Le renoncement de notre ami Joël à cause d'une arthrose tenace au genou droit, annonçait des lendemains différents. Toutes nos expériences passées s'étaient déroulées sans le moindre accroc si ce n'est la "disparition" de l'appareil photo de Daniel à l'arrivée à l'Hôtel Harati à Katmandou, l'an passé.
A la gare de Rennes, tout le monde est à l'heure et semble en pleine forme. On est serein, nous avons du temps devant nous à Paris. Notre avion pour KTM via New Dehli ne décollera qu'en fin de soirée.
A Montparnasse, la pluie s'invite dans la file d'attente de la navette pour Roissy Charles de Gaulle. Dans une petite heure, nous serons au complet: Christian, le "nantais" et Olivier nous rejoindront à l'enregistrement des bagages. Cette année, nous n'avons le droit qu'à 20 kgs pour le bagage de soute avec Air India et, après avoir consulté certains forums à ce sujet, cette règlementation semble très stricte: On y parle de 36 euros par kilo supplémentaire.
Les procédures d'enregistrement se passent sans encombre (je suis à 19,9kg !!!).
Vers 21h, nous sommes tous dans la salle d'embarquement, porte 91 et 92, en face de l'avion. Je prends quelques photos...
Cette année, j'ai acheté un chargeur de batterie autonome, une batterie supplémentaire et une deuxième carte mémoire de 9Go. Bref, j'ai anticipé le problème de manque d'électricité qu'on pourrait avoir au-dessus de 4000 m dans les lodges.
Le passage de l'équipage au complet dans les portiques de contrôle, nous indique que dans moins d'une heure, ce sera à nous.
Une dernière photo de l'avion sur le tarmac puis j'entreprends de ranger mon appareil et mon téléphone dans mon sac de cabine avant de m'asseoir et d'attendre l'embarquement...
Il est 22h passés quand nous entrons dans la cabine du Boeing 777 d'Air India. Notre groupe n'est pas trop "éclaté" et on s'installe. Mon siège est très détérioré, j'ai une "bosse" qui me rentre dans le dos. Je peux à peine m'adosser.
Tout le "mobilier" mis à notre disposition est à l'identique: C'est très"rustique"!
Après le décollage, on nous sert un repas à la fin duquel j'avale un demi comprimé de Zolpidem et me voilà paré pour "affronter" les 9h30 de vol qui nous attendent.
Les annonces d'approche de New Dehli me surprennent, je n'ai pas vu le temps passer. J'ai dormi.
Nous n'avons pas beaucoup de temps d'escale, juste ce qu'il faut pour les nouveaux contrôles et enregistrements. Assez vite, on se retrouve en zone "duty free", prêts à embarquer.
J'ai envie de prendre une photo du groupe en train de remplir les papiers de "clearance" pour le Népal que Bernard nous a distribués afin que nous ne perdions pas de temps à KTM. J'ouvre la poche principale de mon sac en étant persuadé de trouver mon appareil photo, là, à côté de mon téléphone, où je pensais l'avoir rangé à Roissy...
"Tiens, il a dû glisser plus en profondeur...!"
Même en fouillant de façon plus... approfondie, je ne trouve rien: Pas d'APN !!!
J'en ai presque la nausée et des sueurs froides me parcourent le dos. La machine à remonter le temps se met en marche mais je ne me souviens de rien: Le vide intégral...J'ai bien le souvenir d'avoir, un instant, récupéré mon étui par terre, derrière le siège que j'occupais dans la salle d'attente à Roissy, mais rien de plus... Je ne comprends pas: Qu'ai-je fait de cet appareil, a-t-il glissé lui aussi derrière le siège, a-t-il été pris dans mon sac, dans le casier, pendant que je dormais ?
J'ai pourtant un souvenir précis: C'est celui d'avoir regardé derrière moi en quittant notre lieu d'attente à Roissy, un peu pour moi et aussi pour le reste du groupe, car j'étais le dernier à quitter cet endroit avant de me présenter à l'embarquement, juste à côté.
