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samedi, décembre 01, 2007

7- Le tour du mont Thabor en 6 jours (5 au 11 août 2013)...






















Agrandir le plan



6ème étape: Du refuge des Drayères (2180m) à Valmeinier 1720m (parking de la Saussette) via le seuil des Rochilles ( 2459m) et le col de la Plagnette (2550m) en passant par le Pas des Griffes (2554m).

Dimanche 11 août 2013:
Dénivelée +735m
Dénivelée - 1095m

Oui, à propos du repas d'hier soir, je voudrais vous dire qu'on s'est bien amusés avec le groupe qui occupait le bout de la table. Nous avons aussi échangé sur nos pratiques (c'est toujours intéressant, mais ça je l'ai déjà dit).
Au menu, une bonne soupe et je crois un très bon boeuf bourguignon avec du.....riz (one more time). Après, je ne me souviens plus très bien pour le fromage et le dessert. En tous cas, on a goûté plusieurs fois le contenu de la petite bouteille de Badoit de Séverine (c'était un petit cadeau de dernière minute de la part de son papa). Eh bien figurez-vous, ce n'était pas de l'eau qu'il y avait dans cette bouteille ! Etonnant, non ?
Bien sûr, on en riait encore quand nous avons rejoint notre dortoir où un concerto stéréophonique de "bassons" nous attendait. Et vivent les boules anti-bruit !
Donc, ce dimanche matin, on s'extirpe tôt et discrètement du dortoir car aujourd'hui nous avons encore une grosse journée : Valmeinier, c'est pas la porte à côté ! 

 6h42: Première photo du matin.


Grand beau temps, n'est-ce pas ?..

 7h47: C'est l'heure du départ (boeing-boeing !! à cause de l'heure, voyons !)
 Deux photos de pure nostalgie au moment du décollage...







7h49: En bout de piste, on commence à "rouler" !








Après les au-revoir, décollage ...

 
On est en apesanteur...



 8h11: On s'introduit progressivement dans le fond de vallée tout en montant dans un cadre sans cesse renouvelé.































8h29: Direction le seuil des Rochilles en traversant un secteur "pavé". Cette succession de dalles ne vous rappelle rien ? Allez, cherchez bien ! Si vous êtes un lecteur régulier de ce blog, vous vous souvenez certainement d'un passage identique dans notre première étape du Tour de la Grande Casse en Vanoise: Le lac des Vaches...( Le tour de la "Grande Casse" ( 16 au 20 juillet 20...)





 8h41: Après le secteur pavé (on se croirait au Paris-Roubaix, non ?), on entre dans la passe...

 

Vue en arrière vers le nord-est...

 8h44: Parfois il est intéressant de se retourner (ça aussi, je l'ai déjà dit)...

 
Au fond, pourquoi pas le Mont Thabor ?..

8h50: Arrivée au lac de la Clarée...

































Bonus vidéo, c'est plus vivant !..







8h58: Seuil des Rochilles.







Le lac Rond est déjà visible...





9h: Le lac Rond.
 
Sur la droite, dans le versant, il y a une ancienne mine désaffectée. En face de nous, près d'un ancien bâtis de cette mine, un groupe de randonneurs vient de lever le camp et finit de prendre son petit-déjeuner. Oh, la belle soirée et la belle nuit qu'ils ont du passer, j'aurais aimé, moi aussi !





Pointe des Banchets (2953m)...


























En face, le pic de l'Aigle (2776m) et la pointe de la Plagnette (2717m)...
Belle photo, Sylvie !..

On baguenaude un peu le long du lac en prenant quelques photos. De l'autre côté, un autre groupe achève de plier et de ranger son campement.


En face, le cône pourrait (?) être le Rocher de la Grande Tempête (3002m)...



9h17: Après avoir franchi un tout petit verrou, on arrive au lac du Grand Ban...



En face, le col des Rochilles...


Le lac du Grand Ban est plus grand que le lac Rond, il est aussi plus encaissé : J'entends par là qu'il y a moins de parties planes autour.















Vue vers le sud-est: On voit les deux lacs séparés par le petit verrou...

