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samedi, décembre 01, 2007

8- Le trek du tour du Manaslu (du 13/04 au 6/05/2014): Deng- Ghap...


DENG (1868m) - GHAP (2397m)...

 le plan de notre parcours


Lundi 21 avril: Il est à peine 6h. 
Depuis une bonne demi-heure, le coq de la "maison" fait ses vocalises (pas prévu, ça).
Après une bonne nuit, un peu plus fraîche, je me glisse discrètement sur le balcon, puis dans la cour et j'en profite pour faire quelques photos. Daniel m'emboite le pas. Lui aussi a entendu le gallinacé.
 Le ciel est dégagé et on peut voir de beaux massifs montagneux au nord et à l'est.


Vers le nord-est: Peut-être le Shringi Himal (7161m) et le Langju Himal (6426m)...


Vers le nord-nord-ouest: Peut-être le Lapyang (5968m) et le Lapchun Himal (5996m)...


Vers le nord-est: Le soleil flirte avec les sommets...
Le mur à manis à l'entrée du village...


































Notre lodge vu de l'entrée du village...
































Le parking à mules: Pour la nuit, elles sont entravées par une jambe sur la même corde...
































Dans le nord-est, le soleil grignote les sommets...















































































































Je mitraille, c'est magnifique !!!










4/3...






























7h15: " Zam-zam ! " Allez, une dernière...
 

16/9...


 C'est l'heure de la vidéo du départ...






Le fond d'écran, devant nous, c'est le Lapchun Himal (5996m) qui est illuminé par le soleil levant.



Le Lapyang (5968m) et le Lapchun Himal (5996m)...


On est toujours sur la rive gauche de la Buhdi. Première petite difficulté...





Le sentier continue à surplomber la  Budhi Gandaki qui gronde de plus en plus car son cours se resserre. Pour l'instant, nous sommes à l'ombre et c'est bien car le profil ne cesse de varier et c'est un peu dur, par moment.




Passer à gauche du mur à manis...




































Peut-être le Khayang (6168m) et le Saula Himal (6235m)...



































































Passage d'un fond de vallon...
  
































On y utilise la puissance de l'eau pour faire fonctionner un moulin à grains.







Notre route s'incurve petit à petit vers le nord-ouest. On arrive au village de Rana (1960m). On avance vite.







La progression est agréable, le chemin confortable. On voit le futur profil du chemin loin devant nous. Un peu avant Bihi Phedi (1990m), le paysage devient grandiose...



On se croirait en 3D...


 
Vers 9h10, nous entrons dans le village de Bihi Phedi.









En face de Bihi, il y a un superbe petit village...

 
Peut-être le village de Sip...

 
Parfois, le profil demande beaucoup d'efforts.






Des deux côtés de la vallée, le spectacle est total...


Notre sentier en contrebas...
 
Une des nombreuses cascades...

La Budhi a creusé un profond sillon dans la roche...

Vers 10h, on fait une grande pause à l'ombre...





On repart vers 10h30, bien reposés. Il nous reste deux heures. On profite de ces paysages étonnants et variés.



On ne traine pas....


La petite maison dans le pré...























































11h30: Apparition du panneau Gap...






D'après le panneau, on serait déjà à Gap, puisque Gapshua  est apparemment une vingtaine de minutes après Gap. Peu de temps après, on arrive au stupa...



 

Quand je commence la vidéo suivante, on vient de passer le panneau. 






La mauvaise nouvelle, c'est ce groupe qui a fait demi-tour à la Larka Pass... Mais Ramès dit que nous, on passera. Alors, on verra bien !








On arrive ! Enfin, presque...


L'habitat est dispersé...
ou franchement regroupé...

Avant d'entrer vraiment dans Gap, on passe sur un pont en changeant de rive.




La Budhi sans trop de tumulte...





Où on pense que l'objectif est presque atteint...






Bon, c'est sûr, c'est pour maintenant. On est vraiment au bout du village qui est très très très étiré...En fait, notre lodge, c'est la dernière habitation !



 

12h30: On est arrivés... Soulagement, satisfaction et bonheur.

 le plan de notre parcours  pour voir où on est.

L'accueil est très sympathique. Les sherpas sont au petits soins pour nous. Ils savent que ce n'était pas évident ce parcours.
Nos porteurs, aussi, sont là, à l'ombre. Ils nous regardent en souriant gentiment comme chaque fois qu'on en termine. Je me demande parfois ce qu'ils pensent de tout ça ? Comment conçoivent-ils qu'on puisse se faire un peu mal pour découvrir leur magnifique pays ?
Bon,c'est pas tout ça mais y'a des urgences:
- Premièrement: Commander une boisson fraîche et ça tombe bien, elles sont préparées dans des bassines avec de l'eau très très froide (c'est pas toujours le cas...). 
- Deuxièmement: Souffler et se reposer en dégustant tout doucement sa boisson.
- Troisièmement: Récupérer une chambre pour se mettre à l'aise avant le repas et pour le reste de la journée.
C'est la même chose à chaque arrivée. "C'est pas" compliqué, mais c'est important pour rester opérationnel.
Aujourd'hui, j'ai une chambre avec un "grand" lit (tiré au sort avec Daniel) et un petit balcon d'où j'ai une superbe vue vers l'est.



Vue prise du balcon, vers l'est...
 































