JAGAT (1340m) - DENG (1869m)...
le plan de notre parcours
Dimanche 20 avril : C'est le dimanche de Pâques.
Je me suis levé tôt histoire de voir le temps qu'il faisait: Le ciel est dégagé et il fait "frais" mais le soleil est encore loin derrière la montagne. Comme notre chambre est de plain pied sur la cour, je jette un oeil sur les mules en contrebas. Le muletier est déjà là. Pendant qu'elles prennent leur "petit déjeuner," il les équipe une à une. L'assistant-apprenti regarde.
| Prêtes pour la journée... |
Avant de faire quoi que ce soit ce matin, je veux rendre hommage à ceux sans qui rien ne serait possible: Nos amis porteurs.
Je leur ai demandé si je pouvais les prendre en photo: Ils ont accepté et donc les voici...
| Sriman, notre danseur... |
| Damai... |
| Sukuma... |
| Wala déjà avec nous en 2012... |
7h30: " Zam- zam !
Oh, on ne va pas bien loin dans un premier temps car, il faut qu'on se fasse pointer à l'entrée du Parc du Manaslu.
| Allez, Jean-Charles, jam-jam !! |
| On a tout bon, nous ! |
Pourquoi je dis ça, parce qu'il un couple de trekkeurs, ici, à Jagat, qui n'est pas en règle et qui va devoir attendre que ses attestations arrivent, mais ne me demandez pas comment ?
A la sortie du village, les femmes sont déjà dans les champs de pommes de terre.
| Namasté..! |
On redescend dans le lit de la rivière après le passage d'un petit pont sur la rivière Pangour...
| Grandiose, non ?.. |
Après quelques centaine de mètres dans la rivière qui devient la Budhi Gandaki Nadi (Nadi veut dire canal d'énergie, donc, je suppose qu'on pourrait parler de gorges pour traduire ce mot en français, on attaque la "falaise" pour franchir le promontoire que vous voyez au milieu de la photo ci-dessus. Il est un tout petit peu plus de 8h, c'est l'heure de la vidéo du départ...
Sitôt le promontoire passé, on redescend à nouveau, de l'autre côté, sur les galets (y'a même du sable dessous !). Vers 8h15, on fait un premier arrêt à l'entrée du village de Salleri (1353m).
| Entrée de Salleri... |
| Pâture... |
| Travail collectif féminin dans les champs à l'entrée de Salleri... |
On s'engage dans le village dont la rue principale est dallée. Pas de petits magasins, comme dans les treks précédents, uniquement l'authentique, le vrai, le pastoral, ce pour quoi on est venus en sachant que ça allait être, nous l'espérions, comme ça. La preuve...
| La partage de la viande... |
| Pommes de terre... |
A la sortie du village, on sent qu'il va se passer quelque chose: Le soleil est là, la vallée s'ouvre...
Vous ne sentez pas ??
"T'en penses quoi, Marie ?"
Petite remarque: On voit bien le chemin à flanc de montagne un peu plus loin.
| Marie: "I'm a poor lonesome trekker faraway from home..." |
Quelques minutes plus tard, on a la réponse à nos intuitions. Difficile à décrire...
Légèrement sur notre droite, apparition de notre premier grand sommet nettement visible.
| Ce sommet, c'est le Shringi Himal (7161m)... |
| On ne se lasse pas et là et, on en a pour un moment... |
Un peu avant 9h, on remonte un peu contre la paroi et on retrouve momentanément l'ombre. Le chemin monte en corniches vertigineuses. On a du mal à regarder où on pose nos pieds tellement c'est beau en face.
| On retrouve le "dallage" en vrac... |
On ne se lasse pas, allez, encore une...
| En 4/3... |
J'essaie avec différents premiers plans.
Ci-dessous, on voit clairement notre progression et donc l'élégant village de Sirdibas où nous ferons notre prochaine pause...
| "Qu'en penses-tu, Marie-Annick ?" |
En vidéo, aussi, on voit bien.
Pendant qu'on se rapproche du village, j'ai une petite idée: Comme je ne suis jamais sur mes vidéos (normal!), je demande à Prajol de me filmer un peu avec mes petits camarades de jeu, pendant cette descente. Il est derrière donc plus haut que nous et on devrait voir le maximum du groupe en action.
Toujours le traditionnel stupa à l'entrée des villages.
| "J'arrive, Prajol !" |
A 9h25, on fait la pause sur la "place centrale" de Sirdibas (1420m).
| Ici, y'a une petite boutique à droite... |
On repart un peu avant 10h. Le chemin fait un tracé en "baïonnette" dans le village puis repart en balcon très montant. On traverse Tara un nouveau petit village où nous découvrons une minoterie hydraulique miniature avant d'arriver à Nagjet.
Explication: Le principe est simple. Un entonnoir en bois ou en tissus pour l'alimenter. La première pierre, qui tourne grâce à un axe en prise directe avec une roue à aube, qui est en-dessous, a un trou en son centre. Les grains tombent alors directement sur la deuxième pierre qui est fixe. Ils sont alors broyés entre les deux pierres qui sont très rapprochées (2mm). La farine sort sur les côtés.
On va "enjamber" la Budhi Gandaki. J'ai vu ça sur la carte "commune".
| Village de Tara... |
Ensuite, on passe au pied du village de Nagjet, juste avant de franchir la passerelle.
| On devine la passerelle, dans l'axe au fond... |
| On arrive sous la passerelle... |
Maintenant, je n'ai presque plus d'appréhension sur les passerelles sauf quand il y a trop de "gaz" dessous. La preuve, je peux filmer maintenant...
