5- Le tour du mont Thabor en 6 jours (5 au 11 août 2013)...

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4ème étape: Du refuge I Ré Magi (1765m) au refuge-auberge "La Découverte" à Névache-Le-Bas (1588m) via le col du Vallon ( 2645m).
Vendredi 9 août 2013:
Dénivelée +: 880m
Dénivelée - : 1057m



Hier, j'avais repéré l'existence d'un petit salon près de l'espace occupé par les chambres de randonneurs (c'est une option possible maintenant dans certains refuges, mais c'est un peu plus cher). C'est donc là que je vais m'installer pour me préparer ce matin.
J'ai passé une très bonne nuit car il n'y avait personne à côté de moi dans l'autre lit superposé. Sitôt levé, je saisis mon sac qui est prêt, et sors discrètement du dortoir pour aller dans le petit salon. Je suis tranquille, il n'y a personne. Je vais pouvoir prendre une douche et ensuite, j'irai réveiller les deux filles. 
Je voudrais commencer cette journée en vous faisant profiter d'une photo prise dans la soirée. Les derniers rougeoiements sur le Mont Thabor n'avaient pas non plus laissé Sylvie insensible... Très belle photo que je viens de dénicher dans ton fichier.

Il y a de l'or dans cette photo...

7h: Petit déjeuner dans une autre salle super cosy.

Refuge ou hôtel ?..

Alors, les filles, elle est pas belle, la vie ?..

Il est 8h01 et vous avez le droit à la traditionnelle petite vidéo du départ...

Les filles ont l'air en pleine forme. Aujourd'hui, au lieu de passer comme initialement prévu par le col de Thures, on va rebrousser chemin dans un premier temps pour faire ensuite une route pratiquement parallèle mais décalée légèrement dans l'ouest en passant par le col du Vallon. D'après notre jeune serveur, on ne le regrettera pas, c'est beaucoup plus beau...On ne demande qu'à voir.
 Avec Sylvie, on a toujours eu coutume de se renseigner auprès des "locaux" pour avoir leurs avis sur nos projets. Ce n'est pas la première fois qu'on change ou qu'on modifie notre projet initial. Il y a parfois des variantes ou des bonus qui sont très intéressants à faire.
En bateau, je procède de la même façon quand j'ai un doute sur une entrée de port ou un passage délicat, je me renseigne auprès des maitres de ports ou des pratiquants locaux...On a tout à y gagner.

 8h33: On va passer par derrière et contourner tout ce massif: La Tête de Chien au nord (2374m), la Roche de l'Infernet et la Pointe de L'Enfourant (2700m).

La roche de l'Infernet...

La Tête de Chien...

8h36: On sait par où aller.

8h47: Après une légère élévation, la vue vers le sud-est...

 

A droite, peut-être l'Aiguille Rouge (2545m) et au fond des sommets italiens (ça c'est sûr !)...

Le même panorama à 9h...

On pourrait se prendre pour la chèvre de monsieur Seguin: " Comme c'est petit !..."

9h23: On passe au nord de la Tête de Chien...

La double pointe pourrait être le Grand Adret (2750m), dans les nuages, le Mont Thabor...

 Pour l'instant, on continue sans savoir qu'on est sur un "wrong way"...

Le Thabor est toujours embrumé et nous, on "s'enrhume"...

9h40: Immédiatement sur notre droite, il y a un torrent. D'après la carte, on devrait en être très éloigné et pourtant, il est bien là !

 