Le repas est commandé et on s'active à la cuisine


Dommage qu'il n'y ait pas de poêle à bois...



Bilan de cette belle matinée: On a fait 500m de dénivelé en 4 heures avec les multiples arrêts. Bien sûr, c'est pas une grande performance mais on est pas là pour ça.
Il a fait très chaud quand même et les divers petits raidillons sont très casse-pattes.
Le cadre de cette vallée est magnifique avec des changements de perspectives à chaque escarpement. Les volumes sont très impressionnants, les couleurs sont contrastées et fraîches. 
En résumé une splendide étape !
Dans l'après-midi, chacun d'entre nous s'occupe entre lessive, douche (pour les plus courageux), ballade, rédaction du journal de bord etc.


Les gars à la lessive...

Point d'eau multi activités...





Après le repas, vers 13h15, je pars tout seul (je ne sais plus si j'avais prévenu quelqu'un de mon projet) faire une petite reconnaissance, un peu plus loin sur le chemin. Très vite après le lodge, le sentier descend vers la rivière à travers un beau sous-bois très verdoyant.
 En bas, je remarque d'abord un moulin à grains qui fonctionne et un vieux pont qui permet de passer de l'autre côté.
 Je fais quelques photos...
 

Vue prise du pont vers l'est...

Le petit coin du moulin...

Le moulin à grains...

Vue prise du pont vers le nord-ouest...

Je vais faire un tour de l'autre côté, juste pour voir. Un petit troupeau de vaches un peu croisées pait tranquillement.Je leur fais peur car elles n'osent pas franchir le pont, ce qu'elles avaient l'intention de faire avant que je stationne au milieu. Je leur débloque la situation en revenant du côté moulin.
J'entreprends de faire une vidéo du moulin. Il y a une belle lumière dessus...







Vous avez vu qui s'invite dans le cadre: Apparemment, il ne m'a ni vu ni senti. La preuve parce que je peux enchainer avec cette deuxième vidéo que j'adore, surtout le final. A consommer sans modération, bien sûr !
 Ce moment était tellement imprévisible !






Alors, qu'en pensez vous ?
Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Après ce petit moment partagé avec le monde animal, je jubile.
Un bruit derrière moi: Une jeune femme népalaise achève de traverser le pont et marche en direction du moulin. Elle porte un jeune enfant sur son dos à l'aide du traditionnel "doko", et transporte un gros sac blanc dans les bras.
" Tachidélé ! " Le contact est établi.
Elle pose le sac par terre très près du moulin et le doko à côté.
De toute évidence, elle est venue moudre son grain. Je reste discrètement en retrait m'interdisant de filmer ou de prendre des photos. Je communique uniquement en souriant. Elle me répond de la même façon.
Elle récupère toute la farine (apparemment celle qui était restée dans l'auge était à elle) dans un autre sac et s'apprête à quitter le lieu. Je lui adresse la parole en lui posant quelques questions en anglais. Elle me comprend et me répond aussi en anglais.
Elle habite et vient d'un village qui est situé dans la montagne de l'autre côté de la vallée. Elle met 40 minutes pour y monter. L'enfant est une petite fille qui a quelques mois (5, je crois). Avant de se quitter, la maman accepte que je fasse une photo.



Une rencontre... émouvante (pour moi) et inqualifiable.

Deux autres rencontres notables en fin d'après-midi: 
      - Un groupe de porteurs (ils transportent des tuyaux pour l'alimentation d'eau) s'arrêtent devant le lodge et "s'installent", pour la soirée et la nuit, dans un local ouvert en face de la porte d'entrée (genre pâtis comme à KTM). J'assiste à leur arrivée avec Marie. On entame la discussion avec l'aide de Ramès qui est près de nous. Ils vont livrer à Lihi et rentreront ensuite à Arughat en deux jours (oui, vous avez bien lu...2 jours). Après, ils se reposeront un peu avant le prochain contrat.
Ramassage de bois et mise en place de la cuisine. A cet instant, ils s'entraident mais au boulot chacun marche à son allure. Ils sont 9 et le dernier, apparemment le plus jeune, est arrivé longtemps après les autres. D'ailleurs, on le reverra demain, tout seul sur son trajet de retour...
      - On revoit la " femme du moulin" qui est accompagnée par un vieil homme de son village. Il est mal en point. D'après elle, il aurait fait une chute et apparemment il aurait très mal au niveau des côtes flottantes. Elle voudrait qu'on le soigne, mais la seule chose que nous pourrons faire c'est de lui "prescrire" des cachets anti-douleur en lui expliquant comment les prendre.

Vers 19h, c'est l'heure de l'apéro "pastis-saucisson". Il fait nuit et il commence à faire "frais".



Petite laine conseillée...























Attentifs au briefing de Ramès...
















En cuisine, on attaque les "momos".


Bon appétit !..

Après le repas, pas de veillée, il fait trop froid sous cet appentis (on est à 2400m). Chacun d'entre nous regagne sa chambre pour se mettre bien au chaud dans son duvet après une superbe journée.
Autre chose, ce soir, il ne faut pas oublier les boules anti-bruit parce qu'on est tout près de la Buhdi.
Le vent qui s'était fortement levé cet après-midi, est retombé.
Une bonne nuit s'annonce...


Namasté !..



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