Vers 10h40, on entre dans Philim (1570m). C'est un gros village aux habitations bien regroupées. Beaucoup de constructions de nouveaux lodges (on investit sur l'avenir de ce trek).
| On construit... |
| Mais d'autres sont déjà opérationnels... |
Allez, pause pour tout le monde ou presque.
| Photo prise avec le trépied et le retardateur... |
Vingt minutes plus tard , nous sommes à nouveau en route. Quand on regarde d'où on vient, c'est magnifique aussi.
| Sur le plateau, le village de Philim que nous venons de quitter... |
| Magnifique, j'ai dit magnifique... |
Vers 11h50, on entre dans le village d'Ekle Bhatti (1604m). Je suis en compagnie de Ramès, notre jeune guide. Le village qu'on voir en face, c'est Bhangsing (1720m). On aurait pu passer par là et rejoindre Nyak un peu plus haut. Avant, il y avait une espèce de téléphérique sommaire entre les deux villages.
On attend dans la rue "principale", devant le lodge-restaurant, pendant que la commande est "traitée".
( Cette dernière vidéo a été prise après notre arrivée)
Je profite de cette attente pour faire quelques photos, discrètement, très discrètement. Juste en face, il y a un groupe d'enfants...
Notre groupe patiente tranquillement...
| Bien entouré, Daniel !.. |
| " Pas mal, celle-là !" |
Vers 13h30, c'est "jam jam" à nouveau.
On est en balcon descendant...
Les premiers du groupe traversent le hameau de Thangurmu.
A la sortie, la vallée se ferme progressivement. C'est grandiose ! Le chemin surplombe la rivière.
| C'est pas mal !.. |
En vidéo, on obtient ça...
Dans le passage le plus étroit, les phénomènes d'érosion sont surprenants. Que dire de la couleur de l'eau ?
Et je ne vous parle pas de l'ambiance sonore !
La rencontre avec un troupeau de chèvres nous oblige à faire un peu de slalom spécial, car certaines d'entre elles, contrairement à nous, sont en pleine sieste.
| Peut-être des futures "pacheminas" ?.. |
| " Et je passe où, moi ?" |
On arrive au confluent (dobhan en népalais) avec la Chhilung Khola qui vient directement du massif du Manaslu.
| Vue plein ouest... |
On passe juste au-dessus d'une exploitation forestière.
| Vue vers le sud... |
Vers 16 h, on traverse la gorge sur une passerelle qui est annoncée "new bridge" sur la carte.
Jugez plutôt ! Elle est peut-être "new" mais pas neuve ou alors, ça fait encore partie du décalage entre nos différentes façons d'évaluer les choses. Restons cool, on est au Népal et tout va bien...
| Prajol "teste" mais Christiane est passée avant... |
Après avoir traversé la gorge sur la passerelle "récente", on monte sérieusement vers Pewa en traversant une superbe forêt de pins himalayens.
A la sortie de Pewa, on fait une rencontre sympathique avec une famille qui est en pause et qui porte ses charges de façon traditionnelle avec l'aide du doko (Ce panier en osier pour le portage n'est soutenu que par une sangle plaquée sur le front et appuyée sur le bas du dos du porteur). Je suis intrigué par la toute jeune fille qui est restée debout et n'a pas posé sa charge. C'est surtout le poids qui m'interpelle au vu de la façon dont ça lui tire sur la tête et la façon dont elle positionne son dos à l'arrêt. Comme mes camarades sont en pause un peu plus loin (j'étais en fin de peloton), je m'arrête et demande à Ramès de faire l'interprète: Je souhaiterai faire l'expérience de portage sur une vingtaine de mètres avec la charge de cette jeune fille qui a 12 ans, juste pour voir...
| En plus, elle est élégante... |
Eh bien, c'est tout vu. Quand je libère la jeune fille de sa charge, je n'arrive pas à mettre en place la charge tout seul. Ce panier doit peser au moins 20-25 kgs. L'an dernier, j'avais fait l'expérience une expérience similaire pendant une trentaine de minutes à la fin d'une "étape" un peu avant Paiya ( 7- Le trek du Camp de base de l'Everest (19 avril-...)
Là, j'ai besoin d'une aide pour placer le bandeau. La petite népalaise sourit gentiment, mais pas moi !
Je suis parti...Action...
Mais, comment fait-elle pour porter cette charge pendant des heures ?
C'est un mystère encore pour moi.
Il doit nous rester une petite demi-heure avant Deng.
Encore quelques minutes. Il fait plus frais. Le soleil est déjà couché derrière les sommets.
Superbe journée très riche et très variée; ça fait presque 10h qu'on est sur le chemin. Même si on a fait pas mal de pauses, on a bien donné encore aujourd'hui: Ce trek est très exigeant physiquement mais quel bonheur pour les yeux !
Je filme l'arrivée en continu. C'est comme si vous y étiez vous-même.
Regardez la façon dont Kanak, notre deuxième sherpa, nous accueille les uns après les autres: C'est touchant, non ?
Nous sommes tous dans la même partie du bâtiment, celle du premier plan sur la photo. Les chambres ont une fenêtre derrière qui "donne" sur la montagne au nord et la porte sur un balcon abrité commun à toutes.
| Photo prise le lundi matin... |
Je ne sais plus s'il y a eu un apéro pastis-saucisson ce soir-là. Je n'en ai plus le souvenir, mais c'est possible.
Au repas, c'était soupe de nouilles-omelette et à 20h30, tout le monde était au lit, bien au chaud dans nos duvets.
| Elle souriait vraiment... |
A demain !
le plan de notre parcours

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