Vers 10h, je rejoins les filles après avoir terminé la vidéo du torrent, je contourne une belle protubérance et je m'aperçois que mes camarades sont arrêtées: Elles consultent méthodiquement la carte. Sylvie est sûre d'elle: On n'est pas au bon endroit. Je ne suis qu'à moitié étonné quand je vois la position du torrent sur la carte par rapport à l'endroit où nous devrions être. Sylvie a du flair, elle sent quand on est sur un "wrong way". 
C'est une "attaque de doute" sérieuse. 
On est en route vers le Mont Thabor sans le vouloir (décidément, on est attirés...). Il faudrait qu'on fasse du sud impérativement pour rattraper notre erreur. D'ailleurs, on le voit bien, maintenant, le sentier à flanc de montagne, au pied de la Tête de Chien.
Donc, cap au sud directement à travers les alpages et les fleurs. Du bonheur, même si ça monte dur ! 
Une petite demi-heure plus tard, on retrouve notre chemin balisé. Effectivement, on en était loin, mais où s'est-on trompé ?
Ou bien le balisage n'est pas évident, ou bien on est distraits, mais heureusement, notre chef a de l'intuition et elle sent quand ça ne va pas. 
Vous me direz: Et vous, vous faîtes quoi ?
Au fait, j'vous ai pas dit, en ce qui me concerne, je suis un peu en mode "mouton", c'est à dire que je me contente de suivre, même si le soir ou le matin, je consulte un peu la carte avec Sylvie et Séverine. Le mode "mouton", je connais bien (je dis ça aussi un peu pour plaisanter car je suis un peu marin et donc je pourrais m'y intéresser un peu plus, mais c'est vrai que, cette année, je n'ai pas fait beaucoup d'efforts dans ce domaine ). 
J'ai une amie trekkeuse qui s'y met dès qu'elle est sur le quai de la gare à Rennes, quand on part au Népal ( Le tour des Annapurnas (2010): Genèse... )
Mais là, ça ne concerne pas seulement le parcours lui-même, mais aussi tout le reste: le train, l'hôtel, l'avion etc...                                                                           

10h10: Maintenant soulagés, on progresse sur un sentier en balcon montant.

 

10h26: Le chemin commence à s'incurver vers le sud. Le vent devient très présent.

En face, sans doute le Rocher Blanc (2686m)...

10h22: On voit le col du Vallon.

Voilà, ça, c'est un vrai col !

10h24: Une p'tite vidéo vaut mieux qu'un long discours.

10h25: Je zoome sur le haut du col...

10h34 : Derrière nous, le Thabor a presque "viré" son "âne".

 

Devant nous, le col se rapproche et le pierrier terminal est bien visible.

Un long pierrier nous attend...

11h07: Derrière nous, un imposant nuage blanc monte vers le col. Malgré l'effort dans la montée, on n'a pas très chaud.

11h17: On arrive en haut du col, il fait très froid à cause du vent. La visibilité est très faible, mais, ce n'est que momentané.

On ne reste que quelques minutes en haut. Le nuage s'éloigne alors qu'on entame la descente et la "visi" s'améliore. On distingue mieux le sentier à nos pieds.

Le nuage s'éloigne et le sentier apparait...

 Quelques minutes supplémentaires et la visibilité est presque parfaite. On arrive dans un endroit magnifique. Quelque soit l'endroit où se pose notre regard, c'est superbe ! 
On se pose pour faire quelques photos. Voici un petit florilège: Toutes ces photos ont été prises par Sylvie. J'espère que vous allez les apprécier. Personnellement, je les trouve très belles.

:

Mais le plan général n'est pas mal non plus... 

La vallée du Vallon (vue vers le sud)...

Le ruisseau du Vallon...

Il est 12h30, on passe à côté d'un étrange petit lac à l'aspect laiteux...

Vue vers le sud-ouest...

Vue vers le nord...

 On est vraiment dans un endroit magnifique. Le beau temps s'installe rapidement et nous permet de jouir de toute la beauté de cette nature (je deviens poète ou presque). 

On envisage la pause repas dans peu de temps. Il nous reste à trouver un endroit abrité du vent...

Ah, j'vous l'avais pas dit: L'opération " à la recherche du lac Blanc" a échoué. Finalement, on ne l'a pas trouvé ce lac Blanc malgré toute notre détermination et l'étude approfondie de la carte. Après avoir laissé nos sacs en stand-by pendant une bonne demi-heure, on était persuadés pouvoir apercevoir ce lac en escaladant une belle pente devant nous, mais rien, grosse déception... Pendant notre repli, on a rencontré un couple qui savait exactement où le trouver, mais l'accès nous a paru un peu risqué. Il y avait aussi une question de temps. Tant pis, on reviendra.
Ah, si : J'ai fait une photo d'un petit assemblage de lichens de deux couleurs sur une petite pierre.

