en 2011, on nous servait presque tout de suite après notre effort car les porteurs, qui faisaient aussi la cuisine, nous précédaient largement et donc le repas était prêt à notre arrivée au camp. Pour moi, c'était impossible d'avaler ces repas dans la foulée.
De toutes façons, aujourd'hui, j'ai demandé, comme Christiane, une petite part, mais à chaque fois, on a la même quantité que nos camarades...
Et là, c'est pareil, je n'arriverai pas à manger tout ce qu'on nous a servi. Prajol et Ramès semblent avoir compris notre problème, mais ils restent fermes sur leur position: " Il faut manger, Jean-Charles !"
Le repas se termine par un émouvant atelier "chant" en compagnie de Kanak, notre deuxième sherpa.



                                       

Deux heures plus tard, c'est à dire vers 13h30, c'est à nouveau "Jam-jam ! ". 
Un peu plus loin, un troupeau de chèvres nous inciterait presque à faire comme elles : Une bonne sieste !





Puis, c'est au tour d'un convoi de mules...Mais elles, elles bossent et on les empêche de toute évidence d'emprunter leur passage habituel, c'est à dire là où elles posent toujours leurs sabots. Je les chasse vers l'extérieur mais elles font de la résistance !







Rapidement, la vallée se serre à nouveau ce qui nous permet d'être à l'ombre, mais ça continue à monter, ce qui est normal. Il ne faut pas oublier qu'on est venus pour ça !






Ci-dessus, cette vue vers le sud vous permet de comprendre parfaitement le cadre dans lequel nous progressons. Le tumulte de la Budhi Gandaki a encore pris des décibels...Ce n'est pas désagréable du tout, question d'ambiance.
A Yaruphant (1170m), on se retrouve presque à nouveau dans le lit de la rivière après avoir descendu ce que je pense être un ancien verrou glaciaire, mais en discutant avec Jacques et Marie (n'oublions pas que Marie était prof d'histoire-géo), on tombe d'accord sur une moraine frontale qui aurait cédé en son milieu (voir les photos à suivre). 







La moraine frontale "percée"... (vue vers l'aval ou le sud)







Et on repart en "grimpette" juste après avoir franchi la passerelle qui enjambe la Yaru Khola...On est collés à la paroi.






Un peu après 14h30, on franchit une dernière fois la Budhi Gandaki sur une petite passerelle métallique et on fait une nouvelle mais dernière pause juste avant la phase finale. D'après Ramès, il nous resterait encore une trentaine de minutes avant d'arriver à Jagat. 
J'ai faim et je mange une barre de céréales pour finir. Le profil est encore "montant".
Après un dernier effort, un panneau indicateur nous informe qu'on est pas loin du tout c'est à dire à 20mn de Salleri qui est le village après Jagat. 
Allez, on "déroule", tranquilles...

L'avant-garde...





Le "gruppetto"...






Pour l'instant, on imagine plus le village qu'on ne ne voit, mais on sait qu'il est là, à portée de semelles. C'est une sensation indescriptible que d'arriver après une telle journée.
 J'ai souffert, mais c'était bon. En posant les pieds sur le chemin dallé de l'entrée du village, c'est comme un tapis rouge que je foule. Chaque fois, mon affectif prend le dessus. J'ai toujours la même émotion qui m'envahit quand j'arrive que ce soit à pied, à vélo ou en bateau, parce que c'est toujours le résultat d'un investissement total qu'il soit mental ou physique.

 Écoutez, on dirait des cigales, non ?






On a jamais été aussi près...Même si j'ai de la chance d'être là, je suis fier de ce que j'ai fait aujourd'hui.







C'est bien, non ? 

Il est un peu plus de 15h30. Regardez où nous sommes arrivés ce troisième jour de trek...


le plan de notre parcours


Nous sommes dans le premier lodge à gauche, en entrant à Jagat. Mon altimètre indique 1360m.
Nos chambres sont à l'étage. Quand je rentre dans celle qui doit nous être attribuée, je constate qu'elle n'a aucune ouverture vers l'extérieur (ni fenêtre, ni panneau), ça ne gêne pas Daniel mais moi, je ne peux pas, car je suis un "peu beaucoup" claustrophobe. Finalement, après discussion et arrangement avec le gérant du lodge, les guides et sherpas nous proposent leur chambre à 4 lits, au rez-de-chaussée, les premiers dormiront dans une tente dehors et les seconds avec les porteurs dans la chambre à côté de la nôtre. Merci, les gars ! Nous leur proposons de partager l'espace pour entreposer leurs affaires.





Ce soir, on aura sans doute besoin de notre duvet. Nous avons du temps pour les occupations habituelles de chaque arrivée: Installation, douche, lessive (?), récupération, soins etc.
Après le " tea time", je suis allé faire un tour dans le village. Nous sommes à l'entrée et l'école n'est pas loin. Je rencontre quelques écoliers avec lesquels j'échange en anglais. Sur la place centrale du village, à côté d'un grand chörten, il y a le poste d'entrée du parc national du Manaslu. Demain, nous nous y arrêterons certainement.
Je suis allé jusqu'à la sortie du village pour voir "comment c'était après ?"

 














 












































Avant de revenir dans la chambre, je fais deux photos du parc de mules qui est en contrebas. Le muletier vient de leur apporter leur pitance du soir. Chaque animal a un sac autour du cou dans lequel il peut s'alimenter de façon autonome et sans gaspiller de nourriture.

 












 




































 
 Après le traditionnel apéro, on enchaîne directement avec le repas que nous partageons avec un couple allemand.

Allez....à demain !
 


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