 




























9h31: Sur la dernière photo, si on considère l'alignement des deux lacs avec la vallée, on pourrait supposer que, sur la ligne d'horizon, le sommet le plus haut à gauche, soit le Mont Thabor. Vous allez me dire que je vois des monts Thabor partout, mais je ne pense pas être loin de la vérité.
On poursuit le long du lac et on arrive au col des Rochilles. Une fois en haut du col, notre chef a une deuxième "attaque de doute". On ne devrait pas être là, on est allé trop loin, on ne doit pas passer ni aller jusqu'au au col des Rochilles: Mais oui, on aurait du tourner sur notre droite, à peu près au milieu du lac, pour monter plein nord vers le col de la Plagnette.
Demi-tour, on voit le chemin. On n'a pas grand chose à faire dans l'autre sens et on voit par où aller.
 En plus, tout ça c'est très positif car s'apercevoir qu'on s'est trompés et trouver comment "corriger le tir", c'est comme ça qu'on progresse dans l'analyse du terrain par rapport à la lecture de carte.

 
On va repartir à gauche dans la bifurcation, en montant sous l'abrupt et à gauche du pierrier...

9h43: On vient juste de reprendre notre chemin retrouvé. Après le passage sous l'abrupt, on monte vers l'alpage en le contournant.




Pointe des Blanchets (2953m) à droite...

Pointe de la Fourche (2838m), le Collet de la Fourche (2678m), le Pic de la Ceinture (2779m)...




























 


























9h49: Arrivée au col de la Plagnette (2525m)...






C'est très drôle ce que j'ai ressenti à cet instant. J'ai eu l'impression d'un "clap" de fin. Ce col, je l'ai tout de suite assimilé aux passages des portes à l'entrée des villages au Népal, comme celle de Lukla par exemple: Elles marquent la fin ou le début de quelque chose.(17- Le trek du Camp de base de l'Everest (19 avril...)
Ici, c'est un peu pareil, dans les heures qui vont suivre, on va parachever une superbe randonnée. 
On ne traine pas en haut du col et on attaque rapidement la descente sur un sentier qui peut être emprunté par des VTT (comme le disent les d'jeunes: "J'hallucine !")

10h17: Dans la descente, le cadre est splendide mais surtout impressionnant. L'espace est énorme, les perspectives aussi.


Paysage grandiose...

A 10h18: Nous sommes presque arrivés en bas du gigantesque entonnoir naturel.







10h25:  C'était trop beau !

V'la t'y pas qu'l chef nous fait une troisième "attaque de doute", mais cette fois-ci, c'est très grave...Regardez !
La carte est même posée par terre et ça ne rigole pas. Mais où est ce chemin qu'on devrait prendre sur notre droite à la Borgette, près des ruines ? 
La Borgette, on a pas vu le panneau du bled (ça doit être tout petit), quant aux ruines, pas vues non plus ! 


"Bon : J'oriente la carte, nord avec nord, voyons voir !"...

Finalement, décision est prise de continuer à descendre en restant vigilants.
C'est le départ d'un sentier plein nord vers le fond de la vallée qui nous stoppe une nouvelle fois.


Le chemin qui descend vers le nord : Pas le bon !..

 
 Ce chemin, il est sur la carte et la bifurcation qu'on a manquée, elle est au-dessus donc, on est trop bas. Il faut remonter au cap pour retrouver le vrai tracé.
 Allez, deux options: Sylvie attaque la falaise en direct au milieu de l'alpage. Avec Séverine, on utilise les bords d'un petit torrent pour remonter.


L'Aiguille Noire (2869m) et notre torrent-ascenseur...


Sylvie arrive avant nous (c'est normal, c'est le chef...) et se poste près d'une marque de jalonnement (rouge-jaune). Nous aussi, on finit par en trouver une et le sentier qui va avec. Youpi !


"Chef, nous aussi, on a trouvé le chemin, on est dessus !" " On a même vu les ruines !"

Bon, l'incident est clos, on a retrouvé le sentier balisé. On marche maintenant plein nord mais le balisage se fait discret voire même absent. Il faut se persuader d'être sur le bon chemin pour avancer sereinement.

