Troisième jour: Du refuge "Tre Alpini" (1765m) dans le village des Granges de la Vallée Etroite à Plampinet (1482m) en passant par le Col des Thures (2194m)...
Mercredi 23 juillet: Après un petit déjeuner copieux, on apprécie une fois dehors, que le beau temps soit là et que la journée devrait être très agréable. Malgré un épais nuage blanc sur le Mont Thabor, le paysage est globalement dégagé.
Dans le refuge, on a mis la literie à l'air, c'est dire s'il fait beau...
| "Bien les couettes, mais un peu chaudes..." |
Un peu après 9h, c'est le branle-bas.
Le tracé commence directement derrière le refuge, ça vous donne une petite idée de la qualité de préparation de l'équipe qui a mis au point cette rando. " Non ?"
Le sentier monte en parallèle avec la Combe de la Miglia quand peut voir ici sur la photo...
| La Combe de la Miglia... |
| Les Rochers de la Paria... |
Après une attaque en direct, le chemin part en lacets sous le couvert de la forêt.
Au détour du chemin, dans les épingles, on peut constater qu'on s'élève vraiment.
| Le village des Granges... |
| Le Mont Thabor, le Grand Séru, et le col de la Vallée Etroite... |
On a 300m à "avaler" pour atteindre le col des Thures. Pendant la montée, on se fait doubler par deux adeptes du "je me fais tirer par mon chien". Efficace !
A part eux, on est seuls et on est bien.
Pour l'instant, mon genou me laisse tranquille, mais on grimpe, alors, on verra !!!
A la cote 2061m, on progresse dans un espace plus ouvert au milieu des alpages. D'ailleurs, notre présence intruse est rapidement signalée par nos copines, les "mémères" marmottes.
| Franchissement du Riou des Thures... |
| Séverine en sortie d'une petite combe... |
| JCH au même endroit, un peu plus tard... |
Les trois Rois Mages font la revue en face dans un alignement impeccable.
| Les pointes Balthazar, Melchior, et Gaspard... |
Le col des Thures (2194m) s'invite dans notre espace visuel un peu après le petit lac Chavillon.
| Le col sur la gauche, dans le prolongement du chemin... |
JP, qui est arrivé depuis un p'tit moment, nous accueille sur le bord du plan d'eau. On pose les sacs pour faire la pause.
| Colonie d'algues ou de plantes aquatiques un peu envahissantes... |
Ce ne sont pas des algues vertes comme en Bretagne mais elles sont quand même là.
| C'est vrai qu'on dirait des laminaires comme chez nous, mais beaucoup plus petites, mais aussi longues... |
| Thabor et Grand Séru en arrière plan... |
Un groupe d'italiens s'installe à l'entrée du lac et fait le spectacle: Leurs quatre jeunes enfants font successivement le tour du plan d'eau en courant pendant que les autres égrènent le temps du coureur.
On prolonge notre pause au maximum, le cadre est magnifique et dépaysant.
Le calme de l'endroit n'est perturbé que par le tintement des clochettes de centaines de brebis qui progressent lentement sur la pente dans notre dos. C'est superbe et tellement authentique !
| Mieux, on serait plus mal ! |
| En fait, plus que des centaines, non ? |
On finit par lever le siège pour passer le col et descendre lentement dans le Vallon des Thures vers les Chalets du même nom. On commence à croiser beaucoup de randonneurs. A peu près au milieu du vallon, on fait une rencontre peu ordinaire. Un homme, muni d'un bâton sculpté caractéristique et accompagné de quatre chiens, monte tranquillement. Alors qu'on le croise, nous ne résistons pas à notre désir d'engager la conversation: Qui est-il ? Pourquoi les quatre chiens ?
En fait et vous l'avez peut-être deviné, c'est un berger et pas n'importe lequel, c'est le berger du troupeau de brebis qui est sur le col. Alors là, c'est l'extase !
Et en plus, notre homme n'est pas avare en paroles. Il nous raconte son métier avec une passion évidente. On écoute, complétement subjugués par ses propos.
Personnellement, je suis d'autant plus attentif que peu de temps avant j'avais écouté une émission très intéressante sur le thème de l'estive sur France Inter. Quels moments enrichissants et passionnants !
Nous sommes tous les quatre conscients de vivre un moment privilégié même s'il nous raconte comment son métier a évolué et que la représentation mythique qu'on avait depuis longtemps de ce métier, a changé lui aussi.
Grand moment quand même ! Merci, monsieur le berger !
La question qu'on pourrait se poser maintenant c'est: Est-ce qu'un beau berger (BB, quand même !) de la Maurienne ça vaut un beau fromager (BF, seulement !) du P'tit Mont-Blanc dans la Vanoise ?
Allez savoir ? Moi, je n'ai pas la réponse, mais je connais personnellement quelqu'un qui, dans son for intérieur, l'a.
Vers midi, on passe devant la résidence du monsieur. Même si ça ne ressemble pas au "Ritz", c'est "boudet" non ?
Séverine teste même sa salle de bains, en plein air, s'il vous plait !
| Home, sweet home !.. |
| Manque le robinet d'eau chaude, non ??? |
Allez, on arrête de plaisanter, parce qu'on a encore de la route à faire.
