7- Le trek du Camp de base de l'Everest (19 avril- 12 mai 2013): Kharikhola (2050m)- Paiya (2835m).

 

Vendredi 26 avril, 6h: La nuit a été plutôt bonne excepté le fait que le robinet d'eau des "toilettes" qui jouxtaient notre chambre, est resté ouvert une bonne partie de la nuit en fonction des différentes visites.
J'en profite pour faire un petit tour vers la sortie du "village".

Vue vers le nord...

Le hameau (notre lodge à droite)...

  

Vers le sud...

Vue plus générale...

A mon retour au lodge, je croise Marylène qui récupère sa lessive de la veille. Je lui demande comment elle va. Elle me dit ne pas avoir dormi de la nuit. Hier, sa fin de parcours avait été difficile, ça m'inquiète un peu...
7h: Pendant le petit déjeuner, Pradip nous reprécise le profil de la journée: Costaud, surtout en dénivelé !

Il reste même les bouteilles de bières d'hier soir...

Omelette aux légumes: " Appétissant, non ?.."

 Vers 8h, un peu avant le départ, notre équipe se retrouve devant le lodge...

  Tout de suite après le départ, dès la sortie du village, le chemin part tranquillement en balcon jusqu'à un premier fond de vallon. Une vieille dame nous regarde passer et un peu plus loin, un porteur fait sa pause.

Utilisation du bâton des porteurs à la pause...

Au fond du vallon, nous franchissons la Khari Khola sur notre première passerelle de la journée.

Sur l'autre rive du torrent, les terrasses ont ménagé des espaces de cultures suffisants pour être exploités...

Remarquez le joug très rustique...

Après ce passage, ça part "sec" en grimpette.
Quand on regarde d'où on vient, on s'en aperçoit...

Remarquez les cultures en terrasses...

 
Vers 9h, on fait notre première pause au milieu de ce premier raidillon...

On repart une bonne demi-heure plus tard et notre peloton s'organise derrière Dorge, un de nos sherpas.

Notre amie qui a souffert pendant la première montée s'est laissée décrocher avec Bernard et Daniel pour former le "groupetto". Notre équipe progresse de façon éclatée avec un "encadrant" dans chaque groupe. Vous allez comprendre avec les trois vidéos suivantes...

Premier groupe...

Deuxième groupe...

Le "groupetto"...
Nos jeunes porteurs ne sont pas loin et ont l'air en pleine forme.

Un peu avant 10h, on attaque le plat de résistance du jour: Le Kari La, un col perché à 3145m. Pour nous ménager un peu, Dorge nous fait prendre une variante qui passe dans l'ouest et nous évite 300m de dénivelé supplémentaire.

"ça ne rigole plus du tout !"

Vers 11h, on arrive dans un lodge d'étape pour la pause de mi-journée...
 

Pause bien méritée...

Sur la photo ci-dessus, on voit le tracé de notre chemin qui repart de plus belle...

 

La pause sera longue puisqu'il est 14h15 quand on remet les sacs au dos. On laisse passer un convoi de mules avant d'attaquer.

Quelques minutes plus tard, on les a en point de mire dans la pente d'en face, de l'autre côté du fond de vallon...

D'après Pradip, notre guide, il nous reste deux heures avant d'arriver à Payan.

On visite vraiment tous les fonds de vallons de la région, ce qui fait qu'on a pas l'impression d'avancer. 
Notre amie n'est vraiment pas bien et notre toubib s'en inquiète car il n'y a pas d'amélioration en vue.

On monte...

Et on descend...

Le chemin est boueux donc glissant car labouré par les passages de mules. Au fond d'un vallon (encore un...), nous faisons une drôle de rencontre: Une femme avec une très lourde charge de bois. Elle vient de s'extraire du fond de la vallée en escaladant une pente difficilement imaginable sans charge. De quoi se plaint-on ?

Je progresse en duo avec Olivier quand nous croisons la route de deux petits écoliers: Notre toubib en profite pour écouler quelques-uns des crayons qu'il avait amené pour l'occasion.

 Vers 15h30, on arrive à la passerelle qui franchit la Piya Khola. Sur la carte, il est précisé qu'elle est en bois, mais en fait, c'est du métal.

Après avoir franchi la passerelle, nous ferons une dernière pause avant de rallier Payan.

Nous attendons le "groupetto" qui n'arrive pas. Notre amie est bien encadrée: Notre toubib a rejoint Bernard et Daniel et un sherpa les accompagne. Nous ne savons pas à cet instant que la situation s'est encore dégradée. 

Avec les feux verts de Pradip et de Kansa, je vais terminer l'étape en faisant l'expérience du portage accompagné d'un porteur pour m'aider au cas où...Il reste une demi-heure de faux-plat, mais c'est sans compter avec les petites ruptures de pente dans les deux sens.

Quand j'arrive, enfin, devant le lodge, nous sommes accueillis avec un large sourire de la part de notre hôte. Pensez donc, un touriste qui veut voir ce que ça fait de porter 35kg...Eh bien, il a vu le touriste, il a même senti. C'est dur, très dur et encore là, ça ne montait pas vraiment. 

Le reste de l'équipe arrive en deux groupes, mais dans le "groupetto", notre amie ne tient plus debout. Elle souhaite rejoindre au plus vite un lit et son duvet pour se mettre au chaud et récupérer. 

La fin de parcours a été très très difficile à un point tel que la remise en question de la poursuite du trek est envisagée sérieusement par notre médecin.

La soirée ne sera pas bien euphorique. Nos enthousiasmes sont ailleurs.

Nous apportons une bonne soupe bien chaude à notre amie qui, après discussion, est d'accord avec l'éventualité d'une évacuation sur Lukla pour le lendemain.

Pradip et Olivier organisent les premiers contacts dans la foulée pour la prise en charge.

En une heure, c'est fait: Demain matin, ce sera hélico jusqu'à Lukla puis avion jusqu'à KTM.

Dorge restera avec Marylène pour gérer sur place et nous rattrapera à Namche Bazar. Quant à Olivier, il restera aussi avec Pradip et ils nous rejoindront demain soir à Phakding...

Voilà, quand ça ne veut pas...

A demain...