11h39: Derrière nous, l'Aiguille Rouge s'éloigne.



La Pointe de la Fourche à droite...

On continue notre progression, Sylvie reçoit même un SMS de ses enfants, l'espace d'un bref instant.
































Autre vidéo-bonus...






Vers 12h, on fait notre halte-repas. On ne trainera pas car ce soir, on est attendus sur le bord du lac d'Annecy, alors, en route !



On a fait d'la route quand même !..



Normalement, après notre progression en balcon montant, on doit trouver un chemin sur notre droite au lieu dit le Mont Jovet; ça doit être un de ces p'tits villages si typiques de montagne. Il y aurait même des ruines (encore !) et une croix (ça, c'est plus courant !) dans le coin, donc deux bons repères pour nous. On ne peut pas les manquer, alors on avance jusqu'à ce qu'on trouve tout ça.

13h12: C'est la "délivrance". La pancarte de balisage était par terre. Les filles sont passées à côté sans la voir. La croix est un peu plus loin, comme sur la carte et les ruines en contre-bas. Ok, c'est bon !

 


Après une petite pause, on attaque la montée vers le Pas des Griffes. Dans une petite demi-heure, on y est.
 "Fait chaud dans c'patelin !"

 
Au pied du Pas de la Griffe...

Séverine en plein effort...

J'ai mis mes sandales de rando (avec option socquettes...)

Je profite de cette dernière grimpette pour faire une des dernières vidéos. Avant d'arriver en haut du col, on croise les premiers randonneurs depuis le col de la Plagnette. Donc, sur ce parcours, si vous devez comptez sur d'autres randonneurs pour vous renseigner, il vaut mieux ne pas trop y penser.






A 13h30, en haut du col, la vue est totale des deux côtés: Superbe !          



"Bravo, chef ! On y est !" "Ce s'rait pas le Thabor, là-bas ?"

 Il ne nous reste plus qu'à se laisser descendre dans la vallée. Y'a plus qu'à !
Donc, au bout de la pelouse, on tourne à gauche...







On entame, non, on attaque la descente.


Vue vers le nord-est...

Un coup dans le zig, un coup dans le zag ! "Le planté de bâtons, m'sieur Duss !"

Vue vers l'est... " Non !! On verrait le Mont Thabor ? Sur cette photo ?"

Au moment où j'écris la deuxième phrase sous la photo précédente, je plaisante mais j'ai un doute (moi aussi, je peux avoir des "attaques de doute").
Ce que je ne sais pas alors à l'instant où j'écris, c'est qu'on peut voir le Mont Thabor du Pas des Griffes. (Après recherche sur internet, sur une présentation sérieuse faite par un organisme de rando, concernant le tour du Mont Thabor, il est écrit: "Au Pas des Griffes, vue imprenable sur le Mont Thabor")
Alors, il est où ? Je veux bien admettre que la pointe la plus haute soit le Pic du Thabor, alors le Thabor (on raccourcit) serait à sa droite sur la photo. On verrait donc la face ouest ou sud-ouest du Mont Thabor. La chapelle et la partie bombée, donc plus accessible seraient de l'autre côté. Pourquoi pas ?
En quelque sorte, cette dernière vue serait une forme d'au revoir. Je veux bien mais je ne suis, à nouveau, pas convaincu à 100%.
Pendant toute cette réflexion, les filles , elles, elles avancent.


 


Notre descente se passe sans problème: Petites haltes de "récup" ou pour admirer le paysage, on passe à côté d'un chalet d'alpage en pleine restauration (3 personnes), ah si, on rencontre une jeune fille ou femme qui montait, avec un bâton, type bâton de pèlerin, vers le Pas des Griffes pour se rendre ensuite au refuge des Drayères. Gonflée la fille, toute seule et à cette heure (il est 14h passées, il lui reste au moins 5h de route, si elle ne s'arrête pas...).

14h35: On aperçoit le fond de la vallée et notre "gare" d'arrivée, Valmeinier 1800



Au revoir,  MT !..