Après le chalet du monsieur, on continue à descendre jusqu'à la cote 2056m et après ça repart en "balcon montant" avec un peu "d'air" d'ailleurs avec une belle vue en contre-bas sur Névache.
| A gauche, y'a un peu "d'air"... |
Sous la Tête Noire, il y a des éboulis impressionnants.
| "Surtout, ne pas glisser !" |
| Névache... |
| Cheminées de fées... |
A 13h45, on pique-nique sous l'Aiguille Rouge (2545m) à 2183m.
| "Masse, JCH, masse !!! |
Ma tendinite refait son apparition. A la fin du repas, je prends à nouveau des cachets anti-douleur et je masse avec du "Voltarène". La descente commence tout doucement pour moi, un peu à la "ramasse" et derrière. Petit à petit, la douleur s'estompe et je peux à nouveau allonger progressivement la foulée.
JP est avec moi, devant, derrière, mais avec moi. Il m'attend, part devant puis s'arrête et ça repart.
La descente dans le Bois de Saint-Hippolyte est longue, en lacets et au soleil, car la couverture végétale est clairsemée.
| "Regarder où on met ses pieds..." |
A 14h30, on traverse la route qui vient du Col de l'Echelle au niveau de la chapelle de Notre Dame de Bon-Rencontre.
| La chapelle... |
Sur la route, en stationnement, il y a une voiture avec une drôle de truc sur le toit. Le conducteur est à l'intérieur et devant le questionnement de chacun d'entre nous, Sylvie se risque à aller demander "kekqu'c'est" au gars.
Réponse: Le truc, c'est une caméra à 360°. Le gars est un des responsables de la cartographie de notre beau pays. Ils sont peu à faire ce métier et lui, il est de ceux-là. Encore une rencontre instructive...
Après la chapelle, on descend vers la vallée de la Clarée en empruntant une allée forestière complètement déglinguée par des travaux de réaménagement.
Au pont de Fanager, on retrouve la rive gauche de la rivière et le GR 57 qui va nous conduire directement à Plampinet.
| La Clarée... |
| Petit "échassier" de Plampinet... |
On a jamais été aussi proche...
| JP dit bonjour aux chevaux... |
Pendant ce temps-là, les "furettes" avancent avec dynamisme et conviction.
On se regroupe pour l'arrivée au village où nous serons hébergés, d'après Sylvie, dans une structure plus hôtelière que genre refuge de montagne.
Quoiqu'il en soit, il va falloir que je trouve une solution pour cette fichue tendinite. Sylvie m'a proposé de me faire prendre les anti-inflammatoires qu'elle utilise depuis longtemps pour ses genoux. Bien sûr, ce n'est pas très "médical", mais je n'ai pas le choix. La prochaine fois, je serai plus malin. Une tendinite, ça s'installe assez rapidement, mais pour s'en aller, c'est une autre affaire.
| Entrée de l'auberge de la Cleida... |
Il est 15h30 quand nous franchissons, dans l'indifférence générale, l'entrée de l'auberge.
A peine arrivés, avec JP, on ne peut pas s'empêcher de faire les pitres.
| Double "attelé"... |
On rigole un peu, mais l'accueil n'est pas terrible: Impersonnel, sans chaleur, à la limite de l'acceptable de la part d'une patronne de refuge, pardon...d'hôtel. C'est vrai qu'on a du la déranger alors qu'elle conversait, sans doute depuis un moment, avec une amie.
On dépose nos sacs dans l'entrée avant d'aller reconnaître notre lieu de couchage.
Par contre, lui, le lieu de couchage, est sympa. C'est un dortoir confortable avec trois lits superposés. On bénéficie d'une salle de bains fonctionnelle avec deux lavabos et une grande douche (à volonté). En plus, il y a même un petit balcon: La preuve !
Après une rapide installation (on est seuls dans le dortoir), rendez-vous dans le petit jardin pour un rafraîchissement bien mérité.
| Notre balcon et le petit jardin... |
| Le repos du randonneur: "Il est où JCH ?" |
Avant l'heure du repas, on décide d'aller faire un petit tour dans ce joli village de montagne. C'est vrai qu'il est joli ce village, même si le temps est en train de se gâter et que l'orage menace. Pendant notre petit tour, on aura même une petite averse. Je vous ai mis à suivre un petit florilège de photos prises par Sylvie et Séverine.
Quand nous rentrons à ...l'hôtel, il pleut bien et de façon continue.
| L'orage est là... |
| Le petit jardin fait grise mine... |
| Joli... |
La chute brutale et normale de la température dans l'épisode orageux, fait que les clients de l'auberge se retrouvent un peu plus tôt dans la salle de restaurant. La chaleur d'une cheminée en fonction nous accueille ainsi qu'un coin lecture équipé d'une petite bibliothèque. Séverine adopte l'ensemble et s'installe près du foyer.
| Dure la vie en rando ?.. |
Au cours du repas, nous partageons une table avec les autres randonneurs.
Le menu, servi par le patron dans une ambiance très cosy, sera en dehors de toute critique: Excellent, copieux... Un vrai régal (difficile, quand même, de deviner quelle viande c'était) !
Pendant ce dîner, on va beaucoup échanger avec nos camarades marcheurs si bien qu'on sera les derniers ou presque à quitter la salle pour rejoindre nos "dortoirs" respectifs. Très agréable !
Juste avant de monter à l'étage, la patronne de l'auberge nous apprend qu'elle a accueilli deux randonneurs campeurs un peu tardifs qui ne pouvaient monter leur tente sous ce déluge et dans cette obscurité. Nous serons donc deux en plus dans notre petit home.
Demain, nous espérons tous que la météo aura changé de tendance.
Voilà pour notre troisième journée dans ce tour (bis) du Mont Thabor version 2014:
Il est l'heure de se coucher mais il nous faut réaménager notre organisation préalablement prévue pour 4.
| JP en pleine réorganisation... |
Allez, il est l'heure....Bonne nuit, à demain !

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