"C'est la cata ! J'vais faire comment, moi, sans appareil photo. Ce trek sans photo, c'est pas envisageable du tout !!!"
Pourtant, je mets un plan "Orsec" en place en pensant que j'aurai pu oublié mon appareil dans le casier s'il avait glissé hors de mon sac, mais rien n'aboutit malgré mon intervention auprès des autorités locales (qui ont fait de vrais efforts pour me satisfaire). Apparemment, il faut que je me décide vite car notre embarquement est dans moins de 45mn.
A 15m de nous, il y a justement un magasin "duty free" qui vend, entre autres, des......appareils photos.
Prestement et précisément conseillé par quelques-uns de mes camarades, me voilà propriétaire en quelques minutes d'un Sony DSC-HX20V tout neuf, d'une housse de transport et d'une carte mémoire de 32Go avec en prime le chargeur autonome...
Adieu le Samsung WB 500 et bonjour le nouveau avec un zoom "énaurme" et une très grosse technologie que j'aurai certainement du mal à maitriser totalement...
Et voilà, dans moins de 2h, j'arriverai à KTM, équipé à neuf. De toutes façons, comme le disent si bien mes petits camarades: "Il avait quand même 3 ans ton appareil, il était temps de le changer !!!"
C'est la pluie qui nous surprend à KTM après une heure et demie de vol au-dessus de l'Inde.
Shree, un guide et quelques porteurs de l'équipe d'Exotic nous accueillent sur le parking de l'aéroport et nous souhaitent la bienvenue avec le traditionnel collier de fleurs orange. Rapidement, une fois les bagages chargés dans le minibus, nous voilà en route pour l'Hôtel Harati où nous allons retrouver Basou le directeur de l'agence.
Le Harati, on connait et très vite, nous prenons possession de nos chambres. Dans ce qui nous reste d'après-midi, nous devrons caser le repas, une incursion dans Thamel pour faire un peu de change pour notre trek, et quelques visites bien spécifiques pour acheter des "pacheminas" car certains d'entre nous ont des commandes précises.
Nous retrouvons avec plaisir le Népali kitchen où nous dégustons sans modération des "végétable pakodis" et des "momos" à toutes les sauces, le tout accompagné, pour certains d'une bonne "San Miguel" ou d'une "Everest" de circonstance.
Un passage au bureau de change (toujours le même depuis 3 ans) nous donne l'impression d'être riche, du moins, en roupies népalaises.
En gros, nous ne tardons pas à rentrer à l'hôtel afin de préparer notre gros sac pour le trek.
Bien entendu, nous ne shunterons pas notre traditionnel apéro-pastis-saucisson pendant lequel Basou nous apprend les toutes nouvelles normes concernant le poids des sacs de soute et de cabine pour embarquer à destination de Lukla: C'est une vrai douche froide pour presque tout le monde: Il nous annonce 10 kgs pour le gros sac et 5kgs pour le "cabine" et sans mutualisation, s'il vous plait...
C'est qu'il a failli nous gâcher la soirée, que nous passons presque tous à faire des "coupes sombres" dans nos équipements indispensables avec pour seul juge de paix un peson archaïque que nous prête la direction de l'hôtel.
J'voudrais vous y voir, moi, équipé de cet engin préhistorique, à essayer d'évaluer de façon précise le poids de nos sacs: J'offre la moitié du volume de ma valise (qui reste à l'hôtel) à Olivier, mon camarade de chambre, mais bientôt, il va y avoir plus de matériel dedans que dans nos sacs respectifs.
Je regrette de ne pas avoir fait cette "purge" à Rennes car, finalement, je vais y arriver aux 10 kgs et en plus, après l'expérience, je pense avoir encore pris du superflu...