Il est presque 13 heures quand nous nous arrêtons pour le repas de mi-journée. Le vent est encore présent et nous serons contraints de bouger deux fois pour trouver un petit havre de paix à l'abri du vent.

 

Après notre pique-nique habituel et une très courte sieste, nous sommes, sans avoir fait quoi que ce soit, les spectateurs privilégiés d'une famille de marmottes qui batifole sur son terrier à 150m. Une chose est certaine, on a vu un ou deux petits marmottons. Sur ces deux photos, on en aperçoit un derrière la "mèmère".

Vers 14h20, c'est reparti : Prochain objectif , la chapelle Saint-Michel, dans une petite heure et après, on se laissera glisser dans la vallée de Névache.

On a parfois du mal à suivre le balisage du fait de l'existence de grandes surfaces humides difficiles à  traverser.

Progressivement et inconsciemment, nous accélérons la cadence...

Vers 15h15, on arrive juste au-dessus de la petite chapelle...

On y fera une petite halte "barres de céréales".

   

































On repart dans une vallée qui se referme...

On longe de très près le ruisseau du Vallon qui serpente dans un tapis de verdure parsemé de fleurs (là, je suis un peu poète, non ? C'est la tête, ou tu es un peu fatigué ?) 
En tous cas, ces fleurs font partie de la famille des orchidées (cf la dernière photo)...

16h15: Arrivée en vue du village de Névache , ça sent l'écurie. La fin de la descente avant la route n'est pas particulièrement agréable. J'en profite pour soulager mes pieds en chaussant mes sandales de rando qui font largement l'affaire sur ce terrain...

L'arrivée sur la route est un peu brutale pour nous qui n'avons plus vu de voitures circuler depuis quelques jours. Notre refuge est à Névache le Bas (auberge de La Découverte). 
Alors, marchons ! 

Pour traverser et se promener dans le village, il y a une zone prioritaire pour les piétons, c'est une très bonne idée. Les voitures y circulent mais très lentement...
 

 
 









































































































 

C'est une fois en bas dans le village, que je "percute" qu'on est en pleine saison estivale. Entre les touristes, les randonneurs à la journée et les autres, il y a beaucoup de monde. Heureusement, tout le monde n'est pas à la plage !

Entre Névache-le-Haut et Névache-le-Bas, il y a une piste piétonne qui nous permet d'accéder en sécurité à la zone piétonne de Névache-le-Bas. Quelques instants plus tard, on passe sans s'en apercevoir devant notre refuge, l'auberge de La Découverte. "Demi-tour"...

                                                                                 Vue arrière...

On entre dans le bâtiment en traversant la petite cour. C'est une femme qui nous accueille de façon sympathique. Après, les consignes d'installation sont un peu les mêmes partout, tout dépend de la façon dont on nous les présente. Ici, c'est plutôt sympa. La gérante nous précise où on pourra trouver une alimentation pour acheter notre ravitaillement pour les pique-niques des deux derniers jours. Elle nous dit aussi où prendre la navette gratuite qui nous permettra de faire notre aller-retour rapidement et sans trop de fatigue.

De retour à l'auberge après les courses (faites rapidement comme prévu), notre projet est d'aller boire une bonne bière bien fraîche à la terrasse encore ensoleillée d'un petit bar. Eh bien, on en a trouvé un au-delà de toutes nos espérances. Un moment de grâce !

Le repas du soir me décevra un peu (je n'engage que moi) : Après une bonne soupe et une salade, on nous a servi un poisson avec un gratin de courgettes, fromage local et dessert sans doute. Même si le poisson était correct, vous conviendrez que manger du poisson de mer à la montagne, on peut faire mieux, non ?

Après une agréable discussion avec des "collègues" randonneurs nantais, on rejoint notre confortable dortoir. 

Au-dessus, ce sont des orchis incarnat var reichenbachii (pas lol !)...


Bonne nuit et à demain !