Le lac Vert (ou Bleu ?) et Valmeinier 1800...

Petit plan d'eau vers les Arendiers...
Très jolie photo, Séverine !..


Vers 15h, rapidement, nous sommes happés par le flot des randonneurs (n'oublions pas qu'on est dimanche et que ce sont les vacances) qui vont et reviennent de faire leur ballade à la journée.
Nous suivons la rive gauche du torrent de Neuvache jusqu'à trouver une passerelle qui nous permet de passer sur la rive droite (normal, non ?).
 

La Neuvache (rive gauche)...
Tout de suite, après la passerelle (rive droite)...

Valmeinier 1800 : Terminus...



Voilà, il est 16h15 quand nous retrouvons la "petite Ferrari" de Sylvie au parking de la Saussette. On s'est même payé le luxe de terminer au cap en arrivant pile-poil au niveau du parking.


 

L'avantage des "petites Ferraris" par rapport aux grosses, c'est qu'elles ont un vrai coffre dans lequel on peut mettre des sacs à dos pour aller en rando. 
Le temps de charger au mieux la voiture, de remettre un peu d'ordre dans notre tête, de passer de l'état de randonneurs à celui de conducteur et passagers, on est partis en direction d'Annecy.
J'allais oublier quelque chose, la dernière petite touche florale. Je voudrais conclure ce récit par la photo de la fleur qui pour moi représenterait le mieux cette rando. 

 


Cette fleur, d'après Sylvie, serait une ancolie. Peu importe si c'en est une ou pas, mais, c'est ce que mon amie m'a raconté par rapport à cette fleur qui m'a interpellé. 
En 1992, aux JO d'hiver, le comité olympique aurait fait modifier le tracé de la descente pour éviter de détruire un endroit où il y avait des ancolies. Ce fait colle parfaitement avec la qualité de ce qu'on vient de vivre. Ce type de rando est rare: tant de beautés accumulées dans cet espace-temps relativement court, pour moi, c'est exceptionnel. 
C'est vrai Sylvie, c'est la plus belle randonnée que j'ai faite dans les alpes avec toi. Et ce n'est pas parce que c'est la dernière, c'était vraiment la plus belle et aussi la plus....palpitante aussi.


Petit additif : Au retour, notre chef a souhaité nous faire rentrer à Annecy (en voiture, heureusement) sans passer par l'autoroute mais, en empruntant le col de Tamié.
 "C'est un peu plus long mais plus tranquille."
 Eh bien, figurez-vous que pendant le trajet......si, une troisième "attaque de doute" !!
Mais cette fois-ci, on n'a pas eu besoin de sortir la carte...lol !


Après cette petite pointe d'humour, je voudrais terminer, Sylvie, en te remerciant une nouvelle fois de m'avoir convié à cette très belle aventure.
Merci à toi aussi Séverine pour tout ce que tu nous a fait partager !
A très bientôt, pour de nouvelles aventures alpines...



Post-scriptum: Après recherche, la fleur ci-dessus, ne serait pas une ancolie mais une campanule barbue.








La première photo est celle d'une ancolie (elle n'a pas de sépale et ses pétales se transforment en éperons, en arrière, près de la tige) et la deuxième, celle d'une campanule barbue (elle, elle a des sépales bien visibles ici. Barbue, sans doute à cause des petits poils). Les deux fleurs ont des points communs (même couleur, forme des pétales en "cloche"), on peut facilement les confondre...

NB : Je ne suis pas encore décidé à refaire un herbier cette année, car l'entreprise est complexe, j'attends un peu d'avoir "digéré" la rédaction du blog. J'ai pourtant trouvé un intéressant site d'identification pour les fleurs et plantes de montagne. On verra bien ...

A plus ! 


J'ai craqué. A suivre, pour l'herbier... 

NB: En projet pour l'été 2014, le tour du Mont-Blanc...


















































































1 commentaire:

Unknown a dit…

t'as rajouté cartes et fleurs, c'est super!!
j'ai eu une petite crise de nostalgie!!
bon j'y retourne...