Dimanche 21 avril, 8h30: Nous sommes dans le hall et la frénésie du peson est on ne peut plus présente.
Où il est question des sous-vêtements des dames...
Vous voyez bien que notre ami Basou a frappé un grand coup... A peine rassurés par les tests à la main de nos sherpas, nous montons dans le minibus qui va nous conduire à l'aéroport de KTM.
On ne peut pas dire qu'on part la "fleur au fusil": Les probabilités pour qu'on décolle ce matin sont très faibles, mais comme le dit très souvent notre guide Pradip: "C'est possible !..."
Sous une pluie battante, on arrive dans le hall de l'aérogare réservée aux vols intérieurs. Il y a la foule des grands jours. Manifestement, on est pas les seuls a être optimistes. Jugez plutôt !
Combien de temps va-t-on attendre?
Les compagnies aériennes semblent jouer au jeu de la montre et vont, bien sûr, prolonger l'attente pour annuler les vols le plus tard possible: C'est logique, mais pour nous, c'est pas terrible, car l'hôtel, on l'a quitté et si le vol est annulé, il serait bien de pouvoir y revenir... Heureusement, il y a Exotic qui nous rassure en nous disant un "pas de problème!" par la voix de Pradip. Ouf !
Dans ce hall, il y a tout: Des trekkeurs comme nous, mais qui ne vont pas forcément à Lukla, des alpinistes qui vont "faire" un ou plusieurs sommets (on le voit en regardant les équipements empilés par terre)
| La verra-t-on, aujourd'hui, la fameuse piste? |
Je me délecte de ce rassemblement très hétéroclite. J'adore regarder ce qui se passe autour de moi, observer telle ou telle personne, me poser des questions à leur sujet etc... Pour tous les trekkeurs qui sont dans cet espace, c'est le même problème: C'est le début de "l'aventure" et ça commence pas terrible, pour nous aussi, d'ailleurs... Au fil des minutes, puis des heures, on s'habitue au brouhaha.
Vers 14h30, nous avons enfin confirmation de l'annulation des vols pour Lukla.
De retour à l'hôtel, on se réinstalle provisoirement dans d'autres chambres, on refait un p'tit tour au Népali Kitchen et notre ami Bernard propose à ceux qui le désire une petite visite de KTM.
Le site de Swayambunath est choisi et adopté.
On y va en minibus et nous reviendrons à pied au Harati.
Littéralement, ce "temple des singes", est situé à l'ouest de KTM et et surplombe la ville.
Personnellement, je n'y étais jamais allé mais je connaissais son existence (lecture de blogs)
| " Même pas mal ! " |
Bien entendu, une fois en haut, la vue sur Katmandou est magnifique mais elle est payante (200 roupies).
Le panorama est intéressant. Il permet de bien voir l'architecture uniforme de la ville.
En vidéo, ça donne ça...
Une promenade autour des différents stupas nous permet de reprendre contact avec les croyances népalaises. C'est beau, très beau ! Même s'il y a beaucoup de monde sur ce site, la spiritualité est très présente.
Il faut cependant se méfier des "gardiens" qui peuvent nous surprendre à chaque instant.
| " Be carefull !" |
Au pied de la colline, nous passons dans l'animation d'un petit marché de quartier.
Sur le chemin du retour à l'hôtel, nous sommes témoins pour la première fois des problèmes d'alimentation en eau de la ville. La distribution est encadrée par l'armée...
La soirée se terminera dans un restaurant où nous souhaitons manger un peu de viande rouge, mais nous choisirons tous du "chicken sizzler" qui nous sera servi trop "tiède". Demain, nous ne retournerons pas attendre notre vol pour Lukla à l'aéroport. Pradip restera en communication avec la compagnie concernée.
Il fait largement nuit quand nous regagnons le Harati. Pourvu que demain ???
Depuis le début de l'après-midi, il est question d'un plan B.
Nous en saurons certainement plus dans quelques heures. Allez, à bientôt !
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